VC-as-a-Service

Comment les entreprises évaluent-elles les startups avant de s'engager dans le Corporate Venture Capital as a Service ?

Dans le monde des affaires d'aujourd'hui, le concept de "corporate venture capital as a service" (CVCaaS) gagne en popularité. Ce modèle innovant permet aux entreprises d'investir dans des startups prometteuses, tout en bénéficiant de l'expertise et du réseau d'une équipe de capital-risque professionnelle. Mais comment les entreprises évaluent-elles les startups avant de s'engager dans ce type d'investissement ? C'est une question clé qui mérite une exploration approfondie.

Comprendre le Corporate Venture Capital as a Service

Le Corporate Venture Capital as a Service (CVCaaS) est une innovation récente dans le domaine du financement des startups. Il s'agit d'un modèle dans lequel une entreprise établie s'associe à une firme de capital-risque externe pour investir dans des startups innovantes. Ce modèle offre plusieurs avantages, notamment l'accès à l'expertise et aux réseaux de la firme de capital-risque, ainsi qu'une plus grande flexibilité dans la gestion des investissements.

  • Comprendre le CVCaaS : Le CVCaaS est une évolution du modèle traditionnel de capital-risque. Au lieu de créer et de gérer son propre fonds de capital-risque, une entreprise peut s'associer à une firme de CVCaaS qui gère le processus d'investissement en son nom. Cela permet à l'entreprise de se concentrer sur son cœur de métier tout en bénéficiant des avantages de l'investissement dans des startups.

  • Fonctionnement du CVCaaS : Dans un modèle de CVCaaS, l'entreprise et la firme de capital-risque travaillent ensemble pour identifier les opportunités d'investissement, effectuer la due diligence et gérer le portefeuille d'investissements. La firme de CVCaaS apporte son expertise en matière d'investissement et son réseau de contacts dans l'écosystème des startups, tandis que l'entreprise apporte sa connaissance du secteur et ses ressources financières.

  • Avantages du CVCaaS : Le CVCaaS offre plusieurs avantages. Tout d'abord, il permet aux entreprises d'accéder à l'innovation et à la croissance des startups sans avoir à gérer elles-mêmes le processus d'investissement. Deuxièmement, il offre une plus grande flexibilité, car l'entreprise peut choisir d'investir dans des startups qui correspondent à sa stratégie et à ses objectifs. Enfin, le CVCaaS peut aider à atténuer les risques associés à l'investissement dans des startups, grâce à l'expertise et à l'expérience de la firme de capital-risque.

Le CVCaaS dans la pratique

Des entreprises comme Touchdown Ventures et Pegasus Tech Ventures offrent des services de CVCaaS qui fournissent aux startups une thèse d'investissement technologique sur mesure et des ressources de back-office. Voici quelques éléments clés pour comprendre le CVCaaS en action : 

  • Choix du partenaire de CVCaaS : La première étape pour une entreprise qui souhaite utiliser le CVCaaS est de choisir un partenaire de capital-risque externe. Ce partenaire doit avoir une solide expérience en capital-risque et une bonne connaissance de l'écosystème des startups. Il doit également être capable de travailler en étroite collaboration avec l'entreprise pour identifier les opportunités d'investissement qui correspondent à sa stratégie et à ses objectifs.

  • Identification des opportunités d'investissement : Une fois le partenaire de CVCaaS choisi, l'entreprise et le partenaire travaillent ensemble pour identifier les opportunités d'investissement. Cela peut impliquer de rechercher des startups dans des domaines spécifiques, d'assister à des événements de l'industrie pour rencontrer des entrepreneurs, ou de s'appuyer sur le réseau du partenaire pour trouver des opportunités.

  • Due diligence : Lorsqu'une opportunité d'investissement est identifiée, l'entreprise et le partenaire de CVCaaS effectuent une due diligence. Cela implique d'examiner en détail la startup, y compris sa proposition de valeur, son équipe de direction, ses finances et son potentiel de croissance.

  • Gestion de l'investissement : Si l'entreprise décide d'investir dans la startup, le partenaire de CVCaaS aide à gérer l'investissement. Cela peut inclure de fournir des conseils stratégiques à la startup, de l'aider à lever des fonds supplémentaires, ou de la soutenir dans sa croissance et son développement.

L'évaluation des startups : un processus clé

L'évaluation des startups est un processus clé dans le monde de l'investissement et du capital-risque. Il s'agit d'un exercice délicat qui nécessite une analyse approfondie et une compréhension claire des facteurs qui déterminent la valeur d'une entreprise en phase de démarrage.

  • Analyse de la proposition de valeur : La première étape de l'évaluation consiste à comprendre la proposition de valeur de la startup. Quel problème résout-elle ? Quel est son avantage concurrentiel ? Comment se positionne-t-elle sur le marché ? Une proposition de valeur solide peut indiquer une startup prometteuse.

  • Évaluation de l'équipe de direction : L'équipe de direction est un facteur crucial dans l'évaluation d'une startup. Les investisseurs recherchent des équipes solides, avec une expérience pertinente et une capacité démontrée à exécuter leur vision. Une équipe de direction compétente peut souvent compenser d'autres faiblesses dans une startup.

  • Analyse financière : Les investisseurs examinent les finances de la startup, y compris ses revenus, sa rentabilité, sa trésorerie et ses perspectives de croissance. Bien que de nombreuses startups ne soient pas rentables au début, une analyse financière solide peut aider à déterminer si la startup a le potentiel de devenir rentable à l'avenir.

  • Évaluation du potentiel de croissance : Les investisseurs évaluent le potentiel de croissance de la startup. Quelle est la taille de son marché cible ? Quel est son potentiel de croissance à long terme ? Une startup avec un fort potentiel de croissance peut être une cible d'investissement attrayante.

  • Analyse du risque : Enfin, les investisseurs évaluent le risque associé à l'investissement dans la startup. Cela peut inclure des facteurs tels que la concurrence, les défis technologiques et les risques réglementaires. Une startup avec un profil de risque plus faible peut être plus attrayante pour les investisseurs.

En somme, l'évaluation des startups est un processus complexe qui nécessite une analyse approfondie et une compréhension claire des facteurs qui déterminent la valeur d'une entreprise en phase de démarrage. En suivant ces étapes, les investisseurs peuvent faire des choix d'investissement plus éclairés et maximiser leurs chances de succès.

Conclusion

En conclusion, l'évaluation des startups avant un investissement est une étape cruciale pour les entreprises qui s'engagent dans le Corporate Venture Capital as a Service. Ce processus nécessite une analyse approfondie de la proposition de valeur de la startup, de l'équipe de direction, des finances, du potentiel de croissance et des risques associés.

L'objectif est de s'assurer que l'entreprise investit dans des startups qui non seulement correspondent à sa stratégie et à ses objectifs, mais qui ont également le potentiel de fournir un retour sur investissement significatif. En s'associant à des firmes de CVCaaS expérimentées, les entreprises peuvent bénéficier de leur expertise et de leur réseau pour faciliter ce processus d'évaluation.

Il est important de noter que chaque entreprise a ses propres critères d'évaluation et que le processus peut varier en fonction de la taille de l'entreprise, du secteur d'activité et des objectifs spécifiques de l'investissement. Cependant, une évaluation rigoureuse et systématique peut aider à minimiser les risques et à maximiser les chances de succès de l'investissement.

En fin de compte, l'investissement dans les startups par le biais du CVCaaS est une stratégie qui offre aux entreprises une voie vers l'innovation et la croissance. Cependant, comme pour tout investissement, il est essentiel de faire preuve de diligence raisonnable et de s'engager dans le processus avec une compréhension claire des risques et des récompenses potentielles.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Twitter : @Minh_Q_Tran

LinkedIn : Minh Q. Tran

Les opportunités de coopération entre startups et grands groupes via le Corporate Venture Capital

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Introduction

Le CVC a gagné en popularité depuis quelques années et non sans raison. C’est un outil efficace qui permet aux startups d’accéder à des investissements alternatifs (allez voir notre article sur les différents types d'investissement) et de bénéficier entre autres du mentorat, du réseau et des opportunités business de grands groupes. Dans cet article, nous nous penchons justement sur les opportunités de coopération entre startups et grands groupes permises par le Corporate Venture Capital.

Quelles sont les opportunités de coopération du CVC ?

Le Corporate Venturing permet à une startup d'accéder aux ressources, à l’expertise et à la base de clients du groupe vers lequel elle se tourne. Elle bénéficie ainsi d'un accès privilégié à de nouveaux marchés pour espérer se développer rapidement ("scale up"). Contrairement aux fonds de capital risque classiques, le fonds de Corporate Venture Capital s'implique presque systématiquement dans les opérations de la startup.

Le grand groupe jouit quant à lui d'un droit d'usage des actifs de la startup selon ce qui a été négocié. Il obtient ce droit grâce à la prise de participation en capitaux propres du fonds de Corporate Venture Capital dans la dite startup. Ainsi, le grand groupe bénéficie de l’agilité et de la vitesse d’exécution de la startup. Il peut s’approprier rapidement des technologies de pointe et accéder à de nouveaux business models ou de nouveaux produits. De plus, c'est aussi un investissement financier qui lui permet de diversifier son portefeuille d'actifs avec une opportunité de plus value à la fin.

Les collaborations réussies entre startups et grands groupes comprennent généralement des co-développements de produits et de services, des partenariats de co-entreprise, l’accès aux canaux de distribution mutuels et le partage des connaissances et des compétences.

Par exemple, une startup spécialisée dans la technologie des drones pourrait collaborer avec une entreprise de logistique pour développer des solutions de livraison plus efficaces et rentables, tout en offrant à l’entreprise de logistique un avantage concurrentiel en utilisant une technologie de pointe. Chez Mandalore, nous avons permis au groupe Apicil de se rapprocher de Nalo pour co-développer un nouveau produit d'épargne destinés aux clients d'Apicil.

Les bonnes pratiques à suivre pour tirer profit de la coopération

Définir les objectifs du CVC

La structure du Corporate Venture Capital et sa stratégie d’investissement sont à déterminer en fonction des priorités du groupe et de sa proposition de valeur vis-à-vis des startups (partage d’expertise, collaboration commerciale, financement, accès au marché…). Une infinité de modèles étant possible, le CVC doit trouver son propre équilibre en fonction du poids de chacun de ces objectifs dans la stratégie du groupe.

Mettre en place les bons critères de sélection

Ces critères peuvent être variés : cohérence avec la stratégie globale du groupe, possibilités de synergies, solidité des fondamentaux de la startup, qualité de la relation entre les entrepreneurs et leurs interlocuteurs.

Cadrer dès le départ les termes précis de la collaboration et les attentes respectives

Modalités de gouvernance, opportunités de collaboration, place des fondateurs.

Mettre en place des conditions propices à la collaboration

Sensibiliser les entrepreneurs et leurs interlocuteurs aux différences de culture, adapter les process de gouvernance aux startups et favoriser l’engagement des équipes métiers dans la durée.

Suivre la création de valeur au quotidien et prévoir un scénario de sortie

Prévoir un bilan au bout de quelques années pour évaluer la suite à donner à la collaboration.

Mettre en place un modèle opérationnel en interne reflétant les objectifs du CVC

 Adapter l'organisation du CVC aux priorités du groupe et à la maturité des équipes métiers.

Défis et risques pour les grands groupes et les start ups

Les défis et les risques potentiels liés à la coopération entre startups et grands groupes comprennent les différences culturelles, les objectifs stratégiques divergents et les problèmes de propriété intellectuelle.

Les différences culturelles peuvent se manifester dans les différences de mentalité, de normes de travail ou de processus décisionnels entre les startups et les grandes entreprises.

Les objectifs stratégiques divergents peuvent résulter d'une vision différente de la croissance, de la rentabilité ou de l'innovation.

Les problèmes de propriété intellectuelle peuvent survenir si les startups négocient mal les accords qui définissent les droits de propriété intellectuelle.

Dans tous les cas, pour limiter les risques il est préférable de clarifier dès le départ les accords avec le fonds de corporate venture, de rester ouvert à la discussion et de veiller à tisser une relation de confiance et de respect mutuel.

Conclusion

En définitive, le Corporate Venture Capital permet à chacun d'y trouver son compte.

Pour les grands groupes, l'objectif est de renforcer une collaboration importante, d'accroitre les valeurs du portefeuille et/ou profiter de la position privilégiée d’investisseur pour suivre l’évolution des dernières tendances stratégiques.

Pour la startup, il s'agit d'une opportunité privilégiée de collaboration avec un soutien financier et opérationnel du groupe, d'une crédibilité de la marque et d'un premier rapprochement en vu d’une acquisition future.

Cependant, le succès d'une telle opération n'est pas garanti. Son bon déroulement dépendra de la communication établie, de l'organisation définie et du cadrage de la collaboration. Quelques critères typiques pour mesurer la réussite de la collaboration sont la rentabilité du fonds de CVC, le CA généré par des offres conjointes entre la startup et le grand groupe, le taux de déploiement des solutions développées et l'amélioration des métriques opérationnelles.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les différences entre le capital risque et les autres types d'investissement

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Introduction

Le domaine de l’investissement et de la finance sont des domaines aussi vastes que complexes. Avec les différents termes et types d’investissements existants, il est facile de s’y perdre. 

