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La réindustrialisation en France : Un bilan contrasté entre défis et opportunités

La réindustrialisation est un enjeu crucial pour la France, tant sur le plan économique que stratégique. Après plusieurs décennies de désindustrialisation, la France a mis en place divers dispositifs pour inverser cette tendance, en soutenant la création de nouvelles usines et en promouvant l’innovation industrielle. Cependant, les résultats du premier semestre 2024 révèlent un bilan mitigé, marqué par des fermetures d’usines, des délocalisations, mais aussi des signes encourageants dans certains secteurs, notamment liés à la transition énergétique et au recyclage.

Les défis de la réindustrialisation

Malgré des efforts soutenus, la réindustrialisation rencontre de nombreux obstacles. Les données du baromètre Trendeo montrent une baisse des ouvertures de sites industriels de 4 % au premier semestre 2024 par rapport à l’année précédente. En parallèle, les fermetures d’usines ont augmenté de 9 %, ce qui suggère une tendance négative pour le tissu industriel français. De janvier à juin 2024, 61 fermetures d’usines ou d’ateliers de plus de 10 salariés ont été recensées, contre 79 nouvelles ouvertures. Si le solde net reste positif avec 18 ouvertures supplémentaires, il est en nette baisse par rapport à 2023, où le solde s’élevait à 26.

Cette situation est aggravée par une augmentation des faillites, en particulier chez les petites et moyennes entreprises (PME). La Cour des Comptes a récemment critiqué l’insuffisance des mécanismes de détection et de soutien pour ces PME en difficulté. Ces entreprises, pourtant vitales pour l’économie locale, sont souvent les premières à être touchées par les fermetures.

Un mouvement de délocalisations toujours en cours

Le phénomène de délocalisation continue également de peser lourdement sur le secteur industriel français. Des géants comme IBM ont annoncé la suppression de 260 postes en France en 2024 dans le cadre d’une optimisation des centres de services partagés offshore. De même, Stellantis a transféré deux de ses trois lignes de production de boîtes de vitesses à Metz vers l’Inde et l’Italie. Bosch a également délocalisé la production de directions assistées électriques vers l’Europe de l’Est.

Ces décisions ont des répercussions sur l’emploi industriel, accentuant les difficultés économiques dans certaines régions. La perte d’emplois dans des secteurs stratégiques renforce la nécessité pour la France de redoubler d’efforts pour maintenir ses capacités de production sur le territoire national et ne pas perdre davantage de savoir-faire technologique.

Secteurs en croissance : l’énergie et le recyclage en tête

Malgré ces difficultés, certains secteurs se démarquent positivement, notamment ceux liés à la transition énergétique et au recyclage. Ces domaines montrent des signes encourageants de réindustrialisation. Par exemple, le site de Constellium à Neuf-Brisach a renforcé ses capacités de recyclage d’aluminium, témoignant de la vitalité de l’industrie du recyclage en France. Ce secteur représente une opportunité majeure de relance industrielle, en cohérence avec les objectifs de durabilité et de souveraineté économique du pays.

Le projet Hydrovolt, coentreprise entre Norsk Hydro et NorthVolt, illustre également ce dynamisme. Ce site dédié au recyclage de batteries à Hordain (Nord) représente une avancée significative dans le cadre de la transition énergétique. De plus, Enerdigit, une société spécialisée dans l’optimisation de la consommation électrique, s’apprête à ouvrir un atelier à Nantes pour la fabrication de boîtiers de suivi énergétique, participant ainsi à la réindustrialisation du secteur technologique en France.

D’autres initiatives, telles que la construction d’une usine de produits cosmétiques à base d’algues par TechNature en Bretagne, montrent que l’innovation industrielle est bien présente en France. Ces projets, en phase avec les nouvelles exigences écologiques, permettent non seulement de créer de nouveaux emplois, mais aussi de positionner la France comme un leader dans les secteurs clés de l’avenir.

Politiques gouvernementales : des résultats contrastés

La réindustrialisation en France ne serait pas possible sans une intervention gouvernementale forte. Depuis plusieurs années, le gouvernement a mis en place des mesures pour soutenir les investissements industriels et améliorer la compétitivité des entreprises. Le programme France Relance, lancé après la pandémie de Covid-19, et plus récemment France 2030, visent à encourager les projets industriels innovants, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, du numérique, et de la santé.

Cependant, ces politiques peinent parfois à compenser les tendances négatives observées dans certaines branches de l’industrie. Le rapport de la DGE (Direction Générale des Entreprises) souligne que, malgré une amorce de réindustrialisation observée depuis le milieu des années 2010, les crises successives – pandémie, guerre en Ukraine – ont fortement perturbé les chaînes d’approvisionnement et renchéri les coûts des matières premières, retardant ainsi la reprise complète du secteur.

L’un des principaux enjeux pour le gouvernement reste la compétitivité-coût. En effet, le coût horaire de la main-d’œuvre en France reste élevé par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne, limitant l’attractivité du pays pour certaines entreprises. Cela incite encore certaines industries à se tourner vers des pays à moindre coût de production.

Conclusion : Des perspectives d’avenir à affiner

Le bilan de la réindustrialisation en France pour 2024 est donc contrasté. D’un côté, les fermetures d’usines, les délocalisations et la fragilité des PME continuent d’entraver le redressement du secteur industriel. De l’autre, certains secteurs, notamment ceux liés à l’énergie et au recyclage, affichent des signes encourageants de croissance et de dynamisme.

Les politiques publiques, bien que nécessaires, devront être ajustées pour mieux soutenir les entreprises locales et favoriser une transition industrielle durable. Si la France parvient à surmonter ces défis et à maintenir le cap sur les innovations industrielles, elle pourra solidement s’inscrire dans la dynamique de réindustrialisation en Europe. 

Sources :

  1. Aurélien Delacroix, “Le bilan mitigé de la réindustrialisation en France”, 24 septembre 2024.

  2. P.B. avec AFP, “Usines en France : la réindustrialisation connaît une baisse de régime”, 23 septembre 2024.

  3. “Les Thémas de la DGE, Mai 2024”, Direction Générale des Entreprises.

Secondary Markets Amidst Decreased Insurtech Funding

The Rise of Secondary Markets Amidst Decreased Insurtech Funding

The Insurtech sector, once a magnet for venture capital (VC) funding due to its potential to revolutionize the insurance industry, has recently experienced a significant slowdown in new investments. Economic uncertainties and a more cautious investor mindset have contributed to this decline in primary market activity. As a result, secondary markets—where stakeholders can trade existing shares of private Insurtech companies—have become increasingly important. These markets now serve as a critical source of liquidity for investors and employees, especially as securing new funding rounds becomes more challenging.

A Shift in Insurtech Investment Dynamics

The Insurtech industry, known for its innovation in streamlining and digitizing traditional insurance services, has been notably affected by the broader economic downturn. According to Fintech Global, funding for Insurtech companies in the U.S. dropped by 67% year-over-year, reflecting a shift from growth-oriented investments to a focus on profitability. This change in investment strategy has left many Insurtech firms struggling to raise new capital. In this environment, secondary markets have emerged as a vital alternative, providing a means for stakeholders to realize value from their investments when primary market opportunities are scarce.

With companies staying private longer and facing challenges in attracting new capital, secondary transactions offer a crucial lifeline. Early investors and employees can turn to these markets for liquidity, as traditional funding rounds become more difficult to secure. This trend is supported by BCG, which notes that the Insurtech hot streak has cooled, underscoring the necessity of alternative liquidity solutions.

Secondary Markets as a Response to Funding Challenges

The slowdown in Insurtech funding has led to significant discounts in secondary market valuations. According to Insurance Business Magazine, many Insurtech companies are trading at valuations up to 40% lower than their last funding rounds. This reflects the broader challenges these companies face in securing new capital. Despite these discounts, investor interest in secondary Insurtech shares remains strong, driven by the potential for long-term gains once market conditions improve.

Secondary markets provide investors with a more affordable entry point into the Insurtech sector, which continues to be seen as a high-risk, high-reward industry. The attractiveness of these markets is heightened by the correction in primary market valuations from their previous highs. For Insurtech companies, engaging in secondary market transactions not only helps sustain investor interest but also provides much-needed liquidity to employees holding stock options, which might otherwise be difficult to monetize. Insights from Tenity reinforce the role of secondary markets in offering liquidity solutions amidst a challenging funding environment.

Looking Ahead: The Future of Insurtech Secondary Markets

As the Insurtech industry continues to navigate through a period of reduced funding, secondary markets are expected to play an increasingly critical role. The anticipated recovery of the IPO market could provide better pricing benchmarks, potentially stabilizing valuations and making secondary investments more appealing. However, until that recovery materializes, secondary markets will remain a key mechanism for liquidity in the Insurtech sector.

Moreover, as Insurtech companies mature and look for ways to sustain growth without relying solely on new VC rounds, secondary markets will provide a necessary outlet for early investors and employees to capitalize on their holdings. This trend is likely to persist, particularly as Insurtech continues to attract attention for its innovative potential and the ongoing digital transformation of the insurance industry. Insurance Times, highlights that while funding has plummeted, secondary markets are stepping in to offer much-needed support and liquidity.

In conclusion, the decline in Insurtech funding has underscored the growing importance of secondary markets as a vital tool for liquidity and investment. As the Insurtech industry adapts to new financial realities, secondary markets are poised to remain central to its continued growth and evolution.

Sources:

  1. Funding for Insurtech companies in US dropped by 67% YoY as investors pull back - Fintech Global

  2. Insurtech’s Hot Streak Has Ended. What’s Next? - BCG

  3. Global Insurtech funding falls below $1 billion in Q1 2024 - Insurance Business Magazine

  4. Insurtech funding: The state of Insurtech in 2024 - Tenity

  5. US Insurtech investment activity in freefall as funding declined 78% YoY - FinTech Global

  6. Insurtech funding plummets in Q1 2024 - Insurance Times

Qu'est-ce que le crédit patrimonial et comment fonctionne-t-il ?

Le crédit patrimonial est un type de financement qui permet aux particuliers et aux entreprises de tirer parti de leur patrimoine pour obtenir des fonds. Contrairement aux crédits traditionnels, qui sont souvent basés sur les revenus ou les antécédents de crédit de l'emprunteur, le crédit patrimonial repose sur la valeur des actifs détenus, tels que des biens immobiliers, des actions, ou d'autres formes de patrimoine. Ce type de crédit est particulièrement utile pour les personnes disposant d'un patrimoine important mais ayant besoin de liquidités sans pour autant vouloir vendre leurs actifs. Cet article explore en détail ce qu'est le crédit patrimonial, comment il fonctionne, et quels en sont les avantages et les inconvénients.

1. Comprendre le crédit patrimonial

Le crédit patrimonial, également connu sous le nom de prêt adossé à des actifs ou crédit collatéralisé, permet aux emprunteurs de mettre en gage des actifs pour obtenir des fonds. Ces actifs peuvent inclure :

  • Biens immobiliers : maisons, appartements, terrains, ou propriétés commerciales.

  • Portefeuilles d'investissements : actions, obligations, fonds communs de placement, ou autres titres.

  • Actifs tangibles : objets de valeur tels que des œuvres d'art, des bijoux, ou des véhicules de collection.

  • Participations dans des entreprises : parts ou actions dans des entreprises privées.

Le montant du crédit est généralement déterminé par la valeur marchande des actifs mis en gage, avec un ratio de prêt sur valeur (LTV) qui définit le pourcentage de la valeur des actifs pouvant être emprunté. Ce ratio varie en fonction du type d'actif et du niveau de risque associé. Par exemple, les biens immobiliers peuvent permettre un LTV plus élevé que les investissements en actions, qui sont plus volatils.

2. Fonctionnement du crédit patrimonial

Le processus de crédit patrimonial suit plusieurs étapes clés :

  1. Évaluation des actifs : L'emprunteur doit fournir une estimation de la valeur de ses actifs. Pour les biens immobiliers, cela peut impliquer une évaluation professionnelle ; pour les portefeuilles d'investissements, une déclaration de compte peut suffire.

  2. Détermination du LTV : Le prêteur évalue le risque associé aux actifs et fixe le ratio de prêt sur valeur (LTV). Par exemple, pour un bien immobilier évalué à 500 000 €, un prêteur pourrait offrir un LTV de 70 %, ce qui permettrait d'emprunter jusqu'à 350 000 €.

  3. Conditions du prêt : Le prêteur établit les termes du prêt, y compris le taux d'intérêt, la durée du remboursement, et toute garantie additionnelle nécessaire. Les taux d'intérêt peuvent être fixes ou variables, et sont souvent inférieurs à ceux des crédits non garantis, car le risque est atténué par la valeur des actifs mis en gage.

  4. Utilisation des fonds : Une fois le prêt approuvé, les fonds peuvent être utilisés pour diverses fins, telles que l'achat de biens, le financement d'un projet d'entreprise, ou la gestion de flux de trésorerie. Contrairement à certains types de crédits, le crédit patrimonial offre souvent une grande flexibilité dans l'utilisation des fonds.