Ces dernières années, le capital risque ou “venture capital” est de plus en plus populaire auprès des start-ups. L’article suivant fait part des différences entre le capital risque et les autres types d’investissement. À travers cet article, nous souhaitons vous aider à mieux comprendre les enjeux de chaque type d’investissement. 

Le capital risque 

Le capital risque est un type d’investissement qui s’adresse surtout aux start-up innovantes. Les fonds de capital risque permettent de participer au capital de l’entreprise investi.  Grâce à ses fonds, l’investisseur en capital risque ou capital risqueur espère avant tout obtenir un retour sur investissement élevé. 

Les autres types d'investissement

Il existe différents types d'investissement. Voici quelques-uns des plus courants :

  • Placement bancaire : Le placement bancaire est un type de placement peu risqué. Il peut être sous forme d’épargne ou de dépôt à terme. Le rendement obtenu dépend de la banque, mais comme c’est peu risqué, le rendement n’est pas très élevé. La durée du placement quant-à-elle est assez variable, elle peut être à court, à moyen ou à long terme, cela dépend du contrat que vous prévoyez de faire avec la banque. 

  • Actions : Ce type d’investissement consiste à acheter des parts d'une société plutôt cotée en bourse. Chaque action achetée équivaut à une part du capital de l’entreprise. De ce fait, la personne ou l’entité qui achète l’action devient actionnaire dans l'entreprise. C’est grâce aux dividendes et à l’appréciation du cours de l’action que les actionnaires peuvent obtenir des bénéfices.

  • Immobilier : L’investissement immobilier est l’un des investissements les plus rentables. Il consiste à se procurer des biens immobiliers, comme des logements ou même des  centres commerciaux, afin de générer des revenus locatifs.

  • Obligations : Les obligations sont des placements à moyen ou à long termes qui servent à financer des projets. En général, ce type de placement est émis par l’Etat, les collectivités locales ou encore les entreprises. En contrepartie,  les investisseurs reçoivent des intérêts périodiques. Ces intérêts dépendent du risque encouru par l’investisseur, donc plus le risque est élevé plus les intérêts perçus sont élevés. 

Les différences entre le capital risque et les autres types d'investissement

Afin de vous aider à mieux cerner si le capital risque vous convient ou non, voici quelques différences entre le capital risque et les autres types d’investissement :  

  • Le degré de risque : Comme son nom l’indique, le capital “risque” est un type d’investissement à haut risque. En effet, comme les fonds de capital risque sont destinés à de jeunes entreprises, il est difficile de deviner à l’avance si l’entreprise pourra bel et bien être un succès. La perte totale du montant investi peut alors être considérée. En revanche, les autres types d’investissement comme le placement bancaire par exemple, peuvent générer des niveaux de risque moins élevés, car ils sont basés sur des entreprises déjà existantes. 

  • Durée de placement : L’investissement en capital risque est généralement à long terme, car il faut souvent des années pour qu’une startup se développe pleinement. En revanche, les autres types d’investissement, comme les placements bancaires, les actions ou encore les obligations peuvent offrir des durées de placement plus flexibles, et ce en fonction du contrat établi, des objectifs et aussi des besoins de l’investisseur. 

  • Revente : Comme le capital risque a un risque élevé, il est difficile pour un capital risqueur de revendre sa participation et de récupérer son argent. Par contre, les actionnaires peuvent généralement vendre facilement et rapidement leurs actions sur les marchés financiers. Il en est de même pour les obligations. 

  • Engagement / Participation de l’investisseur : Le capital risqueur est souvent très engagé dans l’entreprise à laquelle il a investi. En effet, soucieux d’obtenir des bénéfices importants et rapidement, le capital risqueur intervient souvent dans la prise de décision et dans la gestion de l’entreprise. Les autres types d’investissement, comme les actions et les obligations, impliquent un niveau d’engagement plus faible de la part des investisseurs.

  • Rendement potentiel : Comme il a été dit précédemment, le capital risque présente des risques élevés, c’est pourquoi le capital risqueur s’attend à obtenir des rendements potentiels tout aussi élevés. Effectivement, si une entreprise financée par le capital risque est bien florissante, le capital risqueur réussit à décrocher  des gains considérables.    

Conclusion

Pour conclure, le capital risque et les autres types d’investissement présentent quelques différences, notamment en termes de degré de risque, de rendement potentiel, de post-investissement, de durée de placement et d’engagement de l’investisseur. Tous ces types d’investissements présentent leurs propres avantages et inconvénients, c’est pourquoi, il est primordial pour les investisseurs de comprendre les enjeux avant de prendre une décision.

Le capital risque peut être une bonne option pour les investisseurs patients qui cherchent de hauts rendements potentiels et qui sont prêts à encourir des risques. Toutefois, comme tous types d’investissement, il peut ne pas convenir à tous les investisseurs. De plus, pour optimiser un rendement, il est parfois utile de diversifier son portefeuille d’investissement, et ce en incluant d'autres types d’investissement moins risqués comme le placement bancaire par exemple. 

Bref, le choix entre le capital risque et les autres types d’investissement dépend de vos objectifs, des risques que vous êtes prêts à prendre et de vos préférences. 

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Les erreurs courantes à éviter lors de la création d'un programme de corporate venture capital

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Le corporate venture capital, ou capital-investissement d'entreprise, est un moyen pour les grandes entreprises de financer des start-ups et de bénéficier d'un retour sur investissement tout en ayant un accès privilégié à l'innovation. Cette stratégie d'investissement est de plus en plus populaire (x2 depuis 2016) et suscite l'intérêt de nombreux acteurs. Cependant, créer un programme de CVC n'est pas une tâche facile. Comme le relève le dernier rapport du BCG sur le CVC, les succès sont loin d’être systématiques et de nombreux écueils peuvent voir le jour au cours de la relation entre start-up et corporate (https://www.bcg.com/press/2june2022-les-grandes-entreprises-des-rapprochements-capitalistiques-avec-les-startups). 

Les échecs sont souvent dus à un manque de collaboration, à une mauvaise exécution de la stratégie d'investissement ou encore à des divergences culturelles. Les grands groupes veilleront donc à prendre quelques précautions au moment de la création de leur programme de CVC.

Dans cet article, nous allons donc examiner les erreurs les plus courantes que les entreprises font lors de la création d'un programme de CVC et ce qu'il faut faire pour les éviter.

Erreur n°1 : Ne pas avoir un bon sourcing

La première erreur que les entreprises commettent lors de la création d'un programme de CVC est de ne pas avoir un sourcing qui permette de trouver la start-up idéale. Véritable clé de voute de la réussite de ce programme, il permet aux entreprises d'identifier les startups dotées de technologies et de modèles commerciaux innovants qui peuvent les aider à atteindre leurs objectifs stratégiques. Sans un bon sourcing, les entreprises vont passer à côté d'opportunités d'investissement prometteuses et de ne pas atteindre les résultats stratégiques escomptés de leur programme CVC. 

Il est important de mettre en place un processus de sélection défini et objectif. Ce dernier, combiné à une stratégie claire développée avant de commencer à investir, vous permettra de vous éviter de vous retrouver avec un portefeuille d'investissements qui ne correspond pas à vos attentes.

Erreur n°2 : Ne pas avoir une équipe dédiée pour gérer le programme de corporate venture capital

Certaines entreprises rencontrées ne comprennent pas les risques associés aux investissements de CVC. La plupart de ces investissements se font en phase de démarrage, et donc ont un risque plus élevé que les investissements traditionnels. Il est crucial d'avoir une équipe expérimentée sous la main pour évaluer ces risques et prendre des décisions éclairées.

Cette équipe doit y être dédiée, car un suivi avec parfois une présence au board des entreprises dans lesquelles on a investi est nécessaire, et un portfolio demande une attention constante, un investissement permanent. Elle sera en mesure de s'occuper de la sélection des investissements, de leur gestion, et de la sortie, trois phases qui comprennent en fait une kyrielle d’interventions : due diligence, KYC, rédaction de term sheet, structuration du deal… Deux options s'offrent alors à l'entreprise voulant se lancer dans la création d'un programme de CVC : lancer sa propre équipe, ou engager un tiers.

Erreur n°3 : Choisir une start-up désalignée avec ses objectifs stratégiques

Une autre erreur fréquente consiste à faire l’autruche quant aux problèmes de désalignement qui peuvent exister entre start-ups et corporate. Si certaines jeunes pousses sont “corporate compatible” et peuvent bénéficier de synergies avec elles, d’autres sont inadaptées aux alliances stratégiques. Prendre en compte le degré de compatibilité stratégique est primordial. Il peut concerner le secteur d'activité ciblé par la start-up, sa géographie, ses objectifs de croissance… Si l’objectif d’un fond de Venture Capitalism classique consiste à profiter de la croissance des entreprises dans lesquelles il investit, celui du corporate dans son activité d'investisseur ne s’y résume pas. C’est un élément qui doit être pris en compte dès le début, et l’entreprise doit se demander en quoi la relation avec la start-up va lui permettre de développer de nouveaux produits, d’entrer dans un nouveau marché, d’adresser une nouvelle catégorie de consommateurs… Il s’agit de se concentrer sur la valeur créée sur le long terme par la création notamment d’avantages compétitifs, plutôt que de viser à tout prix la rentabilité des investissements à court terme.

Comme souligné dans le rapport du BCG précité, la stratégie d’investissement du CVC est à déterminer en fonction des priorités du groupe, oscillant entre trois objectifs parfois incompatibles :

Erreur n°4: Ne pas avoir de processus clair pour gérer les investissements CVC

Une fois que vous avez sélectionné des entreprises dans lesquelles investir, il est important d'avoir un processus clair pour gérer ces investissements. Les entreprises commettent souvent l'erreur de penser que leur travail est terminé une fois qu'elles ont investi dans une entreprise. Cependant, il est important de continuer à travailler avec les entreprises pour s'assurer qu'elles atteignent leurs objectifs.

Il est également important d'avoir une stratégie claire pour sortir des investissements, que ce soit par une acquisition ou par une sortie sur le marché public. La sortie des investissements peut avoir un impact important sur les résultats financiers de votre programme de CVC.

Erreur n°5 : Oublier de poser les termes de la relation

Pour établir un partenariat fructueux, les fondateurs doivent déterminer la relation de la jeune entreprise avec son partenaire corporate. On l’a dit, il existe un volet d’alignement culturel, stratégique. Néanmoins, tous les apports en industrie potentiels (e.g utilisation du réseau de vendeurs du corporate), en nature (e.g prêt de bureaux) doivent être discutés et mis sur papier. C’est un excellent exercice pour trouver des synergies.

Erreur n°6 : Ne pas assez échanger avec les entrepreneurs

Une fois l’investissement réalisé, certaines entreprises peuvent se désintéresser de leur portefeuille. Bien qu’il faille éviter les aller-retour avec les fondateurs qui pourraient venir leur faire perdre du temps précieux, voire étouffer leur force de créativité, il faut tout de même planifier des moments d’échange réguliers et approfondis avec les employés. Partage des outils, bonnes pratiques, session de réflexion stratégique, c’est lors de ces moments que les idées fusent sur les moyens de rendre la collaboration pertinente.

Erreur n°7 : Ne pas se faire accompagner par des spécialistes du corporate venture capital

Le Corporate Venture Capital étant une pratique récente au regard de l’industrie du capital-risque, bon nombre d’entreprises n’ont pas ou très peu d’expérience sur le sujet.

Sur les 4 062 CVC qui ont investi entre janvier 2020 et juin 2021, plus de la moitié le faisaient pour la toute première fois, 48 % seulement étant en activité depuis au moins deux ans au moment de l'investissement selon un article de la revue Harvard Business Review (https://hbr.org/2022/07/is-corporate-venture-capital-right-for-your-startup).

Or les start-ups ont tendance à reculer devant les investisseurs novices, car ces derniers n’ont pas nécessairement les ressources et la crédibilité que les fondateurs sont en droit d’attendre, les nouveaux fonds de corporate venture capital pouvant souvent avoir du mal à comprendre ne serait-ce que les bases en matière de capital-risque.

En d’autres termes, il est rassurant pour les fondateurs d’avoir en face de soi des investisseurs expérimentés, qui comprennent leurs problématiques et ont de préférence un pied dans leur industrie. Il est donc pertinent d’être accompagné en tant qu’entreprise par des spécialistes du CVC lors de la création de son programme.

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Les tendances actuelles du corporate venture capital en 2023

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Qu'est ce que le CVC?

Le corporate venture capital, ou CVC, est une pratique qui permet aux entreprises de diversifier leur portefeuille, d'accéder à de nouveaux marchés et stimuler leur innovation, le tout à travers l’investissement dans des startups, dans un domaine lié à leurs secteurs ou non.

Il s’agit d’une entité juridique séparée ayant uniquement pour objectif d’investir dans des startups. La particularité du CVC est que le fond est directement géré par l’entreprise la ou des investisseurs externes se trouvent à la tête des fonds traditionnels. 

Le CVC a pour but de stimuler croissance et innovation en choisissant d’investir dans des jeunes entreprises et startups innovantes, ce qui permettra de compléter, voir améliorer, les activités de départ de l’entreprise. En outre, cela permet d’acquérir une technologie plus poussée et une expertise de pointe à moindre coût que par un développement interne.

Certaines des plus grandes entreprises mondiales ont un département CVC, à l’image de Google et d’Alphabet Inc. (anciennement Google Ventures) qui focalise ses investissement dans des startups des domaines de la technologie, l’IA et la biotechnologie. Un autre exemple serait celui de BMW i Ventures, le programme CVC de BMW, qui lui se concentre sur le secteur de la mobilité et la technologie, pour améliorer ses véhicules électriques ainsi que les fonctionnalités de conduite autonome. 

L'évolution du CVC

Au cours des dernières années, on constate une évolution significative du monde du CVC au niveau de popularité: il est de plus en plus commun pour des entreprises d’investir dans des startups, que ce soit en collaboration avec des fonds de capital risque ou non. En effet, des fonds de CVC voient le jour dans tous les domaines d’activité, ce qui est expliqué grandement par l’essor des technologies numériques et par leur importance dans l’activité des entreprises.

Actualités

Plus concrètement, c’est dû au fait que les grandes entreprises cherchent de plus en plus à se diversifier et à innover. Investir dans des startups est, comme on l’a dit précédemment, une porte ouverte à de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. De plus, par l’innovation ouverte, investir dans les startups permet de réduire considérablement les coûts des opérations de recherche et développement par l’externalisation d’une partie de l’innovation. D’autres bénéfices indéniables contribuent à ce gain de popularité, comme la perspective de l’apport de nouvelles idées de la part des startups, qui permettraient alors aux entreprises de se démarquer de la concurrence.

Par exemple, des entreprises telles que IBM, Microsoft et Amazon ont récemment investi dans la blockchain pour développer des applications dans les secteurs financiers, logistiques et immobiliers.

Les tendances actuelles du CVC en 2023

L’augmentation de la taille des fonds de CVC

La première des "tendances actuelles corporate venture capital 2023" est l’augmentation de la taille des fonds de CVC, qui est explicable comme nous l’avons vu par l’importance accrue de l’investissement dans des startups technologiques. Les données pour la fin de l’année 2022 ne sont pas encore disponibles, mais il est probable qu’à l’image de 2021, la taille des fonds de CVC des grandes entreprises atteint des niveaux records.
Par exemple, à la fin de l’année 2020, les fonds de CVC représentaient près d’un quart des fonds de capital risque levés aux Etats-Unis. Suivant leur envie de rester à la pointe de l’innovation et continuer à définir de nouvelles pistes de croissance, la tendance devrait continuer dans ce sens pour les grandes entreprises.

L'investissement des fonds d'investissement dans les technologies émergentes

Comme nous l'avons vu, les startups technologiques sont très convoitées: une autre tendance majeure dans le CVC est l'investissement dans les technologies émergentes, telles que l'IA, l'IoT, la réalité virtuelle, la blockchain...Investir dans ces technologies a de nombreux avantages pour les entreprises, comme réduire les coûts, améliorer l'efficacité opérationnelle ou bien simplement créer de nouveaux produits.

Ainsi, Google, Salesforce, Intel et Samsung ont investi massivement dans l'IA pour développer des produits tels que les assistants virtuels, les chatbots et les systèmes de recommandation. Comme mentionné en amont, Microsofot et IBM se sont eux concentrés sur la blockchain, tout comme Amazon qui a investit massivement dedans pour proposer des jeux sur la blockchain avec des NFTs. (https://fr.cryptonews.com/exclusives/amazon-va-lancer-une-initiative-de-jeux-bases-sur-les-nft.htm)

L'investissement dans des secteurs non traditionnels

Une autre sorte d'investissement est celui dans des startups des secteurs non traditionnels, visant à diversifier le portefeuille et gagner en compétitivité sur le marché. Cela permet aux entreprises de proposer des solutions innovantes à des problèmes complexes et perturber des secteurs traditionnels.

Des entreprises telles que General Motors, Ford, BMW ont investi dans des startups qui développent des technologies pour les voitures autonomes. De même, Walmart, Target et Alibaba ont investi dans des startups qui utilisent la technologie pour perturber le secteur du commerce de détail.

Un focus sur les startups en croissance

Une autre tendance du CVC est le choix d’investir dans des start up ayant déjà atteint un certain niveau de développement. Comme précisé auparavant, un des objectifs premier est de rester compétitif à l’égard du marché: en découle un choix d'investissement dans des dans des startups suffisamment développées possédant une base de client solide et donc une traction conséquente, qui nécessite seulement des financements supplémentaires pour accroître leur développement. 

L’avantage concurrentiel de ces startups ayant atteint une certaine phase de croissance est qu’elles permettent aux grandes entreprises de consolider leur place dominante sur le marché, de par la possibilité de rester à la pointe de leur secteur via un suivi des dernières nouveautés technologiques. Cela permet de surcroît, pour les sociétés qui investissent de la sorte, d’acquérir connaissances et compétences dans de nouveaux domaines, ce qui pourra faire une différence concurrentielle au final.

Une collaboration entre entreprises et startups accrue

Il apparaît ensuite, comme autre tendance majeure du CVC en 2023, une intensification du processus de collaboration entre les grandes entreprises et les start up qu’elles ont choisies pour investir. Il ne s’agit plus uniquement d’investir de l’argent et de se concentrer sur le rendement, mais de créer des relations plus profondes avec ces startups et forger des partenariats plus étroits.

Pour cela, les outils disponibles sont nombreux: programmes de mentorat, d’incubation, d’accélération…Les entreprises fournissent alors conseils et autres ressources qui sortent du simple domaine financier, et y gagnent en retour un accès privilégié à leurs expertises et technologies. 

L’utilisation répandue de l’IA pour choisir ses investissements 

Ensuite, les grandes entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour identifier les cibles les plus prometteuses dans lesquelles investir. L’IA devient un outil crucial pour déterminer les startups les plus susceptibles de connaître une forte croissance. Comme les grandes entreprises ont accès à une quantité de data croissante sur les startups (équipe, marché, technologie, concurrence…), l’IA permet de traiter et classifier ces données puis de cibler les startups ayant le plus fort potentiel qui sauront se montrer les plus rentables.

En ressort un avantage stratégique dans leur façon d’investir en comprenant mieux les tendances du marché et la place des startups en son sein. Il devient aussi plus aisé de trouver une startup où investir qui corresponde le mieux à leurs besoins, que ce soit au niveau des compétences ou de la technologie. 

La place grandissante des startups étrangères

Enfin, une dernière tendance en CVC en 2023 est l’importance accordée aux startups étrangères. Les entreprises ont longtemps préféré investir dans des startups de leur propre pays à travers le CVC, mais elles choisissent désormais de se déporter dans leurs investissements. La technologie et l’expertise uniques des startups à l’étranger permet aux grandes entreprises d’obtenir ce qui correspond le plus à leurs besoins. 

Notons aussi que cela représente un clair avantage au niveau de la diversification du portefeuille d’investissement, le risque se voyant réparti sur plusieurs marchés tout en permettant aux entreprises de bénéficier à une exposition à des marchés nouveaux en forte croissance. Cependant, dû aux différences réglementaires et parfois culturelles, il est parfois difficile pour ces entreprises d’investir dans ces startups étrangères, ce qui nécessite parfois une présence locale pour soutenir leur investissement.

Conclusion

En conclusion, le CVC est devenu un outil prépondérant pour les entreprises qui souhaitent accéder à de nouvelles technologies et marchés, se diversifier, encourager l’innovation et améliorer leurs performances. Le gain en popularité ces dernières années du CVC témoigne de l’intérêt capital que reconnaissent en la matière les grandes entreprises pour leur développement futur. 

En 2023, en corporate venture capital, se cristallise sept tendances majeures: l’augmentation de la taille des fonds de CVC, l’investissement dans les technologies émergentes, l’investissement dans des startups dans des secteurs non traditionnels, un focus accru sur les start-ups en phase de croissance, l’utilisation de plus en plus répandue de l’IA pour cibler les startups prometteuses, une collaboration plus importante entre entreprises et startup, et enfin une plus grande proportion d’investissement dans des startups à l’étranger.

Le CVC est en constante évolution, et les tendances actuelles démontrent une volonté des entreprises d'améliorer leur efficacité opérationnelle, réduire les coûts, améliorer l'expérience client et créer de nouveaux produits et services. En diversifiant leur portefeuille, les grandes entreprises peuvent rester compétitives sur le marché et se préparer à l'avenir.

Des tendances mises au défi?

Cependant, outre ce gain de popularité et ces tendances tournées vers le développement et la croissance, des défis restent présent en CVC. C'est le cas de la difficulté rencontrée par les entreprises qui cherchent à intégrer efficacement les startups dans leur fonctionnement de travail, ou bien le risque pour les investisseur et l’entreprise de perdre les sommes mises en jeux lorsque leur investissement n’est pas rentable. Une fois que des solutions pratiques auront été mises en œuvre pour atténuer ces limites, il est envisageable que le CVC prendra encore une plus grande envergure dans les grandes entreprises et l'écosystème de l’investissement.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Comment les start ups peuvent se préparer pour lever des fonds auprès des programmes de corporate venture capital ?

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Qu'est-ce qu'une levée de fonds ?

Tout entrepreneur est amené au moins une fois dans la vie de son entreprise à considérer la pertinence d'une levée de fonds. Pour entamer cette réflexion il faut avoir à l'esprit les conditions et les conséquences de l'intégration au capital de nouveaux investisseurs. Il est important de prévoir les besoins de capitaux sur plusieurs années.

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs susceptibles d'investir au capital d'une société. Ce mode de financement concerne surtout les entreprises innovantes et les startups à fort potentiel de croissance. Les fonds servent à financer ses besoins en développement.

Les investisseurs sont des business angels, des capital-risqueurs, ou des fonds de capital amorçage qui investissent dans des entreprises innovantes en création ou dans des start-up à fort potentiel de croissance (en early stage). Le montant d'une levée de fonds peut varier, de quelques dizaines de milliers d'euros à des centaines de millions.

L'objectif, pour les investisseurs, est la réalisation de plus-values à court terme. À la suite de la levée de fonds, les investisseurs deviennent actionnaires de la société : ils participent aux décisions collectives et peuvent faire partie de conseils d'administration ou de comités stratégiques.

Établir les objectifs de la levée de fonds

Une levée de fonds peut avoir des objectifs variés. Il s'agit surtout d'atteindre des objectifs de financement.

En fonction de la phase de croissance de l'entreprise et de ses besoins, il existe différents types d'investisseurs et le financement via une levée de fonds prendra des formes différentes : le love money des premiers supporteurs du projet, puis le capital amorçage (pre-seed) intervient au début d'un projet pour financer le démarrage. Le capital développement intervient après le lancement de l'entreprise pour financer le développement de l'entreprise et l'accélération de sa croissance. À ce stade, des investisseurs professionnels (fonds) peuvent s'intéresser au projet.

La levée de fonds pour amorcer un projet (le capital amorçage)

Le capital amorçage est une opération à laquelle la société lève des fonds soit au démarrage soit en amorçage d'une dépense (comme le lancement d'un nouveau service avec un ou des investisseurs).

La préparation du « pack investisseur »

Le « pack investisseur » est constitué classiquement par : 1/ un business plan, document d'une vingtaine de pages ou slides expliquant l'état d'avancement de l'entreprise, son projet de développement et les financements recherchés, 2/ un executive summary / teaser synthétisant le business plan, 3/ un pitch deck d'une dizaine de slides, 4/ un modèle financier faisant apparaitre le besoin de financement, et 5/ le cas échéant un lien vers une démonstration du produit.

Cette étape du projet d'une levée de fonds est cruciale pour les fondateurs car ce « pack » joue un rôle majeur dans l'obtention d'un premier rendez-vous avec les investisseurs.

Quels sont les différents types d'investisseurs ?

Il y a plusieurs types d'investisseurs : les business angels, qui apportent de petits montants, par exemple via le crowdfunding ; les investisseurs professionnels (fonds en capital développement ou de private equity) ; ou même des co investisseurs ayant une expertise métier, qui pourront participer au projet avec leur savoir-faire.

La valorisation de la start-up

Il est normal pour les start-ups d'attirer un investisseur ou plusieurs, car ces entreprises innovantes ont un fort potentiel de développement de leur activité. L'entrepreneur en effet doit être conscient de l'objectif de son investisseur : réaliser une plus value à la revente de ses titres.

La valorisation dépendra de multiples facteurs : stade de développement de la start-up, produit ou service développé, degré d'innovation, positionnement par rapport aux concurrents et la taille du marché ciblé, et la perspective de revenus.

La valo pré-money est une valeur de l'entreprise sur laquelle les entrepreneurs et les investisseurs s'accordent avant la prise de participation des investisseurs. La valo post-money est la valeur d'une entreprise après l'entrée des investisseurs au capital. Typiquement si une entreprise a été valorisée 100 en pré- et que les investisseurs injectent 50 en augmentation de capital lors de la levée de fonds, la valorisation post- sera de 150.

Le pitch

Pitcher aux investisseurs consiste à une présentation du deck par le dirigeant, un document ou slides qui reprend les principaux éléments du projet pour donner envie à l'investisseur d'investir. Il doit être convaincu qu'il s'agit d'un projet solide. Le pitch ne dure que quelques minutes et n'a donc pas vocation à être exhaustif.

Préparer le business plan

Le business plan quant à lui contient beaucoup plus de détails, ainsi que des informations financières. Il sert de roadmap détaillé pour la société et rassure les investisseurs que le projet est à fort potentiel et que la levée de fonds se justifie.