  5. Remboursement et récupération des actifs : L'emprunteur rembourse le prêt selon les conditions convenues. En cas de défaut de paiement, le prêteur a le droit de saisir les actifs mis en gage pour récupérer les fonds prêtés. Une fois le prêt remboursé, les actifs sont restitués à l'emprunteur.

3. Avantages du crédit patrimonial

Le crédit patrimonial présente plusieurs avantages pour les emprunteurs :

  • Accès rapide aux liquidités : En mettant en gage des actifs, les emprunteurs peuvent rapidement accéder à des fonds importants, ce qui est particulièrement utile pour les situations d'urgence ou les opportunités d'investissement immédiates.

  • Taux d'intérêt compétitifs : Les prêts garantis par des actifs ont généralement des taux d'intérêt plus bas que les prêts non garantis, car le risque pour le prêteur est réduit.

  • Flexibilité d'utilisation : Les fonds obtenus via un crédit patrimonial peuvent être utilisés pour presque n'importe quel besoin financier, offrant une flexibilité que l'on ne retrouve pas toujours avec d'autres types de crédits.

  • Optimisation fiscale : Dans certains cas, les intérêts payés sur un crédit patrimonial peuvent être déductibles d'impôt, en particulier si les fonds sont utilisés pour des investissements ou des activités générant des revenus.

  • Conservation des actifs : Plutôt que de vendre des actifs pour obtenir des liquidités, les emprunteurs peuvent les mettre en gage, ce qui leur permet de conserver leur patrimoine tout en accédant à des fonds.

4. Inconvénients et risques du crédit patrimonial

Malgré ses nombreux avantages, le crédit patrimonial comporte aussi des risques et des inconvénients :

  • Risque de perte d'actifs : En cas de défaut de paiement, le prêteur peut saisir les actifs mis en gage, ce qui peut entraîner une perte de patrimoine importante.

  • Fluctuation de la valeur des actifs : Si la valeur des actifs mis en gage diminue, le prêteur peut exiger des garanties supplémentaires ou réduire le montant du prêt, ce qui peut entraîner des complications financières pour l'emprunteur.

  • Coûts supplémentaires : Des frais d'évaluation, de gestion et d'administration peuvent s'ajouter au coût du crédit, réduisant ainsi les avantages financiers pour l'emprunteur.

  • Engagement à long terme : Le remboursement d'un crédit patrimonial peut s'étendre sur plusieurs années, et les emprunteurs doivent être prêts à s'engager sur le long terme, surtout si les taux d'intérêt sont variables.

5. Qui peut bénéficier du crédit patrimonial ?

Le crédit patrimonial est particulièrement adapté pour :

  • Les particuliers fortunés qui possèdent des actifs importants et souhaitent accéder à des liquidités sans vendre leur patrimoine.

  • Les entrepreneurs cherchant à lever des fonds pour financer de nouveaux projets ou des investissements dans leur entreprise.

  • Les investisseurs immobiliers qui souhaitent refinancer des propriétés pour obtenir des liquidités supplémentaires.

  • Les retraités qui possèdent des biens immobiliers et souhaitent améliorer leur trésorerie sans vendre leur résidence principale.

Conclusion

Le crédit patrimonial est une solution financière puissante pour ceux qui disposent d'un patrimoine substantiel et qui souhaitent accéder à des liquidités tout en conservant leurs actifs. En offrant des taux d'intérêt compétitifs, une grande flexibilité et un accès rapide aux fonds, il représente une alternative intéressante aux crédits traditionnels. Cependant, il est essentiel pour les emprunteurs de bien comprendre les risques associés, notamment la possibilité de perte des actifs mis en gage, et de s'assurer qu'ils peuvent respecter les conditions de remboursement pour éviter des complications financières. En fin de compte, le crédit patrimonial peut être un outil précieux pour gérer son patrimoine de manière stratégique, à condition d'en connaître les tenants et les aboutissants.

Trois stratégies distinctives pour assurer la pérennité des fonds de capital-risque d’entreprise (CVC)

Les fonds de capital-risque d’entreprise, connus sous l’acronyme CVC, traversent une phase de transformation. Historiquement, ces fonds étaient perçus comme éphémères, souvent dissous avant même d’avoir pu traverser un cycle complet d’investissement, qui dure généralement entre sept et dix ans. La blague courante suggérait que leur durée de vie moyenne était de quatre ans. Cependant, cette perception est en train de changer. D’après l’enquête annuelle GCV Keystone de 2024, environ 60 % des fonds CVC actifs ont maintenant dépassé cette marque de quatre ans, et un nombre croissant d'entre eux — environ 17 % — ont franchi le cap des dix ans.

Ces unités entrent alors dans ce que GCV appelle la « phase de résilience ». À ce stade, les fonds ont survécu à divers changements internes et cycles de marché. Leur valeur est non seulement reconnue par leur société mère, mais ils sont également moins susceptibles d’être perturbés par des événements internes ou externes, ayant appris à naviguer dans un environnement complexe et souvent instable.

Atteindre la phase de résilience : Trois stratégies pour durer

Pour les CVCs qui cherchent à rejoindre le club des dix ans et plus, il existe plusieurs pratiques qui les distinguent. Grâce à l’analyse des données issues de l'enquête GCV Keystone 2024, voici trois stratégies qui ressortent chez les CVCs résilients.

1. Évolution de la structure de reporting : s’éloigner de la supervision du PDG

L’un des changements notables chez les CVCs en phase de résilience est leur tendance à s’éloigner d’une supervision directe par le PDG. Traditionnellement, beaucoup de fonds CVC étaient sous la responsabilité du PDG, ce qui permettait de démontrer l’engagement de la haute direction envers le programme d’investissement. Cependant, pour les CVCs qui perdurent, seulement 19 % continuent de rendre compte directement au PDG, comparativement à 35 % dans le groupe général. Cette évolution vers une supervision par le directeur de la stratégie (chief strategy officer) ou d’autres postes stratégiques permet aux CVCs de s'aligner davantage sur les objectifs à long terme de l’entreprise tout en bénéficiant d’une plus grande autonomie.

Ce changement de reporting reflète une maturation organisationnelle. En se plaçant sous la responsabilité d’un dirigeant stratégique plutôt que du PDG, les unités CVC peuvent se concentrer sur leur mission principale sans les pressions immédiates de la direction générale, tout en restant alignées sur la stratégie d’entreprise. Cela réduit aussi le besoin d’une supervision constante par la haute direction, permettant aux CVCs de prouver leur valeur par leurs résultats plutôt que par un suivi direct.

2. Intégration des unités opérationnelles dans le comité d’investissement

Une autre pratique clé chez les CVCs résilients est l’implication accrue des unités opérationnelles dans le processus de prise de décision d’investissement. Environ 50 % des CVCs durables incluent des responsables des unités commerciales dans leur comité d’investissement, contre seulement 36 % dans le groupe général. Cette approche permet d’assurer que les investissements réalisés sont alignés sur les besoins concrets de l’entreprise et favorise des synergies entre les startups du portefeuille et les divisions opérationnelles.

L’implication des unités commerciales est cruciale pour maximiser l’impact stratégique des investissements. Cela facilite la création de ponts entre les startups et les opérations courantes de l’entreprise, rendant les innovations plus accessibles et exploitables pour l’ensemble de l’organisation. De plus, cela permet de transformer les relations avec les startups en véritables partenariats opérationnels, augmentant ainsi les chances de succès des projets pilotes et des intégrations technologiques.

À l’inverse, dans les CVCs plus jeunes, la présence du PDG dans le comité d’investissement est souvent plus fréquente, avec 51 % des unités rapportant une telle structure. Si le soutien direct du PDG est précieux pour établir le fonds et donner une impulsion initiale forte, les CVCs plus matures démontrent qu'une approche distribuée de la gouvernance est plus durable sur le long terme.

3. Diversification par des investissements indirects

La troisième caractéristique des CVCs qui atteignent la phase de résilience est leur stratégie d’investissement diversifiée, notamment par l’adoption de positions de partenaire limité (LP) dans d'autres fonds de capital-risque. Environ 59 % des CVCs résilients investissent dans d’autres fonds VC, contre 47 % dans le groupe général. En outre, 66 % des CVCs durables ont des participations dans trois fonds VC ou plus, tandis que cette proportion n'est que de 40 % dans le groupe général.

Cette approche permet aux CVCs de bénéficier d’un effet multiplicateur en accédant à un plus grand nombre d’opportunités d’investissement et en étendant leur réseau dans l'écosystème de l'innovation. En investissant indirectement dans d'autres fonds, les CVCs peuvent également apprendre des meilleures pratiques d'autres investisseurs, diversifier leurs risques et avoir une exposition à des secteurs ou à des stades d'investissement qu'ils ne couvriraient pas autrement directement. Cela crée un effet de levier qui permet aux CVCs de maximiser leur impact stratégique tout en répartissant les risques.

Conclusion

Pour qu'un fonds CVC survive et prospère dans un environnement souvent imprévisible, il doit évoluer au-delà de ses premières années en adaptant sa structure de gouvernance, en impliquant les unités opérationnelles et en diversifiant ses investissements. Ces stratégies permettent non seulement de renforcer la résilience des fonds, mais aussi de les transformer en véritables moteurs d'innovation stratégique pour leur entreprise mère, capables de générer une valeur durable et significative au fil du temps. Pour les CVCs, la clé est d'aller au-delà des simples investissements et de s'intégrer profondément dans la stratégie globale de l'entreprise.

Comment réinvestir 60% de son capital après un apport-cession en holding en 2024

Source : https://www.tudigo.co/media/analyses/150-0-b-ter

L'article 150-0 B ter du Code général des impôts (CGI) représente une avenue fiscale avantageuse pour les entrepreneurs qui cherchent à optimiser leur imposition sur les plus-values mobilières. Ce dispositif permet un report d'imposition lors de l'apport de titres d'une société à une holding, suivi par la cession de ces mêmes titres, sous condition de réinvestissement.

Mécanisme de l'Apport-Cession selon l'article 150-0 B ter

Ce mécanisme offre la possibilité de reporter l'imposition sur la plus-value générée par la vente de titres d'une entreprise, à condition que ces titres soient préalablement apportés à une holding. L'intérêt principal réside dans la capacité à différer la fiscalité et, sous certaines conditions, à réinvestir un montant supérieur dans des activités économiques ou des fonds de placement éligibles.

Conditions de Réinvestissement

Le cœur de cette stratégie repose sur l'obligation de réinvestir 60% du produit de la cession dans les deux ans suivant la vente, dans des activités ou des placements précisément définis par le législateur. Ce réinvestissement doit s'effectuer dans des secteurs d'activité éligibles qui contribuent à l'économie réelle, offrant ainsi une opportunité de croissance pour l'entreprise et l'économie en général.

Réinvestissements Éligibles

Les options de réinvestissement admissibles sous l'article 150-0 B ter sont diversifiées et incluent :

  • Le financement direct d'activités opérationnelles : Cela peut concerner le développement d'une nouvelle branche d'activité au sein de la holding ou le renforcement de ses activités existantes.

  • L'acquisition de titres d'entreprises opérationnelles : L'achat de titres d'autres entreprises opérationnelles, sous condition de contrôle ou sans contrôle, pour étendre le portefeuille d'activités de la holding.

  • La souscription à des parts de fonds de capital-investissement : Investir dans des fonds qui soutiennent financièrement des entreprises européennes, avec une obligation de détention minimale qui assure un engagement à long terme.

Avantages pour les Chefs d'Entreprise

En choisissant cette voie, les chefs d'entreprise peuvent significativement réduire leur charge fiscale immédiate sur la plus-value réalisée lors de la cession de leurs parts. Ce report d'imposition n'est pas seulement un avantage fiscal mais permet également de réinvestir dans des activités à forte valeur ajoutée, favorisant ainsi la croissance et le développement économique.

Cas Pratiques

Pour illustrer concrètement l'application de l'article 150-0 B ter, prenons l'exemple d'un entrepreneur qui, après avoir apporté et vendu ses titres via sa holding, a choisi de réinvestir dans un fonds de capital-investissement éligible. Cette démarche lui a permis non seulement de différer l'imposition sur la plus-value mais aussi de participer activement au financement de startups innovantes

Conclusion

L'article 150-0 B ter du CGI ouvre des perspectives intéressantes pour l'optimisation fiscale des plus-values mobilières à travers l'apport-cession. Il incite les entrepreneurs à réinvestir dans l'économie réelle, contribuant ainsi à leur croissance personnelle et au développement économique. Une consultation avec un expert est essentielle pour tirer le meilleur parti de cette stratégie, en alignant les intérêts fiscaux avec les objectifs de croissance et d'investissement.

Corporate Venture Capital: Balancing Financial Returns and Strategic Objectives

Corporate Venture Capital (CVC) is a powerful strategy for driving innovation and strategic growth. However, balancing the pursuit of financial returns with achieving strategic objectives is a complex task that requires careful planning and execution. This article explores how CVC units can effectively balance these dual goals to maximize their impact.

Understanding the Dual Goals of CVC

  1. Financial Returns

    • Profit Generation: Like traditional venture capital, one of the primary goals of CVC is to generate financial returns from investments in high-potential startups.

    • Portfolio Diversification: Investing in a diverse range of startups helps mitigate risk and enhance the potential for high returns.