Identification des fonds en adéquation avec le projet

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs ou institutions susceptibles d'investir au capital d'une société. Certains fonds sont spécialisés dans certains domaines et constituent une portefeuille seulement de sociétés relevant de ces domaines. D'autres n'investissent que lors d'une certaine phase de développement.

Identifier les investisseurs potentiels

Les investisseurs potentiels peuvent être contactés par exemple par mail ou linkedin. Ils vont demander des notes sur la technologie ou service et sur l'opportunité d'une levée de fonds. Après ce premier contact par la société, elle peuvent envoyer son pitch deck et business plan à jour pour plus d'informations sur la possibilité de réaliser une plus value en apportant des fonds.

Ils ne sont pas obligés d'investir, ne sont pas obligés de ré-investir, et ne sont pas à confondre avec les fondateurs.

Comment faire une levée de fonds par les dirigeants

Il faut passer par une succession de rendez-vous importants qui confirmeront ou non l'accord des investisseurs pour réaliser le projet d'augmentation de capital. Il n'est pas simple dans cette situation de démontrer qu'il y a un fit et que la levée de fonds est du type à correspondre à leurs standards d'investissement.

Il faut leur expliquer l'intérêt du projet : objectifs de l'opération ? le montant recherché ? comment les fonds seront-ils utilisés ? Un business plan permet de structurer la démarche. Ensuite, la valorisation sociale est un élément déterminant pour la future répartition du capital social entre les associés déjà présents et les importants nouveaux entrants.

Négocier une levée de fonds et les conditions

Une négociation réussie aboutira à l'émission d'une lettre d'intention ou « term sheet ». Ce document précise les conditions envisagées de l'opération de levée de fonds.

La lettre d'intention peut prévoir les conditions de sortie des fonds ou du financement de l'opération de capital développement. La lettre d'intention contient aussi les aspects juridiques liés à la modification des statuts de la société et les droits de vote par part sociale ou action et au droit de regard sur la gestion de la start-up dont des fonds bénéficient en échange de leurs apports importants.

Due diligence et mise en œuvre des éléments juridiques de la levée de fonds

Un investisseur procédera à des audits financiers et juridiques importants (due diligence) qui, s'ils ne révèlent rien d'anormal, devraient permettre le mis à jour des éléments juridiques se matérialisant par la signature d'un pacte d'actionnaires et de documentation juridique pour une augmentation de capital. Il s'agit là d'un évènement important : le closing. Cette étape, entre l'accord et le closing (et de réaliser une levée de fonds), est de plusieurs semaines.

Quelles sont les conséquences d'une levée de fonds pour une start-up ?

Enfin, le but de lever des fonds est de gagner de l'argent pour le nouveau investisseur et pour la société. Une levée de fonds fait entrer de nouveaux associés dans le capital, ce qui peut avoir des conséquences sur la gouvernance.

En pratique, réaliser une prise de participation dans le capital consiste à une injection d'argent dans la société. Elle dispose donc de fonds importants pour son capital développement qui comblent son besoin de financement.

Lever des fonds conduit à une restructuration du capital. Pour les investisseurs, le but est de réaliser une plus value.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les différentes approches des entreprises pour mettre en place un programme de corporate venture capital

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Le corporate venture capital est un type de financement qui consiste pour une grande entreprise à monter un fonds de venture capital qui lui permettra de financer des startups dont le produit ou le service se rapporte de près ou de loin aux activités du corporate. Selon un rapport du BCG de Juin 2022, environ 28 fonds de corporate venture ont été créé ces dix dernières années, représentant en 2021 30% du capital risque en France.

Dans cet article, nous vous présentons les différentes approches que doivent avoir les entreprises afin de mettre en place un programme de Corporate Venture Capital (CVC)

Thèse d’investissement des CVC : différentes approches

Le premier facteur différenciant des CVC est leur thèse d’investissement.

S’ils choisissent, comme les fonds de venture capital traditionnels, différents critères d’investissement autour de la startup (maturité, taille de l’investissement, etc.), il existe également des critères propres aux CVC. C’est notamment le cas des secteurs d’investissement du CVC : certains CVC privilégient majoritairement les investissements dans des startups qui n’opèrent que dans leur domaine, tandis que d’autres fonds vont financer des startups qui leur paraisse proposer une technologie qui pourrait potentiellement intéresser le corporate dans le futur  mais sans lien évident avec leur activité.

BOLD, le fonds de Corporate Venture Capital de l’Oréal, se concentre particulièrement sur le secteur de la beauté. Au contraire, le fonds de Seb, Seb Alliance, investit dans des domaines beaucoup plus variés, qui vont de Feeligreen, startup proposant des patchs, à Senioradom, startup de téléassistance des séniors.

But du fonds de Corporate Venture : rentabilité ou complémentarité ?

Les différentes approches des Corporate s’expliquent essentiellement par la différence d’approche face à l’investissement de chacun.

Comme on le voit dans cette infographie du BCG de Juin 2022, les raisons poussant les corporates à monter leur fonds de venture capital sont multiples :

Attentes des corporates lors de la mise en place d'un programme de CVC. Source : BCG, juin 2022

La principale difficulté des fonds de CVC consiste à concilier rentabilité et complémentarité entre start-up et corporate.

A l’inverse d’un fonds traditionnel de venture capital, un fonds de CVC n’a pas toujours une forte exigence de rentabilité. L’objectif d’un fonds corporate n’est pas que financier, il est souvent stratégique : les corporate cherchent à se rapprocher de l’innovation via les startups, de sécuriser leur chaine de valeur en amont ou en aval grâce à un partenariat, ou de bénéficier d’une nouvelle technologie dans leur secteur.

Dès lors, des contradictions avec le développement de la start-up peuvent apparaitre, car ses objectifs ne sont pas forcément alignés avec ceux du corporate :

Le corporate peut vouloir que la startup centre le développement de son produit ou de son service vers un débouché qui sera utile pour le corporate. Or, cette spécialisation dans un domaine représente une potentielle perte de clients pour la startup.
Un corporate peut également voir d’un mauvais œil l’alliance de la startup avec un de ces concurrents, alors même que cela représente un bénéfice pour la startup.

Enfin, les startups craignent souvent que le corporate essaie de les absorber au sein de sa structure, alors que la startup veut garder son indépendance et continuer à scaler.
Pour ces différentes raisons, certaines startups peuvent être réticentes à faire entrer à leur capital des corporate. Il est important en tant que corporate de savoir rassurer la startup sur ses attentions et de ne pas empêcher son développement, et, pour les startups, de discuter clairement des potentiels points de litiges avant de conclure l’accord avec le CVC.

Le Corporate Venture Capital-as-a-Service, le meilleurs des deux mondes ?

C’est pour répondre à cette tension naturelle entre développement des startups et corporate qu’est né le Corporate Venture Capital-as-a-Service.

Il s’agit pour le corporate de faire appel à un spécialiste de l’investissement dans les jeunes pousses qui va lui-même créer et gérer le fonds pour le Corporate. Il est en charge de toutes les phases d’investissement, de la gestion du deal flow au closing, et accompagne également les start-ups en portefeuille.

Ainsi, les sociétés proposant du CVC-as-a-service permettent aux corporates de contourner les principaux obstacles qu’ils rencontrent pendant la création de leur programme de CVC.

Le fonctionnement d’un CVC-as-a-Service

Les sociétés de CVC-as-a-Service se rémunèrent principalement sous la forme de management fees fixes récurrentes. Quand une startup fait un exit, le CVC-as-a-Service va également prendre une commission.

Au jour le jour, la gestion des tâches courantes est géré par la société de CVC-as-a-Service. Elle est en lien permanent avec le corporate pour rendre compte de son travail et le rencontre souvent lors de investment committee, où sont présentées les potentielles cibles d’investissement ainsi que les résultats des startups en portefeuille.

Les avantages du CVC-as-a-Service

Pourquoi faire donc appel à une société de CVC-as-a-Service ?

Rapidité d’exécution

Monter un fonds peut être relativement long. La société de CVC-as-a-Service, par son expertise, peut réduire ce temps à une durée allant de quelques semaines à deux mois : elle a l’habitude de monter des fonds !

Qualité du deal flow

Une société de CVC-as-a-Service voit passer énormément de pitch decks, pour ses différents clients. Elle est donc au courant de l’état du marché mais également de toutes les potentielles opportunités d’investissement. Elle a également un réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs avec qui elle est en contact permanent, ce qui lui permet de connaitre des opportunités qui ne seraient pas accessible à un corporate seule

Le CVC-as-a-Service, un modèle rassurant pour les startups

Le modèle de CVC-as-a-Service peut pousser une startup a accepter plus facilement l’investissement par un CVC. En effet, la société as a service va servir d’intermédiaire entre la startup et le corporate ; la startup sait également que ce sont des investisseurs expérimentés qui vont suivre son investissement.

Elle est donc rassurée sur l’alignement de ses objectifs et de ceux de ses investisseurs, ainsi que sur la capacité de la société de CVC-as-a-Service à la conseiller au mieux.

Ainsi, plusieurs approches sont possibles quand on monte un programme de Corporate Venture Capital.

Mandalore Partners, spécialiste du CVC-as-a-Service, peut vous accompagner dans cette démarche afin de vous aider à trouver les meilleures startups pour investir dans l’innovation de demain.

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Comment les grandes entreprises utilisent le CVC ?

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Les fonds de CVC représentent aujourd'hui environ 30 % du capital-risque en France, contre 22 % en 2019, d'après une étude du BCG et RaiseLab, acteur spécialisé dans l'open innovation (étude 2022). Le nombre de fonds de CVC en France grandit rapidement, et leurs activités aussi. On en compte une quarantaine aujourd'hui. En dix ans, le nombre d'investissements directs (minoritaires, majoritaires et acquisitions) des grands groupes dans les start-up a été multiplié par 10. Alors, quel est l'apport des ces investissements, et comment sont-ils utilisés ?

Un mode d'investissement complémentaire

Le Corporate Venture Capital (CVC) est une stratégie d'investissement des grandes entreprises dans des startups prometteuses. Les grands groupes investissent dans ces jeunes pousses pour diverses raisons, comme le positionnement sur de nouveaux marchés, l'accès à de nouvelles technologies ou encore la création de valeur pour les actionnaires. Les acquisitions et les partenariats industriels sont également des moyens pour les grandes entreprises de s'implanter sur de nouveaux marchés.

Typologie du Corporate Venture Capital

Le CVC peut prendre plusieurs formes, allant de l'investissement minoritaire à l'acquisition majoritaire en passant par des partenariats stratégiques. Les fonds de corporate venture capital peuvent être gérés en interne ou en externe. Les grands groupes peuvent également investir dans des fonds de capital risque en France ou à l'étranger pour diversifier leur portefeuille d'investissement.

CVC et performances des entreprises de croissance

Les fonds de CVC ont prouvé leur efficacité dans la création de valeur pour les grandes entreprises. En effet, des études ont montré que les entreprises ayant investi dans des startups ont généré des performances supérieures à celles de leurs concurrents qui n'ont pas adopté cette stratégie. Les grands groupes ont également la possibilité de développer de nouveaux produits et services grâce aux technologies innovantes apportées par les startups.

Processus d'investissement et d'accompagnement des fonds de CVC

Les fonds de CVC ont un processus d'investissement bien établi, avec une sélection rigoureuse des startups et une attention particulière portée aux fondateurs et à leur équipe. Les fonds de CVC apportent également un soutien financier et opérationnel aux startups en les accompagnant dans leur développement. Les fonds de CVC ont ainsi un rôle important dans la direction de l'innovation des grandes entreprises.

Importance des fonds de CVC dans les secteurs technologiques

Le CVC joue un rôle clé dans l'écosystème entrepreneurial en finançant les startups technologiques à leurs débuts. Les fonds de CVC sont donc particulièrement importants dans les secteurs technologiques, où l'innovation est rapide et où les coûts de développement sont élevés. Les startups technologiques peuvent également bénéficier de l'expertise et de la collaboration avec les grandes entreprises pour accélérer leur croissance.

Pour les grandes entreprises, seul un tiers des rapprochements capitalistiques avec les startups sont des succès

Cependant, tous les rapprochements capitalistiques avec les startups ne sont pas des succès. En effet, seulement un tiers des investissements directs des grandes entreprises dans les startups sont des réussites (https://www.bcg.com/press/2june2022-les-grandes-entreprises-des-rapprochements-capitalistiques-avec-les-startups). Les échecs sont souvent dus à un manque de collaboration entre les grandes entreprises et les startups, à une mauvaise exécution de la stratégie d'investissement ou encore à des divergences culturelles. Les grands groupes doivent donc être prudents dans leur stratégie de CVC et choisir les startups avec soin pour assurer un bon retour sur investissement.

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Les implications juridiques et fiscales de l’investissement en capital risque

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L'investissement en capital-risque (Venture Capital — VC) a des implications fiscales et juridiques importantes en France, tant pour les investisseurs que pour les start-ups et leurs conseils. Cet article a pour but d’en faire une présentation générale.

Le régime fiscal du capital risque

Du point de vue du régime fiscal, l’investissement capital-risque est considéré comme un investissement à haut risque, et peut ainsi donner droit à des réductions (ou à une exonération) d'impôts aux particuliers sur leur plus value, de sorte à fournir une contrepartie à ce risque.

Un capital risqueur peut bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu et d’avantages fiscaux équivalents à 18% du montant investi et dans la limite de 50 000 € par an pour un investisseur individuel et de 100 000 € par an pour un couple marié.