  2. Strategic Objectives

    • Innovation and Technology Acquisition: CVC allows corporations to access cutting-edge technologies and innovations that can be integrated into their operations.

    • Market Expansion: Investing in startups can open new markets and customer segments for the parent company.

    • Strategic Partnerships: CVC can foster strategic partnerships and collaborations that drive long-term growth and competitive advantage.

Strategies for Balancing Financial Returns and Strategic Objectives

  1. Clear Investment Thesis

    • Define Priorities: Clearly define the primary objectives of the CVC unit, whether it’s financial returns, strategic innovation, or a balanced approach. This helps in making consistent investment decisions.

    • Alignment with Corporate Strategy: Ensure that the investment thesis aligns with the overall corporate strategy and long-term goals of the parent company.

  2. Dual Evaluation Criteria

    • Financial Metrics: Evaluate potential investments using traditional financial metrics such as ROI, IRR, and market potential. This ensures the financial viability of the investments.

    • Strategic Metrics: Simultaneously assess the strategic fit of the startups, including their alignment with the company’s innovation goals, market expansion plans, and technology needs.

  3. Balanced Portfolio Approach

    • Diversification: Maintain a balanced portfolio of investments that includes both high-risk, high-reward startups and more stable, strategically aligned companies. This helps manage risk while pursuing strategic goals.

    • Stage Diversification: Invest in startups at different stages of development, from early-stage ventures with high growth potential to later-stage companies with proven technologies and market presence.

  4. Active Portfolio Management

    • Regular Reviews: Conduct regular reviews of the portfolio to assess the performance of each investment against both financial and strategic metrics.

    • Adapt and Pivot: Be prepared to adapt the investment strategy based on market changes, technological advancements, and shifts in corporate strategy. This includes divesting from underperforming investments and reallocating resources to high-potential opportunities.

  5. Strategic Collaboration and Integration

    • Integration Plans: Develop clear plans for integrating the technologies and innovations from portfolio companies into the parent company’s operations. This ensures that the strategic benefits are realized.

    • Collaborative Projects: Foster collaborative projects between the parent company and the startups to drive mutual growth and innovation. This can include joint product development, co-marketing initiatives, and technology sharing.

  6. Performance Metrics and KPIs

    • Financial KPIs: Track key financial performance indicators such as revenue growth, profitability, and exit multiples. These metrics provide insights into the financial health of the portfolio.

    • Strategic KPIs: Develop strategic KPIs to measure the impact of CVC investments on the parent company’s strategic goals. This can include metrics like technology adoption rates, market share growth, and innovation outcomes.

  7. Governance and Oversight

    • Strategic Committees: Establish strategic committees comprising senior executives and industry experts to oversee the CVC activities. These committees ensure that investments align with both financial and strategic objectives.

    • Transparent Reporting: Maintain transparent reporting and communication channels with stakeholders, including regular updates on the performance and strategic impact of the CVC portfolio.

Case Studies and Examples

  1. Google Ventures: Google Ventures (GV) is known for its balanced approach, investing in a wide range of sectors and stages. GV focuses on both financial returns and strategic alignment with Google’s innovation goals, resulting in successful investments in companies like Uber, Nest, and Slack.

  2. Intel Capital: Intel Capital invests in startups that align with Intel’s strategic focus areas, such as artificial intelligence, cybersecurity, and IoT. This dual focus has allowed Intel to drive innovation while achieving significant financial returns from its investments.

  3. Johnson & Johnson Innovation: Johnson & Johnson Innovation combines financial investments with strategic collaborations in the healthcare sector. Their CVC unit invests in startups that can complement and enhance Johnson & Johnson’s product portfolio and research capabilities.

Conclusion

Balancing financial returns and strategic objectives in Corporate Venture Capital requires a clear investment thesis, dual evaluation criteria, and a balanced portfolio approach. By actively managing the portfolio, fostering strategic collaborations, and tracking both financial and strategic KPIs, CVC units can maximize their impact and drive sustainable growth.

The success of a CVC program depends on its ability to align with the parent company’s broader strategic goals while delivering financial returns. By following the strategies and best practices outlined in this article, corporations can navigate the complexities of CVC and unlock its full potential, ensuring long-term success and competitive advantage in the market.

Navigating the Legal and Regulatory Landscape in Corporate Venture Capital

Corporate Venture Capital (CVC) is a powerful tool for driving innovation and strategic growth. However, navigating the legal and regulatory landscape is crucial to ensure that investments are compliant and that potential risks are mitigated. This article explores the key legal and regulatory considerations for CVC units and provides best practices for managing these aspects effectively.

Key Legal and Regulatory Considerations

  1. Securities Regulations

    • Registration Requirements: Depending on the jurisdiction, certain securities offerings may need to be registered with regulatory authorities. Understanding these requirements helps avoid legal pitfalls and ensures compliance.

    • Accredited Investors: Many jurisdictions have specific rules regarding who can invest in private securities. Ensuring that all investors meet the criteria for accredited investors is essential for compliance.

    • Disclosure Obligations: Transparency is crucial in CVC transactions. Proper disclosure of material information to investors and stakeholders is necessary to comply with securities laws.

  2. Antitrust and Competition Laws

    • Market Power and Monopoly Concerns: Investments that significantly impact market dynamics may attract scrutiny from antitrust authorities. It’s important to evaluate the competitive implications of CVC investments.

    • Mergers and Acquisitions: When a CVC unit acquires a controlling interest in a startup, it may trigger merger control notifications or approvals. Understanding the thresholds and requirements in different jurisdictions is essential.

  3. Intellectual Property (IP) Rights

    • IP Due Diligence: Conduct thorough due diligence to assess the startup’s IP portfolio, including patents, trademarks, copyrights, and trade secrets. This ensures the startup has robust IP protection and avoids potential infringement issues.

    • IP Ownership and Licensing: Clearly define the ownership and licensing rights of IP developed during the collaboration. This includes ensuring that the parent company has the necessary rights to use and commercialize the IP.

  4. Contractual Agreements

    • Investment Agreements: Draft clear and comprehensive investment agreements that outline the terms and conditions of the investment, including funding, equity stakes, governance rights, and exit strategies.

    • Partnership Agreements: Establish partnership agreements that define the roles and responsibilities of each party, collaboration terms, and dispute resolution mechanisms.

    • Confidentiality and Non-Disclosure Agreements: Protect sensitive information through confidentiality and non-disclosure agreements (NDAs). These agreements help safeguard proprietary information and maintain competitive advantage.

  5. Regulatory Compliance

    • Industry-specific Regulations: Depending on the startup’s industry, there may be specific regulatory requirements to comply with. This includes regulations related to healthcare, finance, technology, and other sectors.

    • Data Privacy and Security: Ensure compliance with data privacy and security regulations, such as GDPR, CCPA, and other relevant laws. This is particularly important for startups handling sensitive customer data.

Best Practices for Managing Legal and Regulatory Aspects

  1. Engage Legal Experts

    • In-house Legal Team: Establish a dedicated in-house legal team with expertise in venture capital, securities law, IP, and regulatory compliance. This team can provide ongoing legal support and ensure compliance with relevant laws.

    • External Legal Advisors: Engage external legal advisors with specialized knowledge and experience in CVC transactions. They can provide valuable insights and help navigate complex legal and regulatory issues.

  2. Conduct Thorough Due Diligence

    • Legal Due Diligence: Conduct comprehensive legal due diligence to assess the startup’s compliance with applicable laws and regulations. This includes reviewing corporate documents, contracts, litigation history, and regulatory filings.

    • Regulatory Risk Assessment: Evaluate the regulatory risks associated with the startup’s business model and operations. This helps identify potential compliance challenges and develop mitigation strategies.

  3. Develop Clear Policies and Procedures

    • Compliance Policies: Develop and implement clear compliance policies and procedures for the CVC unit. This includes guidelines for due diligence, investment approvals, and ongoing monitoring of portfolio companies.

    • Training and Education: Provide regular training and education to the CVC team and portfolio companies on legal and regulatory compliance. This ensures that everyone understands their responsibilities and stays updated on regulatory changes.

  4. Monitor Regulatory Changes

    • Regulatory Watch: Establish a regulatory watch function to monitor changes in laws and regulations that may impact the CVC unit and its portfolio companies. This helps in proactively addressing compliance issues.

    • Industry Associations: Participate in industry associations and advocacy groups to stay informed about regulatory developments and engage in policy discussions. This can also provide a platform for influencing regulatory changes.

  5. Implement Robust Contract Management

    • Standardized Contracts: Use standardized contracts and templates to ensure consistency and compliance across all CVC transactions. This simplifies the contracting process and reduces legal risks.

    • Contract Management System: Implement a contract management system to track and manage all contractual agreements. This helps in maintaining oversight and ensuring compliance with contractual obligations.

Conclusion

Navigating the legal and regulatory landscape in Corporate Venture Capital is essential for ensuring compliance, mitigating risks, and achieving strategic success. By focusing on key legal and regulatory considerations and implementing best practices, CVC units can effectively manage these aspects and enhance their investment activities.

Engaging legal experts, conducting thorough due diligence, developing clear policies, monitoring regulatory changes, and implementing robust contract management are critical steps in this process. By following these best practices, corporations can build a strong foundation for their CVC programs, driving innovation and growth while ensuring legal and regulatory compliance.

Best Practices for Sourcing and Evaluating Startups in Corporate Venture Capital

In the competitive landscape of Corporate Venture Capital (CVC), sourcing and evaluating startups effectively is crucial for success. Identifying the right startups to invest in can drive innovation, strategic growth, and financial returns for the parent company. This article outlines best practices for sourcing high-potential startups and conducting thorough evaluations to ensure strategic alignment and investment success.

Best Practices for Sourcing Startups

  1. Building a Robust Network

    • Industry Events and Conferences: Attend industry-specific events, conferences, and trade shows to network with innovative startups and stay updated on the latest trends.

    • Academic and Research Partnerships: Collaborate with universities, research institutions, and innovation hubs to identify early-stage startups working on cutting-edge technologies.

    • VC and Accelerator Partnerships: Establish partnerships with traditional venture capital firms, accelerators, and incubators. These entities often have access to a pipeline of high-potential startups.

  2. Leveraging Internal Resources

    • Internal Innovation Programs: Encourage internal innovation programs and idea contests within the parent company. Employees can often identify promising startups through their industry connections and market insights.

    • Cross-functional Teams: Involve cross-functional teams from various departments (e.g., R&D, marketing, finance) in the startup sourcing process. Their diverse perspectives can help identify startups with the highest strategic fit.

  3. Utilizing Technology and Platforms

    • Startup Databases and Platforms: Use online startup databases and platforms such as Crunchbase, AngelList, and PitchBook to identify and track emerging startups.

    • Social Media and Online Communities: Monitor social media platforms and online communities where startups often showcase their innovations and seek partnerships.

  4. Developing a Strategic Focus

    • Clear Investment Criteria: Define clear investment criteria that align with the parent company’s strategic goals. This includes target industries, technology areas, and stages of development.

    • Thematic Sourcing: Focus on specific themes or problem areas that are strategically important to the parent company. This helps in identifying startups that can address key business challenges and opportunities.

Best Practices for Evaluating Startups

  1. Comprehensive Due Diligence

    • Market Analysis: Assess the startup’s target market, including market size, growth potential, and competitive landscape. This helps determine the startup’s potential for scalability and market penetration.

    • Technology Assessment: Evaluate the startup’s technology, including its uniqueness, scalability, and potential for integration with the parent company’s existing technologies.

    • Financial Health: Conduct a thorough financial analysis, including revenue streams, profitability, cash flow, and funding history. This ensures the startup has a solid financial foundation.

  2. Team and Leadership Evaluation

    • Founders’ Expertise and Track Record: Assess the founders’ backgrounds, expertise, and previous entrepreneurial experience. Strong leadership is often a key indicator of a startup’s potential for success.

    • Team Dynamics and Culture: Evaluate the startup’s team dynamics, culture, and organizational structure. A cohesive and motivated team is crucial for executing the startup’s vision and strategy.

  3. Strategic Fit and Synergy

    • Alignment with Corporate Strategy: Ensure the startup’s vision and goals align with the parent company’s strategic objectives. This includes assessing potential synergies and the startup’s ability to complement the company’s existing operations.

    • Integration Potential: Consider the ease of integrating the startup’s technology or products with the parent company’s systems and processes. Successful integration can drive greater value from the investment.

  4. Risk Assessment

    • Regulatory and Legal Risks: Identify any regulatory or legal risks associated with the startup’s business model or market. This includes intellectual property rights, compliance issues, and potential legal liabilities.

    • Market and Competitive Risks: Assess the risks related to market competition, customer adoption, and technological obsolescence. Understanding these risks helps in making informed investment decisions.

  5. Pilot Projects and Proof of Concept

    • Pilot Collaborations: Conduct pilot projects or proof-of-concept collaborations to test the startup’s technology and its potential impact on the parent company’s operations. This provides practical insights into the startup’s capabilities and strategic fit.

    • Feedback and Iteration: Use feedback from pilot projects to refine the evaluation process and identify areas for improvement. This iterative approach helps in making more accurate investment decisions.

Conclusion

Sourcing and evaluating startups effectively is a critical component of a successful Corporate Venture Capital program. By building a robust network, leveraging internal resources, utilizing technology, and developing a strategic focus, CVC units can identify high-potential startups that align with their corporate objectives.

Comprehensive due diligence, team evaluation, strategic fit assessment, risk assessment, and pilot projects are essential best practices for evaluating startups. By following these practices, CVC units can make informed investment decisions, drive innovation, and achieve strategic growth.

Ultimately, the success of a CVC program depends on its ability to identify and invest in startups that offer both financial returns and strategic value. By implementing the best practices outlined in this article, corporations can enhance their CVC programs and unlock the full potential of their investments in the startup ecosystem.

Measuring the Success of Corporate Venture Capital: Key Metrics and Best Practices

Corporate Venture Capital (CVC) is not just about financial investments; it’s also about achieving strategic goals that align with the parent company's vision. To ensure a CVC program is delivering value, it’s essential to measure its success accurately. This article explores key metrics for evaluating CVC performance and best practices for implementing these measurements.

Key Metrics for Measuring CVC Success

  1. Financial Metrics

    • Return on Investment (ROI): ROI measures the profitability of investments. It’s a straightforward metric that calculates the gain or loss generated relative to the investment cost.

    • Internal Rate of Return (IRR): IRR is a more sophisticated financial metric that considers the time value of money. It’s used to evaluate the profitability of potential investments and compare the desirability of various investments.

    • Exit Multiples: This metric compares the exit value of an investment to its original investment amount. It provides a clear picture of the financial return achieved upon exiting an investment.

  2. Strategic Metrics

    • Innovation Adoption Rate: This metric tracks how successfully the innovations from CVC-backed startups are integrated into the parent company’s operations. It includes metrics like the number of new products or technologies adopted.

    • Market Penetration: Measures how the CVC investments help the parent company enter new markets or expand within existing ones. It includes market share growth and geographic expansion.

    • Technology Transfer Success: Assesses how effectively new technologies from the startups are transferred to and utilized by the parent company. It includes the number of technology integrations and their impact on the company’s operations.

  3. Operational Metrics

    • Deal Flow Quality: Measures the quality and quantity of investment opportunities sourced by the CVC unit. It includes the number of deals reviewed, the percentage of deals that meet investment criteria, and the number of deals closed.

    • Time to Deal: Tracks the efficiency of the investment process by measuring the time taken from identifying an opportunity to closing a deal. Faster deal cycles can indicate a more agile and effective CVC unit.

    • Portfolio Company Performance: Evaluates the performance of the startups in the CVC portfolio. This includes revenue growth, market position, and progress toward strategic milestones.

  4. Relationship Metrics

    • Startup Satisfaction: Measures the satisfaction levels of the startups with the support and value provided by the CVC unit. This can be assessed through surveys and feedback mechanisms.

    • Internal Stakeholder Engagement: Tracks the level of engagement and collaboration between the CVC unit and other departments within the parent company. Higher engagement levels often lead to better strategic alignment and innovation adoption.

Best Practices for Implementing CVC Metrics

  1. Balanced Scorecard Approach

    • Utilize a balanced scorecard approach to integrate financial, strategic, operational, and relationship metrics. This holistic view ensures that all aspects of the CVC program are measured and aligned with corporate objectives.

  2. Regular Performance Reviews

    • Conduct regular performance reviews to assess the progress of the CVC unit. These reviews should involve key stakeholders and include both quantitative and qualitative assessments.

  3. Dynamic Metrics Adjustment

    • Be prepared to adjust metrics as the CVC program evolves. The business environment and strategic goals can change, requiring new metrics or the adjustment of existing ones.

  4. Clear Communication

    • Communicate the importance and relevance of CVC metrics to all stakeholders. Ensure that everyone understands how these metrics align with the broader corporate strategy and objectives.

  5. Data-Driven Decisions

    • Base decisions on data and insights derived from the metrics. This helps in making informed and objective decisions regarding investments, strategic shifts, and operational improvements.

  6. Stakeholder Involvement

    • Involve key stakeholders in the development and review of CVC metrics. This ensures buy-in and helps align the CVC activities with the expectations and needs of the parent company.

  7. Continuous Learning

    • Foster a culture of continuous learning within the CVC unit. Use the insights gained from the metrics to improve processes, refine strategies, and enhance overall performance.

Conclusion

Measuring the success of a Corporate Venture Capital program is essential for ensuring it delivers both financial returns and strategic value. By implementing a balanced set of metrics and following best practices, companies can gain a comprehensive understanding of their CVC performance. This, in turn, enables them to make informed decisions, optimize their investment strategies, and achieve their long-term strategic objectives.

Key Components for Strategic Success in Corporate Venture Capital

Corporate Venture Capital (CVC) has become a strategic imperative for companies aiming to stay ahead of the curve in innovation and market competition. However, the success of a CVC program hinges on several critical components. This article details these components and offers insights into how companies can leverage them to achieve strategic success.

1. Organizational Structure

A well-defined organizational structure is crucial for the effective operation of a CVC unit. This includes the placement of the CVC unit within the corporate hierarchy, the degree of autonomy it has, and the roles and responsibilities of its members.

  • Autonomy and Integration: The CVC unit should have enough autonomy to make swift investment decisions while remaining integrated with the parent company’s strategic goals. This balance ensures that the CVC activities align with corporate objectives without bureaucratic delays.

  • Dedicated Leadership: Appoint experienced leaders with a background in venture capital and strategic innovation to head the CVC unit. Their expertise and vision are essential for driving the unit’s success.

  • Cross-functional Teams: Incorporate diverse teams from various departments, including R&D, marketing, and finance, to provide comprehensive support to the CVC unit. This cross-functional approach enhances strategic alignment and resource utilization.

2. Governance

Effective governance structures are vital to oversee the CVC activities, ensuring alignment with corporate strategy and mitigating risks.

  • Strategic Committees: Establish strategic committees comprising senior executives and industry experts to guide the CVC unit’s decisions. These committees can provide valuable insights and ensure investments are strategically aligned.

  • Performance Reviews: Regular performance reviews and strategic audits help keep the CVC unit on track. These reviews should assess both financial returns and strategic contributions to the parent company.

  • Clear Investment Criteria: Define clear investment criteria that align with the company’s strategic objectives. This includes specifying target industries, stages of investment, and strategic goals such as technology acquisition or market expansion.

3. Investment Process

A robust investment process is essential for identifying and capitalizing on the right opportunities. This process should be well-structured and agile to respond to market dynamics.

  • Deal Sourcing: Develop a systematic approach to sourcing deals. This can include building networks with other VCs, attending industry events, and leveraging internal innovation programs.

  • Due Diligence: Conduct thorough due diligence to assess the financial health, market potential, and strategic fit of potential investments. This step is critical to mitigate risks and ensure the investment aligns with strategic goals.

  • Decision-making Framework: Implement a clear decision-making framework that allows for quick and informed investment decisions. This includes predefined evaluation criteria and approval processes.

4. Performance Metrics

Measuring the success of a CVC unit requires a balanced approach that includes both financial and strategic metrics.

  • Financial Metrics: Track traditional financial metrics such as return on investment (ROI), internal rate of return (IRR), and exit multiples. These metrics provide insights into the financial health of the CVC portfolio.

  • Strategic Metrics: Develop strategic metrics to assess the impact of CVC investments on the parent company’s strategic goals. This can include metrics like innovation adoption rates, market penetration, and technology transfer success.

  • Balanced Scorecard: Use a balanced scorecard approach to integrate financial and strategic metrics. This holistic view ensures a comprehensive assessment of the CVC unit’s performance.

5. Sustainability

Integrating sustainability into the CVC strategy ensures long-term success and alignment with broader corporate values.

  • Long-term Vision: Develop a long-term vision for the CVC unit that aligns with the company’s sustainability goals. This vision should guide investment decisions and strategic priorities.

  • Sustainable Investments: Prioritize investments in startups that focus on sustainable solutions and technologies. This aligns with global trends and enhances the company’s reputation as a responsible corporate citizen.

  • ESG Criteria: Incorporate environmental, social, and governance (ESG) criteria into the investment evaluation process. This ensures that the CVC activities contribute positively to societal goals and mitigate risks associated with unsustainable practices.

Conclusion

Achieving strategic success in corporate venture capital requires a well-structured approach that integrates organizational structure, governance, investment process, performance metrics, and sustainability. By focusing on these key components, corporations can enhance their CVC programs, driving innovation, strategic growth, and long-term success.

The strategic value of CVC goes beyond financial returns, offering corporations the opportunity to stay competitive, access new technologies, and enter emerging markets. By leveraging the insights and best practices outlined in this article, companies can navigate the complexities of CVC and unlock its full potential.

Building Effective Relationships Between Startups and Corporate Venture Capitalists

Corporate Venture Capital (CVC) can be a game-changer for startups, providing not just funding but also valuable resources, expertise, and market access. However, for these relationships to be truly beneficial, both startups and corporate venture capitalists need to establish strong, collaborative partnerships. This article explores how startups can benefit from CVCs, the importance of long-term commitment, and strategies for maintaining a successful collaboration.

Benefits of CVC for Startups

  1. Access to Resources

    • Startups partnering with CVCs gain access to the extensive resources of large corporations. This includes R&D facilities, manufacturing capabilities, marketing channels, and distribution networks, which can significantly accelerate growth.

  2. Market Insights and Expertise

    • Corporations often have deep industry knowledge and market insights that can be invaluable for startups. CVCs provide strategic guidance and mentorship, helping startups navigate market challenges and refine their business models.

  3. Brand Credibility

    • Association with a well-established corporation can enhance a startup's credibility and brand recognition. This can open doors to new customers, partners, and investors who might otherwise be hesitant to engage with a fledgling company.

  4. Growth Opportunities

    • CVCs can facilitate access to new markets and customer segments. Through their established networks and market presence, corporations can help startups scale more quickly and efficiently.

The Importance of Long-term Commitment

For CVC relationships to be successful, both parties need to commit to a long-term partnership. Here’s why long-term commitment is crucial:

  1. Trust Building

    • Trust is the foundation of any successful partnership. Long-term commitment fosters trust, allowing both parties to work more collaboratively and transparently.

  2. Strategic Alignment

    • Long-term relationships enable better strategic alignment. Startups can better understand and align with the corporation's goals, ensuring that their innovations and business strategies complement the parent company’s objectives.

  3. Sustainable Growth

    • Long-term partnerships promote sustainable growth. Startups can take a more measured approach to scaling, leveraging corporate resources to build a solid foundation rather than seeking quick exits.

Strategies for Maintaining a Collaborative Relationship

  1. Clear Communication

    • Establish clear and open lines of communication from the outset. Regular updates, meetings, and feedback sessions ensure that both parties are aligned and can address any issues promptly.

  2. Mutual Goals and Expectations

    • Define mutual goals and expectations early in the partnership. This includes not only financial objectives but also strategic and operational targets. Having a shared vision helps in driving the collaboration forward.

  3. Flexible Partnership Structures

    • Create flexible partnership structures that allow for adjustments as the relationship evolves. This might include revisiting terms, equity stakes, and strategic priorities to reflect changing market conditions and business needs.

  4. Cultural Fit

    • Ensure a good cultural fit between the startup and the corporate partner. Cultural compatibility enhances collaboration, fosters innovation, and minimizes friction. Conducting cultural assessments and integration workshops can be beneficial.

  5. Supportive Networks

    • Leverage the corporation’s networks to provide additional support to the startup. This includes connecting the startup with industry experts, potential customers, and other relevant stakeholders within the corporate ecosystem.

  6. Performance Metrics

    • Develop comprehensive performance metrics to track the success of the partnership. These should include both quantitative and qualitative measures, such as financial performance, innovation milestones, and strategic alignment.

  7. Conflict Resolution Mechanisms

    • Implement clear conflict resolution mechanisms. Disagreements are inevitable, but having predefined processes for addressing conflicts ensures that they do not derail the partnership.

  8. Continuous Engagement

    • Maintain continuous engagement through joint projects, innovation workshops, and collaborative initiatives. This keeps the relationship dynamic and aligned with evolving business objectives.

Conclusion

Building effective relationships between startups and corporate venture capitalists requires a combination of clear communication, mutual goals, cultural fit, and long-term commitment. By fostering collaborative partnerships, both startups and corporations can unlock significant strategic value. Startups gain access to resources, expertise, and market opportunities, while corporations benefit from innovative solutions and strategic insights.

In an ever-evolving business landscape, the success of CVC relationships hinges on the ability to adapt, communicate, and maintain a shared vision. By implementing the strategies outlined in this article, startups and corporate venture capitalists can build strong, enduring partnerships that drive innovation and sustainable growth.

Navigating the Challenges of Corporate Venture Capital

Corporate Venture Capital (CVC) is a powerful tool for fostering innovation and strategic growth within large corporations. However, the journey of managing a successful CVC program is fraught with challenges. From maintaining strategic focus to overcoming internal resistance, corporations must navigate a complex landscape to realize the full potential of their CVC investments. This article delves into the common challenges faced by CVCs and offers strategies to address them effectively.