Les plus-values réalisées par les actionnaires sur la vente de parts sont, quant à elles, soumises à une prélèvement forfaitaire unique de 30%. Aussi, les pertes sur les investissements peuvent être fiscalement déduites des gains réalisés sur d'autres investissements et ce au cours de la même année ou des cinq années suivants la date de cession, selon le cas.

Pour les entreprises, et selon les dispositions du droit fiscal en vigueur, il peut également être possible de déduire les pertes en capital. Si une entreprise ou un entrepreneur ayant reçu un investissement en capital-risque ne réalise pas les rendements attendus, le fonds d’investissement et/ou les investisseurs peuvent déduire les pertes liées à leurs placements sur leur déclaration. Si l'entreprise réalise en revanche un gain en capital, la structure dans laquelle elle avait investi étant en croissance, les investisseurs peuvent en effet être imposés sur ces gains en fonction de leur taux d'imposition marginal selon la loi de finances applicable.

Les investisseurs corporate ou sociétés de capital risque peuvent aussi déduire les frais liés à l'investissement, tels que les frais d'avocat et les frais de due diligence. Les dividendes perçus sur les actions d'une entreprise financée par du capital-risque sont quant-à-eux imposables comme des revenus ordinaires pour les investisseurs.

Enfin, si une entreprise accorde des stock options (ou BSPCE) à ses employés en tant qu'incitation à la performance, ces options peuvent être soumises à des impôts sur les gains en capital lorsqu'elles sont exercées, selon les autres type de titres existants.

Il est important de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour comprendre les implications fiscales spécifiques de l'investissement en capital-risque, en fonction de sa situation et de son statut, ainsi qu’en fonction des caractéristiques de vos objectifs d’investissement.

Le régime juridique applicable aux sociétés de capital risque

Pour ce qui est du juridique, le capital-risque implique des obligations conséquentes dans le champ de la transparence et d’obligation d'information (obligation de reporting) pour les entreprises. Les investisseurs sont eux aussi tenus de respecter les lois et règlements relatifs aux différents types de titres disponibles à l’achat ou à la cession, au stade d’une augmentation de capital par exemple, ainsi que les lois relatives aux opérations de M&A (fusions-acquisitions) et les lois concernant la protection des investisseurs.

Les entreprises peuvent être tenues de signer un accord de participation, qui définit les droits et obligations des parties, dont il est crucial d’étudier les implications. Ils peuvent être exigés de la part des entités fournissant le nouveau capital, des droits de vote ou une participation active dans la direction de la société, ce qui entraîne une perte ou dilution du contrôle pour les fondateurs.

Aussi, il est primordial pour les fonds de capital risque d’assurer leurs possibilités de sortie avec les clauses délimitant les conditions d’éventuels cash-out, le cadre d’un rachat, ainsi que les modalités d’une liquidation éventuelle de la société concernée.

Les investisseurs en capital-risque peuvent aussi exiger la réglementation de la propriété intellectuelle et innovation associée au projet concerné par l’investissement, il faudra faire attention à ce que celle-ci soit concentrée sur l’entreprise et non la personne du fondateur. Aussi, des clauses de garantie d’exclusivité seront pertinentes tant par rapport à la propriété intellectuelle des fondateurs qu’aux sources de financement de l’entreprise et de ses processus de recherche et développement (R&D). Les conditions de ce partenariat long-terme entre fonds et sociétés doivent faire l’objet d’une définition très précise, de sorte à ce que la nature des avantages que chaque partie peut retirer de son activité soit claire.

Les fondateurs de l'entreprise peuvent être tenus responsables des actions ou des décisions prises par l'entreprise, y compris les obligations contractuelles envers les investisseurs en capital-risque. Cette responsabilité doit cependant toujours être délimitée précisément dans les clauses dédiées.

Enfin, des clauses de sortie dans l'accord de participation encadreront la cession éventuelle des titres des investisseurs VC : celles-ci peuvent avoir des conséquences importantes sur la gouvernance de l’entreprise et doivent donc toujours être rigoureusement rédigées. La création d’un produit de placement en capital risque peut ramener d’importants produits, mais doit toujours être le sujet d’une diligence importante quel que soit l’ état d’avancement de l’opération.

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Capital risque pour les startups : avantages et inconvénients

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Qu’est-ce que le capital risque ?

Le venture capital ou le capital risque est un type de financement qui permet à des entreprises innovantes et à haut potentiel de croissance d'obtenir des fonds pour leur développement. En effet, les investisseurs en capital risque apportent leur soutien monétaire à ces entreprises en échange de parts de l'entreprise. Contrairement aux investissements traditionnels, le capital risque est considéré comme un investissement à haut risque mais à haut potentiel de rendement.

Le capital risque est mis en œuvre par des sociétés de gestion, agréées par l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui gèrent des véhicules d'investissement appelés "fonds".

Ces fonds peuvent prendre plusieurs formes : sociétés de capital risque (SCR), fonds communs de placement à risque (FCPR), fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), fonds d'investissements de proximité (FIP) et sont soumis à des quotas d'investissement fixés par voie législative.

Le montant du financement apporté à l’entreprise peut varier considérablement en fonction des besoins et de l'attractivité de l’entreprise pour les investisseurs. En général, les montants peuvent aller de quelques dizaines de milliers d'euros à plusieurs millions d'euros dans certains cas.

Le capital risque joue un rôle crucial dans le financement des start-ups, cependant, comme tout investissement, il présente à la fois des avantages et des inconvénients pour les start-ups.

Avantages du capital risque pour les startups :

On peut distinguer de nombreux avantages du capital risque pour les entreprises, notamment :

L’épanouissement de l’entreprise : 

Grâce aux venture capitalists, les start-ups peuvent mieux se développer. Le plus souvent, ces entreprises utilisent les fonds pour développer leurs produits ou leurs services et conquérir de nouveaux marchés. 

À titre d’exemple, en France, il y a l’entreprise BlaBlaCar, une entreprise de covoiturage qui a levé plus de 450 millions d'euros auprès de fonds de capital risque pour développer son activité à l'échelle mondiale. Il y a également Doctolib, une entreprise de prise de rendez-vous en ligne pour les professionnels de santé, qui a levé plus de 500 millions d'euros pour développer son activité en France et en Europe. Ou encore Ynsect, une entreprise spécialisée dans l'élevage d'insectes destinés à la production de protéines pour l'alimentation animale et humaine, qui a levé plus de 372 millions d'euros .

D’autre part, à l’aide de ces fonds, les startups peuvent également embaucher des employés supplémentaires pour former son équipe et évoluer ou encore acheter de nouveaux matériels.

L’expertise des venture capitalists : 

Généralement, les venture capitalists n'apportent pas seulement leurs argents, mais aussi l'expertise de l'équipe et des partenaires qui font partie du fonds, ce qui est l'un des principaux avantages d'obtenir l'argent de ces venture capitalists. En effet, les investisseurs en capital risque sont souvent des personnes dotés de grandes expériences. Ils vont pouvoir apporter leurs connaissances en matière de gestion d'entreprise et de développement de produits. 

L’augmentation du réseau

Dans le monde des affaires d'aujourd'hui, tout tourne autour du réseautage. Le capital risqueur possède et/ou a financé plusieurs entreprises. Ce réseau d’entreprise peut représenter une véritable opportunité de développement. Cela peut également aider les petites entreprises à établir des liens avec d'autres entreprises et individus qui peuvent les aider à se développer.

Le mentorat des investisseurs

En plus de leur expertise et de leur réseau, les investisseurs peuvent également offrir un soutien stratégique précieux pour les fondateurs et les équipes de direction des entreprises qui ont recours au capital risque

Bien que le mentorat puisse être bénéfique pour les employés à tous les niveaux d'une organisation, il peut être particulièrement utile pour les entreprises en démarrage. Les startups se caractérisent souvent par un manque de ressources, à cause de cela, il est difficile pour les fondateurs et les employés en début de carrière d’obtenir la formation et le développement dont ils ont besoin. Les capital risqueurs peuvent fournir les ressources manquantes, aider à combler les lacunes et fournir des informations et des conseils précieux.

La valorisation de l’entreprise

La valorisation d’entreprise est une estimation de la valeur financière ou patrimoniale d’un projet ou d’une société, et ce en prenant en compte ses actifs et ses différents titres d’exploitation.  

La valorisation d’une entreprise repose essentiellement sur deux concepts clés : la projection financière des performances futures et la comparaison des entreprises entre elles. Ces deux concepts sont loin d’être faciles pour les startups. Or, la valorisation d’une Start-up est une étape-clé pour son développement. Grâce à l’augmentation de capital réalisée suite à l’investissement du venture capitalist, la valeur de l’entreprise se voit aussi augmenter. En conséquence, l’entreprise pourra : 

  • Améliorer son positionnement sur le marché ;

  • Connaître ses forces et ses faiblesses ;

  • Mettre en place une stratégie d’exploitation et de développement efficace ;

  • Faciliter la mise en place d’un business plan plus pertinent ;

  • Amener d’autres investisseurs et partenaires financiers à injecter de nouveaux fonds ;

  • Maîtriser le flux de trésorerie de la société.

L’accès à des ressources supplémentaires

Jusqu’à présent, les investisseurs en capital risque peuvent apporter de puissant réseau de ressources comme des outils de développement de produits, des logiciels, des systèmes de gestion et des relations avec des fournisseurs clés.

L’aide à la prise de décision stratégique

Les sociétés de capital risque interviennent souvent de façon directe dans la gestion et la prise de décision. En effet, en tant qu'actionnaire, les investisseurs se doivent d’assurer la réalisation des objectifs décidés. Ils peuvent aider les fondateurs et les équipes de direction à prendre des décisions stratégiques en leur fournissant des données pertinentes et des points de vue sur le marché et les tendances de l'industrie.

La possibilité de lever plus de fonds : 

Grâce aux expertises des capital risqueurs, il est plus facile pour les startups d’attirer l’attention des investisseurs institutionnels et de lever des fonds supplémentaires. D’ailleurs, pour réussir, une entreprise doit être en mesure d'anticiper et de se préparer aux futures rondes de financement. 

Inconvénients du capital risque pour les startups :

Le capital risque peut également présenter des inconvénients pour les start-ups, notamment :

La perte d'autorité : 

Lorsqu'une entreprise sollicite des financements auprès d'investisseurs en capital risque, ceux-ci peuvent exiger une part importante de la société en échange et demander à avoir une influence sur les décisions stratégiques de l'entreprise. Si les investisseurs en capital risque ont un pouvoir de décision au moins égal à celui du dirigeant, il est possible qu'ils choisissent de revendre l'entreprise à tout moment. En effet, si l'entreprise ne se développe pas aussi rapidement qu'espéré, les investisseurs peuvent décider de revendre leur participation afin de minimiser leur risque et d'obtenir un retour sur investissement minimum.

La pression pour atteindre les objectifs : 

C’est bien connu, les propriétaires de sociétés et les entrepreneurs ne sont pas toujours enchantés de la pression que peuvent exercer sur eux leurs nouveaux partenaires. Effectivement, les investisseurs en capital risque cherchent à réaliser des bénéfices importants et rapidement, ce qui peut entraîner une pression sur les employés des startups pour atteindre des objectifs de croissance irréalistes. 

Les risques financiers élevés

Comme il a été dit précédemment, le venture capital s’adresse bien souvent aux entreprises en plein démarrage d’activités qui n'ont pas encore établi de solides antécédents financiers, c’est pourquoi ce type de financement constitue un grand risque. Les investisseurs en capital risque s'attendent souvent à ce que les entreprises réussissent à obtenir de bons résultats financiers rapidement. Cela peut entraîner des sacrifices en matière de qualité, de durabilité et de culture d'entreprise.

Les conflits d'intérêts : 

Des conflits d’intérêts peuvent naître entre les gestionnaires de fonds d’investissements et leurs investisseurs. Dans la plupart des cas, c’est dû à des motivations différentes. Par exemple, il est possible que les investisseurs soient davantage intéressés par la réalisation rapide de bénéfice plutôt que par le développement à long terme de l’entreprise, ce qui peut entraîner des problèmes d'alignement et une incohérence dans les objectifs. Par conséquent, la vision à court terme des investisseurs peut ne pas être alignée avec la stratégie de croissance à long terme de l’entreprise.

CONCLUSION

En conclusion, bien que le capital risque puisse être un moyen efficace pour les startups de lever des fonds, il est important de peser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. Il est également important de trouver un investisseur en capital risque qui saura aligner les objectifs et les valeurs de la start-up, minimisant ainsi les futurs problèmes potentiels.

Les startups doivent surtout évaluer attentivement les conséquences de l'investissement en capital risque sur leur entreprise. Il faudrait se poser les questions suivantes : Est-il possible de valider mon idée sans recourir à des ressources externes ? Le produit/service nécessite-t-il des compétences techniques supplémentaires pour son développement ? Ai-je besoin de financement pour faire évoluer mon entreprise ? Suis-je prêt à accepter de céder une partie de la prise de décision au sein de mon entreprise ?

En résumé, si le dirigeant du startup veut à tout prix garder le contrôle de l’entreprise et souhaite conserver sa vision intacte, le financement en capital risque pourrait ne pas être la meilleure option. En revanche, s’il est prêt à accepter une certaine dilution du contrôle en échange d'expertise et de financement, cela pourrait être une option à considérer.