Common Challenges in Corporate Venture Capital

  1. Maintaining Strategic Focus

    • One of the primary challenges in CVC is ensuring that investments align with the corporation's strategic objectives. Without a clear focus, CVC programs risk becoming scattered and failing to deliver meaningful value to the parent company.

  2. Overcoming Internal Resistance

    • Introducing a CVC program often meets with resistance from within the organization. Existing business units may view CVC as a threat or distraction, leading to friction and lack of cooperation.

  3. Balancing Autonomy and Integration

    • CVC units need a certain degree of autonomy to operate effectively and make agile investment decisions. However, they must also integrate their activities with the parent company's strategic goals, creating a delicate balance.

  4. Ensuring Effective Governance

    • Governance structures must balance oversight with flexibility. Too much control can stifle innovation, while too little can lead to misalignment with corporate strategy.

  5. Measuring Strategic Impact

    • Unlike traditional venture capital, where financial returns are the primary metric, CVC must also measure strategic impact. This is often more difficult to quantify and requires robust frameworks and metrics.

  6. Attracting and Retaining Talent

    • Building a skilled CVC team is crucial for success. Attracting talent with both venture capital expertise and strategic insight, and retaining them in a corporate environment, can be challenging.

Strategies to Overcome CVC Challenges

  1. Define Clear Strategic Objectives

    • Establish clear and specific strategic objectives for the CVC program. These should align with the broader goals of the parent company and provide a framework for evaluating potential investments.

  2. Foster Internal Collaboration

    • Promote a culture of collaboration between the CVC unit and other business units. This can be achieved through regular communication, joint projects, and incentivizing cooperation.

  3. Establish Autonomy with Accountability

    • Grant the CVC unit sufficient autonomy to make quick and independent decisions. Simultaneously, implement accountability mechanisms to ensure alignment with corporate strategy, such as regular reporting and strategic reviews.

  4. Implement Robust Governance Structures

    • Develop governance structures that provide oversight without micromanaging. This includes setting clear investment guidelines, performance metrics, and decision-making processes.

  5. Develop Comprehensive Performance Metrics

    • Create a balanced set of performance metrics that include both financial returns and strategic impact. Use tools like the balanced scorecard to track progress and adjust strategies as needed.

  6. Build a Skilled and Diverse Team

    • Recruit individuals with diverse backgrounds, including venture capital, industry expertise, and strategic planning. Offer competitive compensation and career development opportunities to retain top talent.

  7. Leverage External Partnerships

    • Form strategic partnerships with other venture capital firms, industry experts, and academic institutions. These partnerships can provide additional insights, co-investment opportunities, and access to innovative ideas.

  8. Continuous Learning and Adaptation

    • Foster a culture of continuous learning within the CVC unit. Encourage team members to stay updated on industry trends, emerging technologies, and best practices. Regularly review and adapt the CVC strategy based on new insights and market changes.

Conclusion

Navigating the challenges of corporate venture capital requires a strategic and adaptable approach. By addressing common obstacles such as maintaining strategic focus, overcoming internal resistance, and balancing autonomy with integration, corporations can enhance the effectiveness of their CVC programs. Implementing robust governance structures, developing comprehensive performance metrics, and building a skilled team are crucial steps in this journey.

Ultimately, the success of a CVC program depends on its ability to align with the parent company's strategic objectives while remaining flexible and innovative. By understanding and addressing these challenges, corporations can harness the full potential of CVC to drive innovation, strategic growth, and long-term success in an ever-evolving business landscape.

The Strategic Value of Corporate Venture Capital: Beyond Financial Returns

Corporate Venture Capital (CVC) has emerged as a vital strategy for large corporations looking to stay competitive and innovative. While traditional venture capital focuses primarily on financial returns, CVC seeks to create strategic value that aligns with the parent company’s long-term goals. This article explores the strategic benefits of CVC, the balance between financial and strategic objectives, and how companies can maximize the strategic value of their investments.

Strategic Benefits of Corporate Venture Capital

  1. Access to New Technologies

    • One of the primary strategic benefits of CVC is the ability to gain early access to emerging technologies. By investing in startups at the forefront of innovation, corporations can stay ahead of technological trends and integrate new solutions into their business models.

  2. Market Expansion

    • CVC allows companies to explore and enter new markets with less risk. By backing startups that operate in different regions or sectors, corporations can gain insights and footholds in areas where they have limited presence.

  3. Innovative Business Models

    • Startups often bring innovative business models that can disrupt traditional industries. Through CVC, corporations can learn from these new approaches and potentially adapt them to their own operations, fostering a culture of innovation within the parent company.

  4. Strengthened Competitive Position

    • Investing in innovative startups can provide a competitive edge by enhancing the company’s product offerings and operational efficiencies. This strategic positioning helps corporations differentiate themselves from competitors.

Balancing Financial and Strategic Objectives

While the strategic benefits of CVC are clear, it is essential to balance these with financial objectives to ensure the sustainability of the investments. Here are key considerations:

  1. Clear Strategic Alignment

    • Ensure that each investment aligns with the corporation’s broader strategic goals. This alignment helps maintain focus and ensures that the investments contribute to long-term objectives rather than short-term gains.

  2. Performance Metrics

    • Develop comprehensive metrics that evaluate both financial performance and strategic value. This includes traditional financial metrics such as ROI, as well as strategic indicators like market penetration, technological advancements, and competitive positioning.

  3. Long-term Commitment

    • Strategic value often takes longer to realize than financial returns. Corporations need to commit to long-term relationships with their portfolio companies to fully leverage the strategic benefits.

  4. Collaborative Relationships

    • Foster strong, collaborative relationships with startups. This involves more than just providing capital; it includes offering mentorship, resources, and access to corporate networks. Such support can enhance the startup’s chances of success, which in turn benefits the parent company strategically.

Maximizing Strategic Value from CVC

To maximize the strategic value of their CVC activities, corporations should consider the following best practices:

  1. Dedicated CVC Unit

    • Establish a dedicated CVC unit with its own leadership and resources. This unit should have the autonomy to make investment decisions while aligning with the parent company’s strategic objectives.

  2. Cross-functional Teams

    • Involve cross-functional teams from different departments in the CVC process. This ensures that diverse perspectives are considered and that the strategic benefits of the investments are maximized across the organization.

  3. Continuous Learning and Adaptation

    • The business environment is constantly evolving. CVC units should continuously learn from their investments and adapt their strategies accordingly. This iterative approach helps maintain strategic relevance and responsiveness.

  4. Strong Governance and Oversight

    • Implement robust governance structures to oversee CVC activities. This includes setting clear objectives, monitoring performance, and ensuring that the CVC unit operates in alignment with the parent company’s strategic goals.

  5. Strategic Partnerships

    • Leverage strategic partnerships with other corporations, venture capital firms, and industry experts. These partnerships can provide additional insights, resources, and opportunities for co-investment, enhancing the strategic value of the CVC activities.

Conclusion

Corporate Venture Capital offers a unique opportunity for corporations to achieve strategic objectives beyond mere financial returns. By investing in innovative startups, companies can access new technologies, expand into new markets, and strengthen their competitive position. Balancing financial and strategic objectives, fostering collaborative relationships, and implementing best practices can maximize the strategic value of CVC investments.

As the business landscape continues to evolve, the role of CVC in driving strategic value will become increasingly important. By understanding and leveraging the strategic benefits of CVC, corporations can ensure their long-term success and sustainability in a rapidly changing world.

Understanding Corporate Venture Capital: A Comprehensive Guide

In today's fast-paced and innovation-driven market, companies are constantly seeking ways to stay ahead of the competition. One powerful tool that has emerged over the years is Corporate Venture Capital (CVC). Unlike traditional venture capital, CVC combines financial investment with strategic goals, making it a unique and valuable approach for both corporations and startups. In this comprehensive guide, we'll explore what corporate venture capital is, how it differs from traditional venture capital, and why it is significant in the current business landscape.

What is Corporate Venture Capital?

Corporate Venture Capital (CVC) is a form of venture capital where a corporate entity invests in startup companies. These investments are not merely for financial returns but are strategically aligned to benefit the parent company's business objectives. The primary goals of CVC include:

  • Access to Innovation: By investing in startups, corporations gain access to cutting-edge technologies and innovative business models.

  • Market Expansion: CVC allows companies to enter new markets and explore emerging trends that might be outside their core operations.

  • Competitive Edge: These investments help corporations stay competitive by integrating new ideas and solutions into their existing business structure.

How Does CVC Differ from Traditional Venture Capital?

While both CVC and traditional venture capital (VC) involve investing in startups, their objectives and approaches differ significantly:

  • Primary Goal: Traditional VC focuses on financial returns. Investors look for high-growth potential startups to maximize their return on investment. In contrast, CVC seeks strategic value alongside financial returns. The investments aim to enhance the parent company's strategic position.

  • Investment Horizon: Traditional VCs often have a shorter investment horizon, typically looking for exits through IPOs or acquisitions within a few years. CVCs, however, might have a longer-term perspective, aligned with the strategic goals of the parent company.

  • Support and Involvement: While traditional VCs provide financial support and some mentorship, CVCs often offer more extensive resources, including access to corporate expertise, infrastructure, and networks.

The Significance of CVC in Today's Market

The role of corporate venture capital has become increasingly significant in today's business environment for several reasons:

  • Rapid Technological Advancements: With the fast pace of technological change, corporations need to innovate continuously. CVC provides a mechanism to tap into the latest advancements without having to develop everything in-house.

  • Strategic Flexibility: CVCs offer companies the flexibility to explore new business models and technologies without committing to large-scale changes immediately. This allows for experimentation and agile adaptation to market shifts.

  • Enhanced Collaboration: Through CVC, corporations and startups can form symbiotic relationships. Startups benefit from the resources and market access provided by large corporations, while corporations gain fresh perspectives and innovative solutions.

Key Components for Successful CVC

To harness the full potential of corporate venture capital, companies need to consider several critical components:

  1. Organizational Structure: Establish a dedicated CVC unit with clear goals and sufficient autonomy to make investment decisions.

  2. Governance: Implement governance structures that balance strategic alignment with operational independence. Ensure that CVC managers have the right mix of internal and external expertise.

  3. Investment Strategy: Define the investment focus clearly, whether it is driving, enabling, or emergent investments. Align these with the parent company's strategic objectives.

  4. Performance Metrics: Develop comprehensive metrics to measure both financial and strategic value. This includes traditional ROI as well as strategic indicators like market penetration and technology integration.

  5. Sustainability: Integrate sustainability into the CVC strategy. Ensure that investments align with long-term corporate goals, including environmental and social governance (ESG) criteria.

Conclusion

Corporate Venture Capital is a powerful tool for companies looking to innovate and maintain a competitive edge in today's dynamic market. By strategically investing in startups, corporations can access new technologies, explore emerging markets, and foster innovation. Understanding the unique aspects of CVC and implementing best practices can lead to significant strategic advantages and sustainable growth.

By leveraging the strengths of both corporations and startups, CVC creates a win-win scenario that drives business success and innovation. As the business landscape continues to evolve, the role of CVC will undoubtedly become even more critical in shaping the future of industries worldwide.

Les tendances actuelles du corporate venture capital en 2023

Bienvenue dans notre série d'articles sur le venture capital. Cette série d'articles fournira une base solide pour comprendre les opportunités et les défis liés au capital risque et aidera à prendre des décisions éclairées en matière de financement. Nous espérons que vous apprécierez autant la lecture de ces articles que nous avons aimé les écrire et les partager avec vous.

Qu'est ce que le CVC?

Le corporate venture capital, ou CVC, est une pratique qui permet aux entreprises de diversifier leur portefeuille, d'accéder à de nouveaux marchés et stimuler leur innovation, le tout à travers l’investissement dans des startups, dans un domaine lié à leurs secteurs ou non.

Il s’agit d’une entité juridique séparée ayant uniquement pour objectif d’investir dans des startups. La particularité du CVC est que le fond est directement géré par l’entreprise la ou des investisseurs externes se trouvent à la tête des fonds traditionnels. 

Le CVC a pour but de stimuler croissance et innovation en choisissant d’investir dans des jeunes entreprises et startups innovantes, ce qui permettra de compléter, voir améliorer, les activités de départ de l’entreprise. En outre, cela permet d’acquérir une technologie plus poussée et une expertise de pointe à moindre coût que par un développement interne.

Certaines des plus grandes entreprises mondiales ont un département CVC, à l’image de Google et d’Alphabet Inc. (anciennement Google Ventures) qui focalise ses investissement dans des startups des domaines de la technologie, l’IA et la biotechnologie. Un autre exemple serait celui de BMW i Ventures, le programme CVC de BMW, qui lui se concentre sur le secteur de la mobilité et la technologie, pour améliorer ses véhicules électriques ainsi que les fonctionnalités de conduite autonome. 

L'évolution du CVC

Au cours des dernières années, on constate une évolution significative du monde du CVC au niveau de popularité: il est de plus en plus commun pour des entreprises d’investir dans des startups, que ce soit en collaboration avec des fonds de capital risque ou non. En effet, des fonds de CVC voient le jour dans tous les domaines d’activité, ce qui est expliqué grandement par l’essor des technologies numériques et par leur importance dans l’activité des entreprises.

Actualités

Plus concrètement, c’est dû au fait que les grandes entreprises cherchent de plus en plus à se diversifier et à innover. Investir dans des startups est, comme on l’a dit précédemment, une porte ouverte à de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. De plus, par l’innovation ouverte, investir dans les startups permet de réduire considérablement les coûts des opérations de recherche et développement par l’externalisation d’une partie de l’innovation. D’autres bénéfices indéniables contribuent à ce gain de popularité, comme la perspective de l’apport de nouvelles idées de la part des startups, qui permettraient alors aux entreprises de se démarquer de la concurrence.

Par exemple, des entreprises telles que IBM, Microsoft et Amazon ont récemment investi dans la blockchain pour développer des applications dans les secteurs financiers, logistiques et immobiliers.

Les tendances actuelles du CVC en 2023

L’augmentation de la taille des fonds de CVC

La première des "tendances actuelles corporate venture capital 2023" est l’augmentation de la taille des fonds de CVC, qui est explicable comme nous l’avons vu par l’importance accrue de l’investissement dans des startups technologiques. Les données pour la fin de l’année 2022 ne sont pas encore disponibles, mais il est probable qu’à l’image de 2021, la taille des fonds de CVC des grandes entreprises atteint des niveaux records.
Par exemple, à la fin de l’année 2020, les fonds de CVC représentaient près d’un quart des fonds de capital risque levés aux Etats-Unis. Suivant leur envie de rester à la pointe de l’innovation et continuer à définir de nouvelles pistes de croissance, la tendance devrait continuer dans ce sens pour les grandes entreprises.

L'investissement des fonds d'investissement dans les technologies émergentes

Comme nous l'avons vu, les startups technologiques sont très convoitées: une autre tendance majeure dans le CVC est l'investissement dans les technologies émergentes, telles que l'IA, l'IoT, la réalité virtuelle, la blockchain...Investir dans ces technologies a de nombreux avantages pour les entreprises, comme réduire les coûts, améliorer l'efficacité opérationnelle ou bien simplement créer de nouveaux produits.

Ainsi, Google, Salesforce, Intel et Samsung ont investi massivement dans l'IA pour développer des produits tels que les assistants virtuels, les chatbots et les systèmes de recommandation. Comme mentionné en amont, Microsofot et IBM se sont eux concentrés sur la blockchain, tout comme Amazon qui a investit massivement dedans pour proposer des jeux sur la blockchain avec des NFTs. (https://fr.cryptonews.com/exclusives/amazon-va-lancer-une-initiative-de-jeux-bases-sur-les-nft.htm)

L'investissement dans des secteurs non traditionnels

Une autre sorte d'investissement est celui dans des startups des secteurs non traditionnels, visant à diversifier le portefeuille et gagner en compétitivité sur le marché. Cela permet aux entreprises de proposer des solutions innovantes à des problèmes complexes et perturber des secteurs traditionnels.

Des entreprises telles que General Motors, Ford, BMW ont investi dans des startups qui développent des technologies pour les voitures autonomes. De même, Walmart, Target et Alibaba ont investi dans des startups qui utilisent la technologie pour perturber le secteur du commerce de détail.

Un focus sur les startups en croissance

Une autre tendance du CVC est le choix d’investir dans des start up ayant déjà atteint un certain niveau de développement. Comme précisé auparavant, un des objectifs premier est de rester compétitif à l’égard du marché: en découle un choix d'investissement dans des dans des startups suffisamment développées possédant une base de client solide et donc une traction conséquente, qui nécessite seulement des financements supplémentaires pour accroître leur développement. 

L’avantage concurrentiel de ces startups ayant atteint une certaine phase de croissance est qu’elles permettent aux grandes entreprises de consolider leur place dominante sur le marché, de par la possibilité de rester à la pointe de leur secteur via un suivi des dernières nouveautés technologiques. Cela permet de surcroît, pour les sociétés qui investissent de la sorte, d’acquérir connaissances et compétences dans de nouveaux domaines, ce qui pourra faire une différence concurrentielle au final.

Une collaboration entre entreprises et startups accrue

Il apparaît ensuite, comme autre tendance majeure du CVC en 2023, une intensification du processus de collaboration entre les grandes entreprises et les start up qu’elles ont choisies pour investir. Il ne s’agit plus uniquement d’investir de l’argent et de se concentrer sur le rendement, mais de créer des relations plus profondes avec ces startups et forger des partenariats plus étroits.

Pour cela, les outils disponibles sont nombreux: programmes de mentorat, d’incubation, d’accélération…Les entreprises fournissent alors conseils et autres ressources qui sortent du simple domaine financier, et y gagnent en retour un accès privilégié à leurs expertises et technologies. 

L’utilisation répandue de l’IA pour choisir ses investissements 

Ensuite, les grandes entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour identifier les cibles les plus prometteuses dans lesquelles investir. L’IA devient un outil crucial pour déterminer les startups les plus susceptibles de connaître une forte croissance. Comme les grandes entreprises ont accès à une quantité de data croissante sur les startups (équipe, marché, technologie, concurrence…), l’IA permet de traiter et classifier ces données puis de cibler les startups ayant le plus fort potentiel qui sauront se montrer les plus rentables.

En ressort un avantage stratégique dans leur façon d’investir en comprenant mieux les tendances du marché et la place des startups en son sein. Il devient aussi plus aisé de trouver une startup où investir qui corresponde le mieux à leurs besoins, que ce soit au niveau des compétences ou de la technologie. 

La place grandissante des startups étrangères

Enfin, une dernière tendance en CVC en 2023 est l’importance accordée aux startups étrangères. Les entreprises ont longtemps préféré investir dans des startups de leur propre pays à travers le CVC, mais elles choisissent désormais de se déporter dans leurs investissements. La technologie et l’expertise uniques des startups à l’étranger permet aux grandes entreprises d’obtenir ce qui correspond le plus à leurs besoins. 

Notons aussi que cela représente un clair avantage au niveau de la diversification du portefeuille d’investissement, le risque se voyant réparti sur plusieurs marchés tout en permettant aux entreprises de bénéficier à une exposition à des marchés nouveaux en forte croissance. Cependant, dû aux différences réglementaires et parfois culturelles, il est parfois difficile pour ces entreprises d’investir dans ces startups étrangères, ce qui nécessite parfois une présence locale pour soutenir leur investissement.

Conclusion

En conclusion, le CVC est devenu un outil prépondérant pour les entreprises qui souhaitent accéder à de nouvelles technologies et marchés, se diversifier, encourager l’innovation et améliorer leurs performances. Le gain en popularité ces dernières années du CVC témoigne de l’intérêt capital que reconnaissent en la matière les grandes entreprises pour leur développement futur. 

En 2023, en corporate venture capital, se cristallise sept tendances majeures: l’augmentation de la taille des fonds de CVC, l’investissement dans les technologies émergentes, l’investissement dans des startups dans des secteurs non traditionnels, un focus accru sur les start-ups en phase de croissance, l’utilisation de plus en plus répandue de l’IA pour cibler les startups prometteuses, une collaboration plus importante entre entreprises et startup, et enfin une plus grande proportion d’investissement dans des startups à l’étranger.

Le CVC est en constante évolution, et les tendances actuelles démontrent une volonté des entreprises d'améliorer leur efficacité opérationnelle, réduire les coûts, améliorer l'expérience client et créer de nouveaux produits et services. En diversifiant leur portefeuille, les grandes entreprises peuvent rester compétitives sur le marché et se préparer à l'avenir.

Des tendances mises au défi?

Cependant, outre ce gain de popularité et ces tendances tournées vers le développement et la croissance, des défis restent présent en CVC. C'est le cas de la difficulté rencontrée par les entreprises qui cherchent à intégrer efficacement les startups dans leur fonctionnement de travail, ou bien le risque pour les investisseur et l’entreprise de perdre les sommes mises en jeux lorsque leur investissement n’est pas rentable. Une fois que des solutions pratiques auront été mises en œuvre pour atténuer ces limites, il est envisageable que le CVC prendra encore une plus grande envergure dans les grandes entreprises et l'écosystème de l’investissement.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Comment les start ups peuvent se préparer pour lever des fonds auprès des programmes de corporate venture capital ?

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Qu'est-ce qu'une levée de fonds ?

Tout entrepreneur est amené au moins une fois dans la vie de son entreprise à considérer la pertinence d'une levée de fonds. Pour entamer cette réflexion il faut avoir à l'esprit les conditions et les conséquences de l'intégration au capital de nouveaux investisseurs. Il est important de prévoir les besoins de capitaux sur plusieurs années.

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs susceptibles d'investir au capital d'une société. Ce mode de financement concerne surtout les entreprises innovantes et les startups à fort potentiel de croissance. Les fonds servent à financer ses besoins en développement.

Les investisseurs sont des business angels, des capital-risqueurs, ou des fonds de capital amorçage qui investissent dans des entreprises innovantes en création ou dans des start-up à fort potentiel de croissance (en early stage). Le montant d'une levée de fonds peut varier, de quelques dizaines de milliers d'euros à des centaines de millions.

L'objectif, pour les investisseurs, est la réalisation de plus-values à court terme. À la suite de la levée de fonds, les investisseurs deviennent actionnaires de la société : ils participent aux décisions collectives et peuvent faire partie de conseils d'administration ou de comités stratégiques.

Établir les objectifs de la levée de fonds

Une levée de fonds peut avoir des objectifs variés. Il s'agit surtout d'atteindre des objectifs de financement.

En fonction de la phase de croissance de l'entreprise et de ses besoins, il existe différents types d'investisseurs et le financement via une levée de fonds prendra des formes différentes : le love money des premiers supporteurs du projet, puis le capital amorçage (pre-seed) intervient au début d'un projet pour financer le démarrage. Le capital développement intervient après le lancement de l'entreprise pour financer le développement de l'entreprise et l'accélération de sa croissance. À ce stade, des investisseurs professionnels (fonds) peuvent s'intéresser au projet.

La levée de fonds pour amorcer un projet (le capital amorçage)

Le capital amorçage est une opération à laquelle la société lève des fonds soit au démarrage soit en amorçage d'une dépense (comme le lancement d'un nouveau service avec un ou des investisseurs).

La préparation du « pack investisseur »

Le « pack investisseur » est constitué classiquement par : 1/ un business plan, document d'une vingtaine de pages ou slides expliquant l'état d'avancement de l'entreprise, son projet de développement et les financements recherchés, 2/ un executive summary / teaser synthétisant le business plan, 3/ un pitch deck d'une dizaine de slides, 4/ un modèle financier faisant apparaitre le besoin de financement, et 5/ le cas échéant un lien vers une démonstration du produit.

Cette étape du projet d'une levée de fonds est cruciale pour les fondateurs car ce « pack » joue un rôle majeur dans l'obtention d'un premier rendez-vous avec les investisseurs.

Quels sont les différents types d'investisseurs ?

Il y a plusieurs types d'investisseurs : les business angels, qui apportent de petits montants, par exemple via le crowdfunding ; les investisseurs professionnels (fonds en capital développement ou de private equity) ; ou même des co investisseurs ayant une expertise métier, qui pourront participer au projet avec leur savoir-faire.

La valorisation de la start-up

Il est normal pour les start-ups d'attirer un investisseur ou plusieurs, car ces entreprises innovantes ont un fort potentiel de développement de leur activité. L'entrepreneur en effet doit être conscient de l'objectif de son investisseur : réaliser une plus value à la revente de ses titres.

La valorisation dépendra de multiples facteurs : stade de développement de la start-up, produit ou service développé, degré d'innovation, positionnement par rapport aux concurrents et la taille du marché ciblé, et la perspective de revenus.

La valo pré-money est une valeur de l'entreprise sur laquelle les entrepreneurs et les investisseurs s'accordent avant la prise de participation des investisseurs. La valo post-money est la valeur d'une entreprise après l'entrée des investisseurs au capital. Typiquement si une entreprise a été valorisée 100 en pré- et que les investisseurs injectent 50 en augmentation de capital lors de la levée de fonds, la valorisation post- sera de 150.

Le pitch

Pitcher aux investisseurs consiste à une présentation du deck par le dirigeant, un document ou slides qui reprend les principaux éléments du projet pour donner envie à l'investisseur d'investir. Il doit être convaincu qu'il s'agit d'un projet solide. Le pitch ne dure que quelques minutes et n'a donc pas vocation à être exhaustif.

Préparer le business plan

Le business plan quant à lui contient beaucoup plus de détails, ainsi que des informations financières. Il sert de roadmap détaillé pour la société et rassure les investisseurs que le projet est à fort potentiel et que la levée de fonds se justifie.

Identification des fonds en adéquation avec le projet

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs ou institutions susceptibles d'investir au capital d'une société. Certains fonds sont spécialisés dans certains domaines et constituent une portefeuille seulement de sociétés relevant de ces domaines. D'autres n'investissent que lors d'une certaine phase de développement.

Identifier les investisseurs potentiels

Les investisseurs potentiels peuvent être contactés par exemple par mail ou linkedin. Ils vont demander des notes sur la technologie ou service et sur l'opportunité d'une levée de fonds. Après ce premier contact par la société, elle peuvent envoyer son pitch deck et business plan à jour pour plus d'informations sur la possibilité de réaliser une plus value en apportant des fonds.