Vous pouvez trouver nos différents articles ici : https://www.mandalorepartners.com/research

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com


Web Summit 2022 wrap-up #5: CLIMATE TECH, A TRILLION DOLLAR OPPORTUNITY

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

Climate tech, a trillion-dollar opportunity

At the 2022 WebSummit, Nick de la Forge (Co-Founder of Planet A Ventures) and Seth Bannon (Founding Partner at Fifty Years) shared their insights on the opportunities offered by climate tech VC. Only in the first half of 2022, $26 billion were already committed to by investors across over 900 companies and startups developing climate tech solutions. This makes it one of the hottest venture capital and private equity sectors, which creates incredible opportunities in terms of both impact and financial returns.

Climate Tech Web Summit 2022

Which climate tech investment(s) should you focus on ?

Serious funding, policy efforts and resources are being deployed by governments across the board to boost the profitability and scaling of sustainability-focused ventures. Renewable energy and climate change adaptation are the trends to look out for. Within the financial industry’s efforts towards a more sustainable future, new technology in those areas will be crucial to curb global warming.

According to the panelists, finally, businesses working to actively reduce greenhouse gas emissions throughout their supply chains will gain a massive competitive advantage in the decade to come. They also underlined the fact that more lobbying in favor of the climate industry will be vital to its long-term growth.

 

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Web Summit 2022 wrap-up #4: N26, What’s next for digital banking?

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

N26, What’s next for digital banking?

In this session, Maximilian Taynthal, Co-Founder of N26 and Patricia Kowsmann, Finance reporter at The Wall Stret Jounal talk about what the future holds for digital banking, and how neobanks are closing the gap between them and traditional bank.

Web Summit N26

Over the last few years, the rise of the neobank has shown no sign of slowing down, and we're currently in an era of innovation that is reshaping how consumers interact with their banks. 

About N26

N26 is a German neobank founded in 2013. It offers a 100% digital banking experience designed to be simple, transparent, and secure. Actually, N26 has more than 8 million customers.  

If you want to learn more about the company, here is his website: https://n26.com/en-eu

What kinds of banking services do online banks offer?

With online banking, you can transfer money, exchange crypto, make online payment or pay bills via your bank card, and deposit your money. But unlike traditional banks, they can’t give loans. 

Digital banks are well known to offer lower fees so concretely how can online banks be profitable?

By their clients' deposit, banks like N26 can invest in profitable business. They make sure that it’s risk free, so their clients don’t have to worry about anything. 

In the future, digital banks even plan to remunerate their clients by sharing the benefit from their deposit. 

The pandemic situation, inflation, war, ... Did those situations infect digital banking?

It didn’t. It was even positive, digital banks got more revenue. Easy to use, digital banking’s clients can access their bank account just via their online account or via their mobile banking app. So that is the real difference of digital banking with traditional banking, they prioritize customer experience. 

What are online banking challenges?

They want to expand in more countries, get more customers, be more profitable, developpe their products, but their biggest challenge is to be completely independent of external funding! 

 

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Web Summit 2022 wrap-up #3: Cultivating investor relationships and long-term partnerships

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CULTIVATING VC INVESTOR RELATIONSHIPS AND LONG-TERM PARTNERSHIPS

In their panel on “Cultivating investor relationships and long-term partnerships” at the 2022 WebSummit, Harry Nelis of Accel Partners and Samir Desai, the founder of Super Payments, discussed what it takes for a start-up to find (and to attract) the right venture capitalists.

How to find right VC investors?

Warm introductions to VC firms

Both panelists highlighted the importance of warm introductions in the venture capital field. A market of a few is all you need when you are starting off : despite the truckload of rejections you may face from the venture capital industry as a whole, it is important to keep networking and to be resilient. Early stage companies will all eventually find the right venture capital firm, who will be interested enough to help them raise money. Harry Nelis also highlighted how, at his venture capital fund, most of the selected projects came from warm introductions.  Venture firms expect a great track record from founders as well, which can help secure additional capital. The slow-down in the VC investments market is also no reason to worry, according to the panelists : successful startups have been know to stem from times of crisis, and there is, in fact, a lot of money out available from many VC funds.

On sales skills and choosing the right VC fund  

It is no secret that great sales skills matter to close venture capital deals: venture capital investors look for ambitious, tenacious and convincing people, who they know will put vc money to good use. But startup founders are not necessarily great salespersons right off the bat ; according to Samir Desai, successful venture funding relies on being able to present a small reliable team, very involved in the company’s management, to angel investors — thus build a true identity for your company. One-on-one trusted collaboration is most important to raise startup funding, which is why engaging with outside contractors for sales is not necessarily recommended. Finally, the choice of the VC firm matters, especially for early stage startups — beyond initial vc funding rounds, it is crucial for the goals and characteristics of the venture capitalist to match the project. Hence, top VC firms should be researched and referenced, making sure they’re the right fit before you pitch for new companies to start building solid relationships with their investors. 




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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Web Summit 2022 wrap-up #2: TO INFINITY AND BEYOND: BEST USE CASES IN WEB3

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TO INFINITY AND BEYOND: BEST USE CASES IN WEB3

The Web summit 2022, held in Lisbon between November 1 and November 4 gathered many corporates, startups and influencers specialized in the Internet. It was also the occasion to explore the possibilities of Web3 in various fields, especially in marketing strategy.

On the 2nd of November, Marty Swant gave the opportunity to Sandy Carter (Unstoppable Domains), Amanda Cassatt (Serotonin) and Jeremiah Owyang (RLY Network Association) to share their views on marketing and Web3.

Web Summit Lisbon 2022 use cases in Web3

Web1, Web2, Web3: what are the main differences?

To better understand the new marketing strategies to be used in Web3, it is important to briefly reconsider the evolution of World wide web.

Web1, the origins of the Internet

Web1 was the first version of the Internet. It was a confidential and complicated system, only used by those who were able to code. At this time, the general public was not able to see the use cases of it and to measure its impact in their daily life.

Web2, the democratization of the Internet

Web2 is the Internet we know today. Way more user-friendly than the previous one, its adoption rate has been tremendous. Web2 has changed our everyday life, and companies heavily rely on it for selling their products. Every user can generate and gain access to content.

Web3, a broad new paradigm

Web3 is still in its early days,  and will definitely reshape our usage of social media and the Internet. With Web3, every user become the owner of its own content, and can control it. Instead of relying on CEO of large technology companies such as Twitter, Web3 allows us to create communities and have ownership over the Internet. Web3 produces decentralized autonomous organizations and redefine our use of online services.

Compared to current internet, Web3 adoption growth rate is impressive. Today, around 40% of South Asia has already adopted it, and 15% in the US. To make another comparison, the NFT trading volumes grow by 21000% in 2021, a way bigger growth than Web2’s one when Bezos launched Amazon.

Why do traditional companies struggle to adapt to decentralized web?

Companies need to change their marketing strategy in order to adapt to Web3. Decentralized blockchains, cryptocurrencies, NFT and metaverse are new game changers in the marketing field.

Companies need to change their marketing paradigm

Traditionally, companies have a short-term view on the return of a digital marketing campaign. In Web2, marketing efforts are all about reducing Customer Acquisition Cost (with the cost of targeted ads for instance) while maximizing Customer Lifetime Value (CLV).

In a Web3 paradigm, we shift to a user generated content model. Marketing is all about building a strong decentralized community that will use Web 3.0 to make content about the brand.

If traditional social media platforms are still used to discuss about Web 3.0, we will see in the near future new Web3 native social media platforms.

What should companies do to enter in web 3.0?

Start now

The common view between our panel specialists is that every company should start to create their web3 strategy today, because time will be needed to reap the benefits of it.

The best way to start, according to Sandy Carter, is to think deeply about its Web 3.0 identity, by showing to its community the desire to integrate web3.

Focus on what does the customer want

Web3 is not a magic solution and is useful only if it really helps customers. A company needs to have a very user-centric approach to provide services that are really useful to the next generation, and not only to be part of the decentralized internet race. So many products are built on a nonexistent customer demand!

Incentivize customers smartly

In Web 3.0, users are owners of their data. To gain access to this precious data, companies need to incentivized people correctly. It is the only way to build a real community where user generates content and help your brand to grow.

 


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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Le Corporate Venture Capital dans la bancassurance #VC

La bancassurance est parmi les secteurs les plus actifs dans le CVC au niveau mondial…

Alors que le Corporate Venture Capital (CVC) est en plein développement à l’échelle mondiale, comme indiqué par le dernier rapport CB Insights sur le sujet, le secteur de la bancassurance se confirme comme une des références, dans le monde comme en France.

En effet, si on examine les principaux investisseurs CVC dans le monde, on remarque la présence de nombreux acteurs des industries financières, comme Goldman Sachs et Fidelity, tandis que des entreprises étrangères dans ce secteur, comme SoftBank et Alibaba, investissent des montants considérables dans les services financiers.

…. et impliquant principalement des investissement en fintech ou insurtech, tout en s'intéressant également à des secteurs non financiers

Les fintechs et autres startups liées à la finance restent une priorité pour la plus grande partie des banques. Comme l'indique le graphique ci-dessous, les principales institutions financières américaines ont grandement augmenté le nombre d'investissements dans des start up dans les innovations financières. Néanmoins, des organisations financières comme Goldman Sachs ou des AM comme Fidelity n'hésitent pas à investir dans des startups diverses, allant de la santé aux médias. Par exemple, en 2020 Citi Ventures a mis en place un fonds d'investissement de 150 millions de dollars dédié à l'impact investing.

Cela est également visible en France, avec une transition graduelle vers des portefeuilles de plus en plus généralistes, même si la stratégie pour la plupart des acteurs semble toujours clairement ancrée sur leurs métiers historiques. Par exemple, au sein du portfolio de SG Ventures (l’entité d’investissement en capital-risque de la Société Générale), toutes les startups sont liées soit à l’assurance, soit à la banque soit à la mobilité, qui est l’une des activités de la Société Générale à travers sa filiale ALD.

En France également, les entreprises de services financiers sont les moteurs du CVC, et s’organisent selon deux modalités principales

Les acteurs de la banque et de l’assurance sont parmi les plus actifs de l'écosystème CVC en France, et représentent une proportion importante des investissements corporate dans des startups innovantes. Leurs objectifs sont à la fois stratégiques, mais aussi financiers, et leurs investissements, initialement centrés uniquement sur leur cœur de métier, ont tendance à se diversifier de plus en plus.

Les sociétés du secteur de l'assurance sont les acteurs les plus prolifiques du paysage CVC hexagonal. De même, les banques françaises sont relativement actives dans le secteur du corporate venture capital. Certaines d'entre elles sont d'ailleurs parmi les principaux investisseurs en France. Par exemple, en 2017 le Crédit Agricole était troisième, à égalité avec Partech, un des principaux fonds de venture capital en Europe. Certaines banques ont été particulièrement précoces et pro-actives dans leur stratégie de financement de l'innovation, et il existe une hétérogénéité importante dans les montants investis et la diversité des portefeuilles.

Investissements réalisés par différents groupes bancaires français (avant 2017)


Le positionnement unique de Mandalore Partners:

Venture capital as a service : a new state of play

It’s an exciting time to be a gamer, game developer, entrepreneurial gaming leader, and an investor. Over the last few years, gaming has exploded to a $152bn+ industry and is forecast to double to $300bn by 2025, growing larger than the NFL, NBA, music streaming, and worldwide box office combined. Investors have poured over $60 billion of VC funding into gaming ventures. Recent ventures that joined the unicorn club include Game 24×7, Immutable, and Tripedot.

Venture dollars have followed, especially in Europe. In the past 5 years, venture capital investment within the gaming sector in Europe has risen from $636m in 2014 to $1.3 billion in 2021. 25% to 30% of all VC investments in gaming were made in Europe.

Gaming is just one of the tech industries that have emerged with the power of digital. Consider SustainabilityTech, ImmersiveTech, and Web3.0 or cyber security platforms.

With so many new tech sectors emerging, there have never been more sources of funding for startups than there are today. The very best early-stage companies have many options when it comes to financing their business — whether it’s angel funding, crowdsourced funding, accelerator funding, or venture funding provided.

Within the venture capital industry, traditional venture capital firms typically write the biggest cheques as they hold significant resources to support start-ups within their networks. Still, traditional venture capital firms may or may not have the knowledge and expertise to bring their portfolio companies more than financing, meaning negotiating also strategic corporate partnerships to support sustainable sources of growth.

If start-ups are mainly focused on how they can scale their business, then they can look to local and multinational corporations for funding and partnership opportunities. Some of these corporations such as Intel or Google have their own corporate venture capital funds for this purpose. The benefit of this option is that startup businesses can usually secure both strategic partnerships and the capital they seek.

However, there may be a downside if this relationship limits your flexibility to partner with other companies. Some young businesses look at these partnerships as a potential future exit strategy, while corporations may look at minority equity ownership as a test for future majority ownership stakes.

What is Venture Capital as a Service?

New companies create constant pressure that disrupts established ways of doing business, with the average business lifespan on the S&P 500 collapsing by nearly 70% since the 1960s.

In addition, these emerging tech players also have lots of options when it comes to getting funded. I’m not saying that VC is going anywhere, but it’s important to realize that the playing field has changed. In the past, new businesses needed VCs more than VCs needed new businesses. But with the rise of corporate VCs, angels, and crowdfunding, that is no longer the case. small businesses now have more options when it comes to financing.

Consider the corporate venture capital world of today. It is the corporate venture arm of a corporation that makes equity investments in startups, usually with the intention of generating a financial return and/or achieving strategic objectives. Corporate VCs can be either internal (a division of the corporation) or external (an independent VC firm funded by the corporation).

External corporate VCs are often used as a tool to access startup innovation and to build relationships with startups that can be leveraged by the corporation. Internal corporate VCs, on the other hand, are often used as a tool to generate a financial return for the corporation.

Still, as a way to address the emerging market dynamics for startups and corporations, a new venture capital business model has emerged. This model, known as Venture Capital-as-a-Service (VCaaS), provides an optimal mix of capital and business value to startups and corporations by combining strategic alignment, goal-based sourcing, and access to networks of corporate funds.

Firms including Touchdown Ventures and Pegasus Tech Ventures are providing startups with both flexible cheque sizes and targeted business engagements with strategic corporate partners. Touchdown has partnered with corporations such as Aramark, Kelloggs, T-Mobile and 20th Century Fox. Pegasus has partnered with corporations including ASUS, acer and SEGA.

Indeed, incumbent market players can use venture capitalist thinking to plan their market disruptions, evaluate insight to draw strategies, inform corporate strategy and minimize surprises from an impact and financial returns viewpoint — turning venturing into a profit center instead of a cost center by managing, investing, and partnering with portfolio companies.

There are many benefits the venture capital as a service model can provide. First, it allows you to access leading-edge thinking and high-growth potential innovations and to build relationships with tech-led businesses that can be directly deployed by the corporation. Second, it allows you to generate a financial return for the corporation. Third, it allows you to access venture capital thinking and expertise to inform your own corporate strategy. Finally, it helps you minimize surprises from an impact and financial returns viewpoint.

There are also some risks associated with venture capital as a service. First, if you are not careful, it can lead to a conflict of interest between the corporation and the venture capital firm. Second, it can be difficult to find a venture capital firm that is a good fit for your corporation. Third, the venture capital firm may not be able to generate the expected return on investment. Finally, the venture capital firm may not be able to provide the desired level of service.

The three models of Venture Capital funding

There are a few models currently deployed by organizations when it comes to venture capital funding that also leverage a corporation.

Firstly, corporations can choose to directly manage their Corporate Venture Fund or Do It Themselves. This has been the more “traditional” strategy, initially adopted by most major actors, from Google to Axa. It entails significant commitments, in terms of both financial, human, and organizational resources: internal teams and processes have to be set up from scratch, and venture money has to be actively monitored and managed. Our Venture capitalists’ service enables our clients to tailor very specific tech investment thesis and secure their operations with minimum resource involvement to accessing qualified deal flow as well as expensive and sophisticated back-office resources.

Secondly, there is capital investment in independent venture capital funds. This more passive venture capital funding approach requires less corporate commitment and resources, but it also leads to minimal mandate control, limited co-investing opportunities, a closed-end fund structure, and no investment committee participation.

We can clearly see there are advantages and significant downsides to both of these approaches. This is why there is now a more active and strategic alternative participative funding option.

As a financially optimized model, Venture Capital as a Service (VCaaS) can be a fully outsourced service, or it can be a platform providing organizations with the opportunity to complement existing or build new, in-house venture capitalist capabilities. VCaaS delivers financial and strategic returns, as well as scale, context, and focus for corporates, government organizations & family offices.

What are good examples of venture Capital Funds? 

Multiple major corporations have put in place a comprehensive venture capital strategy in the past few years. As noted above both Touchdown Ventures and Pegasus Tech Ventures are well known in the nonfinance sector with respectively 63 and 175 portfolio companies.

The ultimate goal is to accelerate the success of portfolio companies by connecting them to networks of multinational corporate partners to create opportunities for business development, manufacturing, distribution, and global expansion. Some of the core capabilities these corporate venture capitalist arms have bespoke and industrialized for corporations include:

  • Distribution deals focus on using existing and new social channels to bring new products and services to customers.

  • Co-marketing typically involves bundling corporate and startup product messages to potential customers who would be interested in the joint offer.

  • Vendor agreement structuring where one party buys from another. Corporations can purchase products or services from startups, or startups can buy from corporations too.

  • Supply chain collaborations generally allow startups to leverage the scale, experience, and relationships of larger corporations.

  • Licensing transactions can focus on sharing technology know-how, patents, or other forms of intellectual property, including content.

The insurance industry has also been dynamic with a few leading re/insurers leading the pack. Still much more can be done in the sector.

  1. AXA Venture Partners

With $1 billion of assets under management. Axa Venture Partners has been one of the pioneers of corporate venture capital in Europe, launching AXA Venture Partners in 2015 with a focus on seed and early-stage funding opportunities in Europe, US and Canada, Israel, and the Mena region. Unicorns include Blockstream and Phenom.

  1. MunichRe Ventures

Launched in 2015, Munich Re Ventures is an extremely active and respected corporate venture fund that counts seven unicorns, 2 IPOs, and 5 acquisitions. The fund has taken a diversified portfolio approach investing in tech companies in finance, insurance, enterprise technology, transport and logistics, aerospace, and environment tech among the few.

  1. Generali and Inco Ventures:

Designed in partnership with INCO Ventures, a pioneer in impact investing, Generali launched in November 2020 the Generali Impact Investment fund. Reserved for institutional investors, this fund aims to financially support the growth of companies and organizations that contribute to improving the lives of the most vulnerable families and the professional integration of refugees. Generali France has thus taken a new step in its responsible investment strategy, in favor of more inclusive and more sustainable savings. The fund is committed for 20 years to an ambitious approach to Corporate Social Responsibility.

Most corporations do not have one single fund. To diversify portfolio strategy and ensure that they cover a variety of aspects across their value chains, they seek expertise from a variety of venture capitalists and startup commercialization experts.

Why should corporations outsource their Venture Capital arm?

In the 1980s and ’90s, many U.S.-based companies outsourced their research and development activities to Asia to reduce costs and secure the technical talent required to meet the growing demand for new digital products and services. With new remote working demands and talent scarcity, there is a need to access structure competence more readily within countries. Diversifying the talent pool has helped American companies to hedge risk and remain innovative. Overall, these U.S.-based companies performed better and drove higher profit margins, often leading the world across a variety of sectors.

The innovative models

A few VC firms have developed innovative models such as venture-capital as-a-service (VCaaS) as a way to support corporates to modernize and industrialize their innovation activities. They help corporations manage their corporate venture capital funds and find the most innovative startups to invest in, based on their interest areas. The firms also help facilitate startup relationships, developing business and technology collaboration. In many cases, corporations learn about new technology trends, new business models, and best practices from these startups–helping the corporations remain innovative. Startups in this model benefit from access to decision-makers, business guidance, and potentially a new revenue stream.

A venture capital firm: Innotech Corporation

As one of the best-funded venture-backed companies, and a smart automation provider, Osaro, successfully leveraged the opportunities offered by VCaaS and received funding from  Innotech Corporation.

Partnering with Innotech Corporation and Pegasus Tech Ventures has been critical for our international business expansion as well as for funding across multiple rounds of financing. We look forward to continuing our growth together and highly recommend that fellow entrepreneurs establish similar win-win relationships between investors and corporations.

Derik Pridmore, CEO of Osaro.

Indeed, startups often lack the scale, expertise, and experience needed to quickly grow to new markets and segments. As emphasized by Venturebeat, this makes effective partnerships with experienced corporations all the more important:

As our world becomes more connected than ever, it has become easier for startups to expand their businesses into fast-growing markets abroad. Yet, in many circumstances they still need the right partner in order to do so.

Venture capitalists outsource corporate innovation

Outsourcing corporate innovation using VCaaS is a new way to address the ever-growing need of corporates to reinvent their business models. The approach relies on the expertise of angel investors, institutional investors, and corporate investors instead of relying solely on internal resources. VC firms that operate using this model are coming up with creative and flexible strategies that allow any corporation (large or small) to take advantage of corporate venturing thinking and invest in innovation. Outsourcing the investor’s expertise allows companies to run and grow their corporate venturing programs, generating top-tier results while keeping costs under control.

To sum up, both corporate firms and startups benefit from a VCaaS configuration. It’s a win-win framework for both sides as commercial engagements and decision-making are de-risked for all parties.

De-risking corporate innovation

There are two ways we look at de-risking the corporate venture capitalist conundrum.

For corporations: 

The framework allows for quick access to the VC’s network and deal-flow without having to start from scratch. It also eases access to a less expensive solution to in-house R&D to find new technologies and products. Working with the right venture capital firms, corporations benefit from an all-in-one solution with a competitive management fee–all for a fraction of the cost of typical R&D programs.

Corporates can also an innovation strategy without being hindered by the inertia and bureaucracy that is often present in very large firms.

For startups: 

The framework also facilitates easy access to long-term partnerships with established actors in their market. Indeed, the latter entails collaborations with firms that can help corporations quickly enter new markets and offers a potential new avenue to achieve a successful exit (e.g by being acquired by the corporation for instance.)

A young but growing practice

While VCaaS is a young, still fast-growing practice, several actors have already built a strong reputation and track record. As noted before, two of the well-established venture capital firms enabling corporate venturing include Pegasus Tech Ventures in Silicon Valley and Touchdown Ventures in Los Angeles. This means partnering with leading global corporations from Kellog’s to T-Mobile with clear gaps across their innovation value chain and supporting them in shaping and scaling activities enabling them to achieve their long-term goals. Similarly, Mandalore Partners, based in Paris, is working with leading insurance firms to help them put in place their venture capital investment thesis to start to benefit from the strategic and financial returns resulting from well-structured VCas a Service funds. From ideation to exits, we provide access to the resources and expertise you need to build a successful venture portfolio.

Roadmap for success

For us, success comes from quickly identifying growth ventures that fit within the strategic roadmap of corporate partners. After the VC introduces corporations to top emerging entrants, they work together to create joint development and revenue opportunities. Partnerships like this are mutually beneficial, leading to corporate innovation initiatives and helping startups scale their business faster.

VC money can drive many opportunities. What if you don’t have the time or resources to source and diligence these deals? Maybe you’re an entrepreneur who wants to raise money for your startup but doesn’t know where to start. Or maybe you’re an established business that needs access to future lens innovative thinking and wants to tap into the startup ecosystem but doesn’t have the know-how. This is where VC as a service comes in. We are a new breed of VC that provides not just capital, but also expertise, resources, and networks to help future-focused corporations and growth ventures succeed. Let’s not just write cheques. Let’s write success stories.

Don’t forget to listen to…

Sabine and I discussed VC as a Service recently on her podcast #scoutingforgrowth. You can find the discussion and episode just here.

About Minh Q. Tran

Founder & Managing Partner Mandalore Partners

Minh is the founder and managing partner of Mandalore Partners, which created an innovative framework that enables investors of early-stage companies to achieve scale by being exposed to a range of traditional, alternative, and tech venture capital assets.

In addition to his experience as one of the founding team members at AXA Strategic Ventures, Minh was also an integral part of several other VC firms, including Nokia Ventures, Bertelsmann Ventures, and Truffle Capital.

Minh is also a co-founder of Alchemy Crew where he works closely with Sabine VanderLinden to refine the corporate-startup engagement model through commercialization execution.

Twitter – Linkedinminh@mandalorepartners.com

Photo by Jonathan Pielmayer on Unsplash

VC-as-a-Service: Benchmark of the sector & Strategic Positioning of Mandalore Partners #VC #VCaaS

Venture capital (VC) is a form of investment for early-stage, innovative businesses with strong growth potential. Often led by funds, Venture Capital investments are not for the faint of heart.

However, VC investments can be a fully outsourced service build new, in-house VC capabilities for Corporations, family offices or Business Angels. Known as VC-as-a-Service, the demand for such a service is booming.

Why ?

Corporate venture capital (CVC) is the investment of corporate funds directly in external startup companies.

CVC is beneficial for corporations for two aspects:

  • From a strategic point of view, CVC represents a true external source of innovation and enables an active monitoring of the sector’s future evolutions for corporations. CVC is also allowing corporations to attract the best profiles willing to work in a dynamic environment.

  • From a financial perspective, CVC often leads to return on investment. As for classical VC investment, CVC investments are generally characterized as very high-risk/high-return opportunities.

CVC is also a great opportunity for start-ups. More than getting only financial resources like with VC funds, they can get the optimal mix of capital and business value from the corporations. Indeed, start-ups have access to the fund’s financial expertise but also to the corporations’ knowledge about the sector.

Thus, CVC is a win-win solution for both corporations and start-ups. However, this solution is hard to implement in real life.

Indeed, VC abilities requires a lot of time, resources, contacts in the start-up ecosystem to have access to a strong deal flow, expertise for deep innovative analysis, expertise about legal aspects of VC investments. Corporations do not always have all those assets in-house.

Moreover, a misalignment of purposes can rise between the financial and strategic department of a large corporations due to the high-risk nature of VC investments. Besides, once the investment done, the gap between conservative mindsets in corporations and agile ones in start-ups may not be profit holder for both.

As CVC is very hard to implement, one may wonder on the way to deal with it.

How ?

Many actors are offering external services to enable corporations to have access to VC abilities for investments.

Each actor offers VC-as-a-Service abilities, some are pure players like Touchdown Ventures, some are bringing also a consulting expertise like McKinsey and Mandalore Partners is bringing a Digital Ecosystem along with its VC abilities.