Ils ne sont pas obligés d'investir, ne sont pas obligés de ré-investir, et ne sont pas à confondre avec les fondateurs.

Comment faire une levée de fonds par les dirigeants

Il faut passer par une succession de rendez-vous importants qui confirmeront ou non l'accord des investisseurs pour réaliser le projet d'augmentation de capital. Il n'est pas simple dans cette situation de démontrer qu'il y a un fit et que la levée de fonds est du type à correspondre à leurs standards d'investissement.

Il faut leur expliquer l'intérêt du projet : objectifs de l'opération ? le montant recherché ? comment les fonds seront-ils utilisés ? Un business plan permet de structurer la démarche. Ensuite, la valorisation sociale est un élément déterminant pour la future répartition du capital social entre les associés déjà présents et les importants nouveaux entrants.

Négocier une levée de fonds et les conditions

Une négociation réussie aboutira à l'émission d'une lettre d'intention ou « term sheet ». Ce document précise les conditions envisagées de l'opération de levée de fonds.

La lettre d'intention peut prévoir les conditions de sortie des fonds ou du financement de l'opération de capital développement. La lettre d'intention contient aussi les aspects juridiques liés à la modification des statuts de la société et les droits de vote par part sociale ou action et au droit de regard sur la gestion de la start-up dont des fonds bénéficient en échange de leurs apports importants.

Due diligence et mise en œuvre des éléments juridiques de la levée de fonds

Un investisseur procédera à des audits financiers et juridiques importants (due diligence) qui, s'ils ne révèlent rien d'anormal, devraient permettre le mis à jour des éléments juridiques se matérialisant par la signature d'un pacte d'actionnaires et de documentation juridique pour une augmentation de capital. Il s'agit là d'un évènement important : le closing. Cette étape, entre l'accord et le closing (et de réaliser une levée de fonds), est de plusieurs semaines.

Quelles sont les conséquences d'une levée de fonds pour une start-up ?

Enfin, le but de lever des fonds est de gagner de l'argent pour le nouveau investisseur et pour la société. Une levée de fonds fait entrer de nouveaux associés dans le capital, ce qui peut avoir des conséquences sur la gouvernance.

En pratique, réaliser une prise de participation dans le capital consiste à une injection d'argent dans la société. Elle dispose donc de fonds importants pour son capital développement qui comblent son besoin de financement.

Lever des fonds conduit à une restructuration du capital. Pour les investisseurs, le but est de réaliser une plus value.

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Les différentes approches des entreprises pour mettre en place un programme de corporate venture capital

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Le corporate venture capital est un type de financement qui consiste pour une grande entreprise à monter un fonds de venture capital qui lui permettra de financer des startups dont le produit ou le service se rapporte de près ou de loin aux activités du corporate. Selon un rapport du BCG de Juin 2022, environ 28 fonds de corporate venture ont été créé ces dix dernières années, représentant en 2021 30% du capital risque en France.

Dans cet article, nous vous présentons les différentes approches que doivent avoir les entreprises afin de mettre en place un programme de Corporate Venture Capital (CVC)

Thèse d’investissement des CVC : différentes approches

Le premier facteur différenciant des CVC est leur thèse d’investissement.

S’ils choisissent, comme les fonds de venture capital traditionnels, différents critères d’investissement autour de la startup (maturité, taille de l’investissement, etc.), il existe également des critères propres aux CVC. C’est notamment le cas des secteurs d’investissement du CVC : certains CVC privilégient majoritairement les investissements dans des startups qui n’opèrent que dans leur domaine, tandis que d’autres fonds vont financer des startups qui leur paraisse proposer une technologie qui pourrait potentiellement intéresser le corporate dans le futur  mais sans lien évident avec leur activité.

BOLD, le fonds de Corporate Venture Capital de l’Oréal, se concentre particulièrement sur le secteur de la beauté. Au contraire, le fonds de Seb, Seb Alliance, investit dans des domaines beaucoup plus variés, qui vont de Feeligreen, startup proposant des patchs, à Senioradom, startup de téléassistance des séniors.

But du fonds de Corporate Venture : rentabilité ou complémentarité ?

Les différentes approches des Corporate s’expliquent essentiellement par la différence d’approche face à l’investissement de chacun.

Comme on le voit dans cette infographie du BCG de Juin 2022, les raisons poussant les corporates à monter leur fonds de venture capital sont multiples :

Attentes des corporates lors de la mise en place d'un programme de CVC. Source : BCG, juin 2022

La principale difficulté des fonds de CVC consiste à concilier rentabilité et complémentarité entre start-up et corporate.

A l’inverse d’un fonds traditionnel de venture capital, un fonds de CVC n’a pas toujours une forte exigence de rentabilité. L’objectif d’un fonds corporate n’est pas que financier, il est souvent stratégique : les corporate cherchent à se rapprocher de l’innovation via les startups, de sécuriser leur chaine de valeur en amont ou en aval grâce à un partenariat, ou de bénéficier d’une nouvelle technologie dans leur secteur.

Dès lors, des contradictions avec le développement de la start-up peuvent apparaitre, car ses objectifs ne sont pas forcément alignés avec ceux du corporate :

Le corporate peut vouloir que la startup centre le développement de son produit ou de son service vers un débouché qui sera utile pour le corporate. Or, cette spécialisation dans un domaine représente une potentielle perte de clients pour la startup.
Un corporate peut également voir d’un mauvais œil l’alliance de la startup avec un de ces concurrents, alors même que cela représente un bénéfice pour la startup.

Enfin, les startups craignent souvent que le corporate essaie de les absorber au sein de sa structure, alors que la startup veut garder son indépendance et continuer à scaler.
Pour ces différentes raisons, certaines startups peuvent être réticentes à faire entrer à leur capital des corporate. Il est important en tant que corporate de savoir rassurer la startup sur ses attentions et de ne pas empêcher son développement, et, pour les startups, de discuter clairement des potentiels points de litiges avant de conclure l’accord avec le CVC.

Le Corporate Venture Capital-as-a-Service, le meilleurs des deux mondes ?

C’est pour répondre à cette tension naturelle entre développement des startups et corporate qu’est né le Corporate Venture Capital-as-a-Service.

Il s’agit pour le corporate de faire appel à un spécialiste de l’investissement dans les jeunes pousses qui va lui-même créer et gérer le fonds pour le Corporate. Il est en charge de toutes les phases d’investissement, de la gestion du deal flow au closing, et accompagne également les start-ups en portefeuille.

Ainsi, les sociétés proposant du CVC-as-a-service permettent aux corporates de contourner les principaux obstacles qu’ils rencontrent pendant la création de leur programme de CVC.

Le fonctionnement d’un CVC-as-a-Service

Les sociétés de CVC-as-a-Service se rémunèrent principalement sous la forme de management fees fixes récurrentes. Quand une startup fait un exit, le CVC-as-a-Service va également prendre une commission.

Au jour le jour, la gestion des tâches courantes est géré par la société de CVC-as-a-Service. Elle est en lien permanent avec le corporate pour rendre compte de son travail et le rencontre souvent lors de investment committee, où sont présentées les potentielles cibles d’investissement ainsi que les résultats des startups en portefeuille.

Les avantages du CVC-as-a-Service

Pourquoi faire donc appel à une société de CVC-as-a-Service ?

Rapidité d’exécution

Monter un fonds peut être relativement long. La société de CVC-as-a-Service, par son expertise, peut réduire ce temps à une durée allant de quelques semaines à deux mois : elle a l’habitude de monter des fonds !

Qualité du deal flow

Une société de CVC-as-a-Service voit passer énormément de pitch decks, pour ses différents clients. Elle est donc au courant de l’état du marché mais également de toutes les potentielles opportunités d’investissement. Elle a également un réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs avec qui elle est en contact permanent, ce qui lui permet de connaitre des opportunités qui ne seraient pas accessible à un corporate seule

Le CVC-as-a-Service, un modèle rassurant pour les startups

Le modèle de CVC-as-a-Service peut pousser une startup a accepter plus facilement l’investissement par un CVC. En effet, la société as a service va servir d’intermédiaire entre la startup et le corporate ; la startup sait également que ce sont des investisseurs expérimentés qui vont suivre son investissement.

Elle est donc rassurée sur l’alignement de ses objectifs et de ceux de ses investisseurs, ainsi que sur la capacité de la société de CVC-as-a-Service à la conseiller au mieux.

Ainsi, plusieurs approches sont possibles quand on monte un programme de Corporate Venture Capital.

Mandalore Partners, spécialiste du CVC-as-a-Service, peut vous accompagner dans cette démarche afin de vous aider à trouver les meilleures startups pour investir dans l’innovation de demain.

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Comment les grandes entreprises utilisent le CVC ?

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Les fonds de CVC représentent aujourd'hui environ 30 % du capital-risque en France, contre 22 % en 2019, d'après une étude du BCG et RaiseLab, acteur spécialisé dans l'open innovation (étude 2022). Le nombre de fonds de CVC en France grandit rapidement, et leurs activités aussi. On en compte une quarantaine aujourd'hui. En dix ans, le nombre d'investissements directs (minoritaires, majoritaires et acquisitions) des grands groupes dans les start-up a été multiplié par 10. Alors, quel est l'apport des ces investissements, et comment sont-ils utilisés ?

Un mode d'investissement complémentaire

Le Corporate Venture Capital (CVC) est une stratégie d'investissement des grandes entreprises dans des startups prometteuses. Les grands groupes investissent dans ces jeunes pousses pour diverses raisons, comme le positionnement sur de nouveaux marchés, l'accès à de nouvelles technologies ou encore la création de valeur pour les actionnaires. Les acquisitions et les partenariats industriels sont également des moyens pour les grandes entreprises de s'implanter sur de nouveaux marchés.

Typologie du Corporate Venture Capital

Le CVC peut prendre plusieurs formes, allant de l'investissement minoritaire à l'acquisition majoritaire en passant par des partenariats stratégiques. Les fonds de corporate venture capital peuvent être gérés en interne ou en externe. Les grands groupes peuvent également investir dans des fonds de capital risque en France ou à l'étranger pour diversifier leur portefeuille d'investissement.

CVC et performances des entreprises de croissance

Les fonds de CVC ont prouvé leur efficacité dans la création de valeur pour les grandes entreprises. En effet, des études ont montré que les entreprises ayant investi dans des startups ont généré des performances supérieures à celles de leurs concurrents qui n'ont pas adopté cette stratégie. Les grands groupes ont également la possibilité de développer de nouveaux produits et services grâce aux technologies innovantes apportées par les startups.

Processus d'investissement et d'accompagnement des fonds de CVC

Les fonds de CVC ont un processus d'investissement bien établi, avec une sélection rigoureuse des startups et une attention particulière portée aux fondateurs et à leur équipe. Les fonds de CVC apportent également un soutien financier et opérationnel aux startups en les accompagnant dans leur développement. Les fonds de CVC ont ainsi un rôle important dans la direction de l'innovation des grandes entreprises.

Importance des fonds de CVC dans les secteurs technologiques

Le CVC joue un rôle clé dans l'écosystème entrepreneurial en finançant les startups technologiques à leurs débuts. Les fonds de CVC sont donc particulièrement importants dans les secteurs technologiques, où l'innovation est rapide et où les coûts de développement sont élevés. Les startups technologiques peuvent également bénéficier de l'expertise et de la collaboration avec les grandes entreprises pour accélérer leur croissance.

Pour les grandes entreprises, seul un tiers des rapprochements capitalistiques avec les startups sont des succès

Cependant, tous les rapprochements capitalistiques avec les startups ne sont pas des succès. En effet, seulement un tiers des investissements directs des grandes entreprises dans les startups sont des réussites (https://www.bcg.com/press/2june2022-les-grandes-entreprises-des-rapprochements-capitalistiques-avec-les-startups). Les échecs sont souvent dus à un manque de collaboration entre les grandes entreprises et les startups, à une mauvaise exécution de la stratégie d'investissement ou encore à des divergences culturelles. Les grands groupes doivent donc être prudents dans leur stratégie de CVC et choisir les startups avec soin pour assurer un bon retour sur investissement.

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Les implications juridiques et fiscales de l’investissement en capital risque

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L'investissement en capital-risque (Venture Capital — VC) a des implications fiscales et juridiques importantes en France, tant pour les investisseurs que pour les start-ups et leurs conseils. Cet article a pour but d’en faire une présentation générale.

Le régime fiscal du capital risque

Du point de vue du régime fiscal, l’investissement capital-risque est considéré comme un investissement à haut risque, et peut ainsi donner droit à des réductions (ou à une exonération) d'impôts aux particuliers sur leur plus value, de sorte à fournir une contrepartie à ce risque.

Un capital risqueur peut bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu et d’avantages fiscaux équivalents à 18% du montant investi et dans la limite de 50 000 € par an pour un investisseur individuel et de 100 000 € par an pour un couple marié.

Les plus-values réalisées par les actionnaires sur la vente de parts sont, quant à elles, soumises à une prélèvement forfaitaire unique de 30%. Aussi, les pertes sur les investissements peuvent être fiscalement déduites des gains réalisés sur d'autres investissements et ce au cours de la même année ou des cinq années suivants la date de cession, selon le cas.