There are three different categories of actors offering VC-as-a-Service abilities.

  • Pure players like Touchdown Ventures. Among this category, pure players are often multi-sector oriented and operate at a local scale like Techmind or at a global scale like Pegasus Ventures.

  • Consulting groups like Bain are bringing along their CVC abilities some of their consulting expertise. They operate at a global scale and on many sectors but mostly digital ones (TMT).

  • Mandalore Partners is a pure player but also brings its Digital Ecosystem along with its VC abilities. Mandalore has a global expertise and is specialized in Insurtech.

What ?

The objective of VC-as-a-Service is to bring VC abilities to corporations and start-ups:

Sourcing is one of the hardest abilities to acquire when a corporation wants to acquire VC skills. Indeed, it requires a lot of time and relations to build an efficient network. Using VC-as-a-Service gives corporations access to top-notch deals. VC-as-a-Service also quickly identify startups that fit within the strategic roadmap of the corporate partners thanks to previous deals and accumulated experiences.

More than Sourcing, VC-as-a-Service also brings a structure and a platform to rely on. Indeed, VC-as-a-Service funds have financial expertise, fine knowledge of the sector and contacts to find the best diligence as possible.

An efficient CVC investment is not finished when the start-up has received the funds from the company. VC-as-a-Service funds also follows the portfolio of the company and helps the start-up in its future milestone.

Using a VC-as-a-Service fund is in fact time saving and cost effective. It only takes few weeks to launch and to follow a CVC strategy for a corporation.

All along the investment process, decisions are made by the corporate which is enlighten by VC-as-a-Service fund. The fund is not making any investment alone.

Le CVC, un secteur en pleine expansion

D'après l’article paru sur TechCrunch en mars 2022. 


Le boom d’investissements en capital risque qui a marqué l’année 2021 n’a pas été uniquement le fait de fonds en capital risque traditionnels. En effet, d’autres acteurs et sources de capital ont joué un rôle clé: des nouvelles méthodes d’investissements angel et seed, jusqu’à des fonds crossover qui soutiennent des startups late stage. Et au milieu de toute cette activité frénétique et des levées records, les investisseurs corporate ont continué à développer leurs importance au sein du paysage VC. 

Corporate Venture Capital (CVC) est la méthode par laquelle des entreprises mettent en place leur propre structure d’investissement. Traditionnellement, cette démarche unit des objectifs stratégiques (M&A, accès à la technologie, partenariats) et financiers (retours sur investissement). La pondération de chacun varie en fonction de l’entreprise et du développement de leurs équipes CVC, mais il est rare de trouver des CVC qui n’ont qu’un de ces objectifs. Cela fait de leurs investissements un intéressant mélange d’investissement en capital risque classique et action stratégique de l’entreprise. Du point de vue des startups, le CVC est également très attractif. Par exemple, cela leur permet de s’adosser à un partenaire expérimenté, et donc de bénéficier de ses ressources, réseaux et expériences. La perspective d'être potentiellement racheté par le corporate offre également une sortie attrayante pour les entrepreneurs et les investisseurs. 


Les CVCs étaient exceptionnellement actifs l’année dernière, et il n’y a jamais eu autant d’acteurs. Si on analyse les données publiées par CB Insights, il est clair que 2021 fut une année charnière pour ce secteur, avec des records battus dans la plupart des indicateurs. Les CVC sont également de plus en plus présents au sein de l’espace médiatique. Par exemple, MondoDB, une startup de codage qui a fait son introduction en bourse il y a cinq ans, a mis en place son propre fond. MondoDB et d’autres startups à succès comme Coinbase sont intéressantes car elles sont actives dans le CVC avant même d’atteindre le statut d’entreprise mature et établie. Cette dynamique ne s'arrête pas là, et le CVC n’est désormais plus cantonné à une poignée de multinationales comme Axa et General Electric. Maintenant, même des entreprises privées plus petites s’y mettent, ce qui met en évidence à la fois les délais de plus en plus larges avant les IPOs, et l’abondance de fonds disponibles pour être utilisés en VC. 


Examinons maintenant les données du secteur de manière plus précise. Il y a deux indicateurs principaux pour examiner l'évolution du secteur. Tout d’abord, le nombre et la rapidité avec laquelle de nouveaux CVC sont mis en place, et le rythme auquel ceux déjà existants investissent. Si on examine le premier indicateur, il est clair que nous assistons, ces dernières années, à une expansion sans précédent du secteur. Selon CB Insights, il y a eu 221 nouvelles structures CVC, un chiffre en augmentation de 53% par rapport à 2020. Néanmoins, ce chiffre reste légèrement en deçà de l’augmentation en 2018, qui était de 259. 2021 reste tout de même la deuxième année en termes de créations depuis que nous avons des données sur les CVC. 


Une expansion rapide, ainsi que des acteurs diversifiés


Serge Tanjga, Senior Vice President chez MongoDB, remarque que, d’un point de vue technologique, les entreprises tech plus matures “mettent en place des équipes CVC car ils ont des capitaux en surplus à allouer, et parce qu'être un acteur VC aidera le positionnement de leur marque”, tandis que les entreprises tech plus jeunes “ ont tendance à lancer leur CVC pour attirer des startups qui puissent aider à aider à développer leurs produits, pour financer leurs clients existants ou supercharge des partenariats go-to-market”. Quand on analyse combien de CVCs sont mis en place, il est donc important de toujours se rappeler que ce secteur n’est pas un monolithe uniforme, mais au contraire ses acteurs ont une diversité d’objectifs. 


Il est difficile de déterminer quels types de CVC sont le plus représentés parmi le haut niveau de créations l’année dernière. Mais si on part du principe que la nouvelle “promotion” d’acteurs CVC est similaire à ses prédécesseurs, on peut prédire qu’un nombre important de fonds ont été lancés à la fois avec l’objectif “returns-first” et “strategy-first”. Si on s’interesse également aux montants investis par les CVC, on constate également une expansion constante ces dernières années, comme l’indique l’image ci-dessous, produite par CB Insights. 



Pour les startups, cela signifie que leurs options de financement sont non seulement plus larges, mais aussi que le segment “corporate” du marché est plus profond que jamais. Il est donc probable que les partenariats et investissements corporate-startup sont voués à continuer leur développement, et à concerner un segment d’entreprises de plus en plus large et varié.

Original Article:

The venture capital boom of 2021 was not built from merely traditional VC money. A host of other capital sources played a role in the global trend, from new methods of disbursing angel and seed capital to crossover funds pouring into late-stage startups. And amid all the noise, record-setting totals, and rapid-fire dealmaking, corporate venture investors were busy, investing gobs of parent-company cash into far-smaller concerns.

 

Corporate venture capital, or CVC for short, is the method by which wealthy businesses build their own investing arm. Traditionally, these efforts blend strategic goals (M&A, early access to technology, partnerships) and financial ones (returns). The exact mix varies by company and CVC effort, but it’s rare to find a corporate venture concern that has none of one or the other. This makes their investing an interesting blend of traditional venture and corporate opportunism.

CVCs were busy last year. New data from CB Insights makes it clear that 2021 was a colossal period for CVCs, an all-time record by some metrics and a near-record year by others. CVCs are in the news lately as well, thanks to MongoDB – a NoSQL company that went public in 2017 – putting together its own fund, an event that the technology world took note of. MongoDB joins recently public companies like Coinbase in employing corporate investor work before reaching mega-cap status. The trend goes further: We’ve even seen private companies launch their own CVCs, evidence at once of the lengthening period in which high-growth tech startups stay private and the sheer amount of capital available to pre-IPO companies.

 

Today, we’re exploring the data behind 2021’s CVC investing boom with commentary from Serge Tanjga, SVP Finance at MongoDB. Tomorrow, we’ll dive into the hows and whys of CVC in the current venture climate with commentary from a number of corporate investing players — and even one public company that is choosing to not build its own investing arm. Sounds good? Let’s get into the data.

 

How quickly is corporate venture capital investment accelerating?

There are two ways to track the growth of corporate venture capital: The pace at which new CVC concerns are set up, and the rate at which the larger CVC segment invests.

We’ll take them in order. It’s clear that more CVCs are being compiled in the current market than nearly ever before. Indeed, CB Insights data indicates that some 221 new CVCs were created in 2021, a huge 53% increase on 2020 data. However, the 2021 result was actually fractionally lower than the 259 built in 2018. That said, 2021 was the second-hottest year for which we have data when it came to new CVCs reaching the market.

 

Tanjga, discussing the CVC market from a technology perspective, said that more mature tech companies “tend to set up CVC arms because they have excess capital to deploy, or because being in the VC space will help with their brand positioning,” while younger technology companies “tend to start CVC efforts to attract startups to build on their product, to fund their existing customers or supercharge go-to-market partnerships.” So when we discuss just how many CVCs are being built, keep in mind that they are not a monolith when it comes to goals.

 

We can’t tease out a perfect split of CVC focus from the pace at which new funds were put to market last year. But if we presume that the new crop of corporate venture players is similar to those that came before it, it is safe to infer that a good number of returns-first and strategy-first CVCs were launched in 2021. For startups, that means that their set of capital funding options is not only broader than ever, but also that the corporate portion of the market is deeper than ever.

Why do we care?

La fiscalité favorable du Corporate Venture Capital (CVC) en France

De quoi s’agit-il ?

L’article 217 du CGI, entré en vigueur le 3 septembre 2016, prévoit un amortissement exceptionnel sur une durée de 5 ans des investissements des entreprises dans des PME innovantes. Chaque année, pendant 5 ans, une entreprise-investisseur peut déduire de son résultat imposable 20% du montant de l’investissement. La détention des titres doit durer au moins 2 ans.

Régi par la réglementation européenne sur les aides d’État au titre du financement des risques, ce dispositif a obtenu l’accord de la Commission européenne pour une période de 10 ans à compter de son entrée en vigueur, soit jusqu’en 2026.

Qui sont les investisseurs éligibles ?

Toutes entreprises soumises à l’IS peuvent en bénéficier.

L’investissement peut se faire :

  • soit directement par la souscription en numéraire au capital,

  • soit indirectement par la souscription en numéraire de parts ou actions de FCPR, FPCI, SLP ou SCR respectant le quota d’investissement applicable aux fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) (70% dans des PME innovantes, dont 40% minimum de l’actif en titres souscrits).

L’investisseur ne peut détenir plus de 20% du capital ou des droits de vote de l’entreprise innovante cible. Cette limite ne s’applique pas lorsque l’investissement indirect a eu lieu dans le cadre d’une délégation de gestion du portefeuille à une société de gestion de portefeuille et que les décisions d’investissement sont prises indépendamment par le gestionnaire du fonds. Le véhicule d’investissement doit respecter le quota précité.

Il faut enfin que l’investisseur n’aie pas déjà investi dans la même PME innovante avant l’entrée en vigueur du dispositif, et le montant de l’investissement est limité à 1% du total de son actif.

Quelles sont les PME innovantes éligibles ?

  • Il faut d’abord que l’entreprise cible soit une PME, à savoir une entreprise ayant moins de 250 salariés, un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas €50M ou un total du bilan annuel n’excédant pas €43M, et ayant son siège dans un état membre de l’UE.

  • Puis, l’entreprise doit soit avoir réalisée des dépenses de recherche représentant au moins 10% des charges d’exploitation de l’un au moins des trois exercices précédant celui au cours duquel intervient la souscription (estimées et certifiées par un expert-comptable pour les entreprises n’ayant pas encore clos d’exercice), soit être capable de démontrer qu’elle développe ou développera dans un avenir prévisible des produits, services ou procédés neufs ou substantiellement améliorés par rapport à l’état de la technique dans le secteur considéré, et qui présentent un risque d’échec technologique ou industriel. Cette appréciation peut être effectuée par audit technique ou par une certification par un organisme chargé de soutenir l’innovation (exemple de la labellisation de BPI France).

  • Elle doit également soit n’exercer son activité sur aucun marché, soit exercer son activité sur un marché depuis moins de dix ans après sa première vente commerciale.

  • Enfin, la PME innovante ne peut pas recevoir plus de €15M d’investissements éligibles au dispositif.

Quelles perspectives pour la CVC en France ?

En 2017, première année du dispositif, l’investissement dans des entreprises éligibles a dépassé de 38% les projections du ministère de l’Économie pour atteindre €1,1Md, montant atteint également en 2020 malgré la pandémie.

La majorité des entreprises du CAC 40 dispose d’un fonds en propre ou a investi dans un fonds partagé entre plusieurs corporates. En 2020, un benchmark a recensé 49 CVCs en France.

Les secteurs d’investissement privilégiés en France sont la mobilité, la Fintech, l’Insurtech et la Medtech, selon un baromètre de 2018.

En pratique ?

Prenons l’exemple d’une SA avec €100M d’actifs souscrit des parts de FCPI pour un montant de €1M, soit 1% du total de son actif. Elle a délégué la gestion de son portefeuille à une société de gestion de portefeuille, peu importe donc si elle détient plus de 20% du capital ou des droits de vote dans l’une des entreprises innovantes cibles.

Chaque année pendant cinq ans, elle pourra déduire €200m, soit 20% de son investissement de €1M, de son résultat, réduisant ainsi son assiette imposable. Elle garde ses parts de FCPI pendant six ans, pour bénéficier aussi longtemps que possible de l’amortissement.