Pour les entreprises, et selon les dispositions du droit fiscal en vigueur, il peut également être possible de déduire les pertes en capital. Si une entreprise ou un entrepreneur ayant reçu un investissement en capital-risque ne réalise pas les rendements attendus, le fonds d’investissement et/ou les investisseurs peuvent déduire les pertes liées à leurs placements sur leur déclaration. Si l'entreprise réalise en revanche un gain en capital, la structure dans laquelle elle avait investi étant en croissance, les investisseurs peuvent en effet être imposés sur ces gains en fonction de leur taux d'imposition marginal selon la loi de finances applicable.

Les investisseurs corporate ou sociétés de capital risque peuvent aussi déduire les frais liés à l'investissement, tels que les frais d'avocat et les frais de due diligence. Les dividendes perçus sur les actions d'une entreprise financée par du capital-risque sont quant-à-eux imposables comme des revenus ordinaires pour les investisseurs.

Enfin, si une entreprise accorde des stock options (ou BSPCE) à ses employés en tant qu'incitation à la performance, ces options peuvent être soumises à des impôts sur les gains en capital lorsqu'elles sont exercées, selon les autres type de titres existants.

Il est important de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour comprendre les implications fiscales spécifiques de l'investissement en capital-risque, en fonction de sa situation et de son statut, ainsi qu’en fonction des caractéristiques de vos objectifs d’investissement.

Le régime juridique applicable aux sociétés de capital risque

Pour ce qui est du juridique, le capital-risque implique des obligations conséquentes dans le champ de la transparence et d’obligation d'information (obligation de reporting) pour les entreprises. Les investisseurs sont eux aussi tenus de respecter les lois et règlements relatifs aux différents types de titres disponibles à l’achat ou à la cession, au stade d’une augmentation de capital par exemple, ainsi que les lois relatives aux opérations de M&A (fusions-acquisitions) et les lois concernant la protection des investisseurs.

Les entreprises peuvent être tenues de signer un accord de participation, qui définit les droits et obligations des parties, dont il est crucial d’étudier les implications. Ils peuvent être exigés de la part des entités fournissant le nouveau capital, des droits de vote ou une participation active dans la direction de la société, ce qui entraîne une perte ou dilution du contrôle pour les fondateurs.

Aussi, il est primordial pour les fonds de capital risque d’assurer leurs possibilités de sortie avec les clauses délimitant les conditions d’éventuels cash-out, le cadre d’un rachat, ainsi que les modalités d’une liquidation éventuelle de la société concernée.

Les investisseurs en capital-risque peuvent aussi exiger la réglementation de la propriété intellectuelle et innovation associée au projet concerné par l’investissement, il faudra faire attention à ce que celle-ci soit concentrée sur l’entreprise et non la personne du fondateur. Aussi, des clauses de garantie d’exclusivité seront pertinentes tant par rapport à la propriété intellectuelle des fondateurs qu’aux sources de financement de l’entreprise et de ses processus de recherche et développement (R&D). Les conditions de ce partenariat long-terme entre fonds et sociétés doivent faire l’objet d’une définition très précise, de sorte à ce que la nature des avantages que chaque partie peut retirer de son activité soit claire.

Les fondateurs de l'entreprise peuvent être tenus responsables des actions ou des décisions prises par l'entreprise, y compris les obligations contractuelles envers les investisseurs en capital-risque. Cette responsabilité doit cependant toujours être délimitée précisément dans les clauses dédiées.

Enfin, des clauses de sortie dans l'accord de participation encadreront la cession éventuelle des titres des investisseurs VC : celles-ci peuvent avoir des conséquences importantes sur la gouvernance de l’entreprise et doivent donc toujours être rigoureusement rédigées. La création d’un produit de placement en capital risque peut ramener d’importants produits, mais doit toujours être le sujet d’une diligence importante quel que soit l’ état d’avancement de l’opération.

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Capital risque pour les startups : avantages et inconvénients

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Qu’est-ce que le capital risque ?

Le venture capital ou le capital risque est un type de financement qui permet à des entreprises innovantes et à haut potentiel de croissance d'obtenir des fonds pour leur développement. En effet, les investisseurs en capital risque apportent leur soutien monétaire à ces entreprises en échange de parts de l'entreprise. Contrairement aux investissements traditionnels, le capital risque est considéré comme un investissement à haut risque mais à haut potentiel de rendement.

Le capital risque est mis en œuvre par des sociétés de gestion, agréées par l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui gèrent des véhicules d'investissement appelés "fonds".

Ces fonds peuvent prendre plusieurs formes : sociétés de capital risque (SCR), fonds communs de placement à risque (FCPR), fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), fonds d'investissements de proximité (FIP) et sont soumis à des quotas d'investissement fixés par voie législative.

Le montant du financement apporté à l’entreprise peut varier considérablement en fonction des besoins et de l'attractivité de l’entreprise pour les investisseurs. En général, les montants peuvent aller de quelques dizaines de milliers d'euros à plusieurs millions d'euros dans certains cas.

Le capital risque joue un rôle crucial dans le financement des start-ups, cependant, comme tout investissement, il présente à la fois des avantages et des inconvénients pour les start-ups.

Avantages du capital risque pour les startups :

On peut distinguer de nombreux avantages du capital risque pour les entreprises, notamment :

L’épanouissement de l’entreprise : 

Grâce aux venture capitalists, les start-ups peuvent mieux se développer. Le plus souvent, ces entreprises utilisent les fonds pour développer leurs produits ou leurs services et conquérir de nouveaux marchés. 

À titre d’exemple, en France, il y a l’entreprise BlaBlaCar, une entreprise de covoiturage qui a levé plus de 450 millions d'euros auprès de fonds de capital risque pour développer son activité à l'échelle mondiale. Il y a également Doctolib, une entreprise de prise de rendez-vous en ligne pour les professionnels de santé, qui a levé plus de 500 millions d'euros pour développer son activité en France et en Europe. Ou encore Ynsect, une entreprise spécialisée dans l'élevage d'insectes destinés à la production de protéines pour l'alimentation animale et humaine, qui a levé plus de 372 millions d'euros .

D’autre part, à l’aide de ces fonds, les startups peuvent également embaucher des employés supplémentaires pour former son équipe et évoluer ou encore acheter de nouveaux matériels.

L’expertise des venture capitalists : 

Généralement, les venture capitalists n'apportent pas seulement leurs argents, mais aussi l'expertise de l'équipe et des partenaires qui font partie du fonds, ce qui est l'un des principaux avantages d'obtenir l'argent de ces venture capitalists. En effet, les investisseurs en capital risque sont souvent des personnes dotés de grandes expériences. Ils vont pouvoir apporter leurs connaissances en matière de gestion d'entreprise et de développement de produits. 

L’augmentation du réseau

Dans le monde des affaires d'aujourd'hui, tout tourne autour du réseautage. Le capital risqueur possède et/ou a financé plusieurs entreprises. Ce réseau d’entreprise peut représenter une véritable opportunité de développement. Cela peut également aider les petites entreprises à établir des liens avec d'autres entreprises et individus qui peuvent les aider à se développer.

Le mentorat des investisseurs

En plus de leur expertise et de leur réseau, les investisseurs peuvent également offrir un soutien stratégique précieux pour les fondateurs et les équipes de direction des entreprises qui ont recours au capital risque

Bien que le mentorat puisse être bénéfique pour les employés à tous les niveaux d'une organisation, il peut être particulièrement utile pour les entreprises en démarrage. Les startups se caractérisent souvent par un manque de ressources, à cause de cela, il est difficile pour les fondateurs et les employés en début de carrière d’obtenir la formation et le développement dont ils ont besoin. Les capital risqueurs peuvent fournir les ressources manquantes, aider à combler les lacunes et fournir des informations et des conseils précieux.

La valorisation de l’entreprise

La valorisation d’entreprise est une estimation de la valeur financière ou patrimoniale d’un projet ou d’une société, et ce en prenant en compte ses actifs et ses différents titres d’exploitation.  

La valorisation d’une entreprise repose essentiellement sur deux concepts clés : la projection financière des performances futures et la comparaison des entreprises entre elles. Ces deux concepts sont loin d’être faciles pour les startups. Or, la valorisation d’une Start-up est une étape-clé pour son développement. Grâce à l’augmentation de capital réalisée suite à l’investissement du venture capitalist, la valeur de l’entreprise se voit aussi augmenter. En conséquence, l’entreprise pourra : 

  • Améliorer son positionnement sur le marché ;

  • Connaître ses forces et ses faiblesses ;

  • Mettre en place une stratégie d’exploitation et de développement efficace ;

  • Faciliter la mise en place d’un business plan plus pertinent ;

  • Amener d’autres investisseurs et partenaires financiers à injecter de nouveaux fonds ;

  • Maîtriser le flux de trésorerie de la société.

L’accès à des ressources supplémentaires

Jusqu’à présent, les investisseurs en capital risque peuvent apporter de puissant réseau de ressources comme des outils de développement de produits, des logiciels, des systèmes de gestion et des relations avec des fournisseurs clés.

L’aide à la prise de décision stratégique

Les sociétés de capital risque interviennent souvent de façon directe dans la gestion et la prise de décision. En effet, en tant qu'actionnaire, les investisseurs se doivent d’assurer la réalisation des objectifs décidés. Ils peuvent aider les fondateurs et les équipes de direction à prendre des décisions stratégiques en leur fournissant des données pertinentes et des points de vue sur le marché et les tendances de l'industrie.

La possibilité de lever plus de fonds : 

Grâce aux expertises des capital risqueurs, il est plus facile pour les startups d’attirer l’attention des investisseurs institutionnels et de lever des fonds supplémentaires. D’ailleurs, pour réussir, une entreprise doit être en mesure d'anticiper et de se préparer aux futures rondes de financement. 

Inconvénients du capital risque pour les startups :

Le capital risque peut également présenter des inconvénients pour les start-ups, notamment :

La perte d'autorité : 

Lorsqu'une entreprise sollicite des financements auprès d'investisseurs en capital risque, ceux-ci peuvent exiger une part importante de la société en échange et demander à avoir une influence sur les décisions stratégiques de l'entreprise. Si les investisseurs en capital risque ont un pouvoir de décision au moins égal à celui du dirigeant, il est possible qu'ils choisissent de revendre l'entreprise à tout moment. En effet, si l'entreprise ne se développe pas aussi rapidement qu'espéré, les investisseurs peuvent décider de revendre leur participation afin de minimiser leur risque et d'obtenir un retour sur investissement minimum.

La pression pour atteindre les objectifs : 

C’est bien connu, les propriétaires de sociétés et les entrepreneurs ne sont pas toujours enchantés de la pression que peuvent exercer sur eux leurs nouveaux partenaires. Effectivement, les investisseurs en capital risque cherchent à réaliser des bénéfices importants et rapidement, ce qui peut entraîner une pression sur les employés des startups pour atteindre des objectifs de croissance irréalistes. 

Les risques financiers élevés

Comme il a été dit précédemment, le venture capital s’adresse bien souvent aux entreprises en plein démarrage d’activités qui n'ont pas encore établi de solides antécédents financiers, c’est pourquoi ce type de financement constitue un grand risque. Les investisseurs en capital risque s'attendent souvent à ce que les entreprises réussissent à obtenir de bons résultats financiers rapidement. Cela peut entraîner des sacrifices en matière de qualité, de durabilité et de culture d'entreprise.

Les conflits d'intérêts : 

Des conflits d’intérêts peuvent naître entre les gestionnaires de fonds d’investissements et leurs investisseurs. Dans la plupart des cas, c’est dû à des motivations différentes. Par exemple, il est possible que les investisseurs soient davantage intéressés par la réalisation rapide de bénéfice plutôt que par le développement à long terme de l’entreprise, ce qui peut entraîner des problèmes d'alignement et une incohérence dans les objectifs. Par conséquent, la vision à court terme des investisseurs peut ne pas être alignée avec la stratégie de croissance à long terme de l’entreprise.

CONCLUSION

En conclusion, bien que le capital risque puisse être un moyen efficace pour les startups de lever des fonds, il est important de peser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. Il est également important de trouver un investisseur en capital risque qui saura aligner les objectifs et les valeurs de la start-up, minimisant ainsi les futurs problèmes potentiels.

Les startups doivent surtout évaluer attentivement les conséquences de l'investissement en capital risque sur leur entreprise. Il faudrait se poser les questions suivantes : Est-il possible de valider mon idée sans recourir à des ressources externes ? Le produit/service nécessite-t-il des compétences techniques supplémentaires pour son développement ? Ai-je besoin de financement pour faire évoluer mon entreprise ? Suis-je prêt à accepter de céder une partie de la prise de décision au sein de mon entreprise ?

En résumé, si le dirigeant du startup veut à tout prix garder le contrôle de l’entreprise et souhaite conserver sa vision intacte, le financement en capital risque pourrait ne pas être la meilleure option. En revanche, s’il est prêt à accepter une certaine dilution du contrôle en échange d'expertise et de financement, cela pourrait être une option à considérer.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com